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Finances : Attijariwafa Bank prend Bia-Togo

L’Etat togolais  vient de  céder 55% des actions qu’il détenait  dans la gestion de la Banque Internationale pour l’Afrique (BIA-Togo) au groupe marocain Attijariwafa Bank. Cette cérémonie a eu lieu le mardi 24 septembre dernier.  Il n’en garde que  22%  et le reste (23 %) est détenu  par les investisseurs privés togolais. Aussitôt, une assemblée générale a eu lieu au niveau du Conseil d’Administration de ladite banque; suite à cette réunion, l’ancien directeur de la BIA-Togo, Jean-Paul  Lecalme est remplacé par Bennani Abdellah. Une conférence de presse animée le 25 Septembre dernier a  permis au premier actionnaire de la BIA-Togo,  d’échanger avec les professionnels des médias sur l’événement survenu la veille entre lui  et  le gouvernement togolais.

Le groupe Attijariwafa Bank  continue sa conquête. Après le Sénégal, le Mali, la Guinée-Bissau, la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso, en Afrique de l’Ouest, c’est au Togo que le groupe marocain Attijariwafa Bank a choisi le territoire togolais poser ses valises. De la langue arabe Attijari (commercial) et Wafa (confiance), ce groupe a un seul objectif : « comment construire le développement ». Pour ce faire, loin de lui de remettre tout à zéro,  il sera question de compléter les 159 collaborateurs actuels en quantité et en qualité. En d’autres termes, la Banque entend respecter la spécificité socioéconomique du Togo. Parmi les innovations prévues par Attijariwafa Bank, il faut noter la mise en place de cartes bancaires et l’ouverture de guichets automatiques. Selon les responsables de ce groupe bancaire, deux raisons motivent leur présence au Togo. D’une part, Attijariwafa a une ambition de couverture continentale, surtout avec les pays francophones. D’autre part, l’Etat togolais même a tendu une perche que le groupe a saisie. Le groupe Attijariwafa a ainsi remporté l’acquisition de ces 55% de cette banque devant son concurrent Ecobank.

« Désormais, cela ouvre une page très importante dans l’histoire économique du Togo, parce que le groupe Attijariwafa Bank vient avec un projet de développement », a déclaré Mounir Oudghri, Directeur Général Adjoint du groupe.

Ce projet, a-t-il poursuivi, va ainsi «contribuer au développement de l’économie togolaise ». Il n’a pas oublié de rappeler que son institution a son rôle à jouer. « Nous devons jouer notre rôle dans la bancarisation et permettre le rapprochement de la banque des citoyens, à travers le développement du réseau et conquérir ainsi plus de clients », a-t-il fait savoir. Quant à la compagnie BIA-Togo, Mounir Oudghri a souhaité qu’elle « continue à servir avec fidélité ».

Avec la privatisation de la BIA-Togo, le désengagement de l’Etat togolais vis-à-vis de certains établissements bancaires se concrétise à petit coup.

C’est la BTD qui a été la première banque à être acquise par Oragroup SA. Et la BIA-Togo est ainsi la deuxième banque à être privatisée parmi les quatre banques concernées par le désengagement de l’Etat.

Il reste encore deux banques,  l’Union Togolaise de Banque (UTB) et  la Banque Togolaise du Commerce et de l’Industrie (BTCI) qui sont en ligne de mire pour la série de privatisation.

Premier Groupe bancaire et financier du Maghreb et de l’Union économique et  monétaire  ouest africaine (UEMOA) et acteur majeur de la Communauté économique  et monétaire de l’Afrique centrale (CEMAC), le groupe Attijariwafa bank compte parmi les acteurs de référence sur le continent. Elle est dotée  d’une assise financière solide, d’un capital  de savoir-faire diversifié et d’outils d’expertise modernes. Il  est basé au Maroc et opère dans 20 pays répartis en Afrique et en Europe avec des bureaux de représentations à Dubaï, Riyadh et Tripoli.

Il  compte parmi ses actionnaires des institutions d’envergure  nationales et internationales avec lesquelles  il   développe des synergies  multiples notamment en termes d’expertise et de création  de valeur.

Après ce changement  d’actionnaire principal, il faudrait  que la     gestion de BIA-Togo profite  au peuple togolais,  aux petites et moyennes entreprises et surtout au secteur  privé afin de booster  l’économie togolaise.

Jean-Baptiste ATTISSO

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