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La comédie découlée de la présidentielle du 22 Février bat son plein avec Agbéyomé Kodjo, qui au nom de sa victoire supposée poursuit son ballet de nomination en cascade. Au rang des titres imaginaires, celui d’un ambassadeur du Togo en France. Face à ce qui s’apparente à un délire qui fait rigoler le commun des mortels, un autre togolais visiblement respecté s’y invite et se ridiculise. François Akila Esso Boko tombe dans la pantomime du gueux.
En exil en France depuis 15 ans, il était en tout cas, jusqu’à hier, un personnage considéré comme sérieux et dont la moralité ne souffrait pas de doute. Mais visiblement, ces derniers jours, Akila Esso Boko semble mélanger les pédales. En effet, caché derrière son smartphone depuis qu’on lui a interdit le retour au Togo, l’ancien ministre de l’administration territoriale sous Gnassingbé Eyadéma qui ne vit désormais que des tweets met carrément le pied dans les plats.
Et justement dans un tweet publié le dimanche 6 Septembre 2020 à 18h 31 minutes, le Saint cyrien écrit sur sa page officielle qu’il a mené un ‘’Riche entretien avec le nouvel ambassadeur du Togo en France, son excellence Nicolas AWUME. Gardons espoir que les autorités françaises entendent raison pour écrire avec le peuple togolais de nouvelles pages plus glorieuses de notre destin commun. Courage monsieur l’ambassadeur’’. Quel gâchis pour un homme de cet acabit.
Pour des analystes politiques qui se sont intéressés à cette sortie, ce tweet venant d’un homme politique, homme de droit comme Akila Esso Boko frise le ridicule et à la limite pose du doute sur les facultés intrinsèques vantées sur la personne. Ils sont nombreux à se demander comment est-ce que le Chef d’Escadron, Boko peut-il tomber aussi bas en se mettant au niveau de ‘’d’initiatives délirantes’’ que celles multipliées par Agbéyomé Kodjo et sa troupe de ballet.
Akila Esso Boko a occupé des postes de responsabilité maîtrise les protocoles de l’administration, de la diplomatie et aussi du bon sens. En plus de cela, la rigueur qui réglemente l’armée dont il est issu ne devrait pas lui autoriser monstrueux errements et élucubrations que même un apprenti politicien ne pourrait commettre.
En lieu et place de ce tweet, François Boko aurait pu convier les acteurs de ces scènes à se remettre en cause et aider à créer des conditions intelligibles pour mener une lutte sérieuse contre la dictature de 50 ans des Gnassingbé. Boko aurait fait œuvre utile. Mais se glorifier avoir rencontré un ambassadeur sans toit compromet dangereusement l’avenir politique de l’homme de Tchitchao sur qui beaucoup comptent pour amener le Togo vers l’alternance.
Aujourd’hui, c’est avéré, ztout le monde sait que les nominations distribuées ci et là par Agbéyomé Kodjo, lui-même déserteur d’une situation qu’il a mal cousu est une fiction mal ficelée comique où le natif de Tokpli en est le père UBU.
Se trouver une place et un rôle dans ce scénario serait comparable à de l’immaturité politique ou de l’expression d’une maladie de l’exil qui consiste à perdre des réflexes intelligents et cohérents.
Akila Esso Boko, pour le sérieux qui lui reste et le ‘’courage’’ qu’il a incarné devrait se prendre plus au sérieux, capitaliser ses potentialités, se démarquer des loosers, renforcer son réseau se mettre au-dessus de la mêlée et savoir chercher ce qu’il veut et où se positionner dans le futur. Le peuple togolais a encore besoin de son courage et de sa détermination de 2005.
Se gloser d’avoir eu en France un entretien avec un ambassadeur nommé par Kodjo Agbéyomé, pour Akila Esso Boko, est une déception et un gâchis pour le Togo.
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