La France a menacé mercredi de rejeter le projet de budget pluriannuel de l’Union européenne pour 2014-2020 si les crédits de la politique agricole commune n’étaient pas maintenus.
Les propositions de la présidence chypriote de l’UE, qui amputent de 50 milliards d’euros les ressources de l’Union, dont cinq milliards pour les subventions agricoles, ont déjà déclenché mardi un feu croisé de critiques.
Le ministre français des Affaires européennes a, à son tour, fait état mercredi des récriminations de la France.
« Nous nous opposons à la baisse proposée pour la Politique agricole commune, qui a déjà consenti des efforts importants dans le cadre de la proposition initiale de la Commission européenne », déclare Bernard Cazeneuve dans un communiqué.
« La France ne saurait soutenir un budget pluriannuel qui ne maintiendrait pas les crédits de la Politique agricole commune. »
Bernard Cazeneuve se dit convaincu que d’autres sources d’économies peuvent encore être exploitées pour rendre le budget communautaire compatible avec l’effort de rétablissement des comptes publics dans lequel les Etats membres sont engagés.
Il fait enfin allusion au problème du rabais consenti à la Grande-Bretagne et aux remboursements connexes perçus par l’Allemagne, les Pays-Bas, la Suède et l’Autriche, sur lesquels le texte chypriote ne fait au demeurant aucune recommandation.
« Le système de financement du budget de l’UE doit être remis à plat et rendu plus juste et plus lisible. Nous n’accepterons pas que le système des corrections financières repose de manière disproportionnée sur certains Etats membres, dont la France », écrit le ministre français.
La France est un des principaux pays contributeurs au rabais britannique.
Le budget pluriannuel de l’UE sera le principal sujet au menu du Conseil européen des 22 et 23 novembre.
Reuters