Frappés de fouet par une pandémie qui a occasionné près de 5000 morts, les Etats de l’Afrique de l’Ouest ont décidé de prendre les taureaux par les cornes. C’est l’exécutif togolais qui a la lourde charge. Faure Gnassingbé, le chef de l’Etat togolais, vient de se faire confier cette lourde responsabilité par ses pairs d’Afrique de l’Ouest : la coordination de la lutte contre Ebola, ce virus qui affecte certains pays africains et qui constitue la plus grande menace actuelle en matière de santé.
C’est ce qui ressort du communiqué final issu du sommet extraordinaire de la CEDEAO tenue à Accra jeudi dernier : « Dans le même esprit, et pour assurer l’efficacité de tous les efforts déployés, la Conférence a désigné S.E.M Faure Essozimna Gnassingé Président de la République Togolaise pour superviser le processus de riposte et d’éradication de la maladie à virus Ebola. »
Le Chef de l’Etat était accompagné de Robert DUSSEY, Ministre des affaires étrangères et des responsables du ministère de la santé.
La coordination confiée au Chef de l’Etat Togolais est le fruit de l’efficacité de la lutte contre ce virus menée par le Togo. Des dispositions particulières avec une cellule de crise, la veille au niveau des frontières et la vigilance face à toutes les informations face au virus.
C’est aussi le fruit d’une diplomatie togolaise plus active et plus pragmatique sur les questions de responsabilité d’Etat des autorités togolaises sur le plan international.
Plusieurs décisions et recommandations ont été également prises au cours du sommet, notamment, la cessation de l’isolement des pays affectés, la poursuite des activités commerciales vers les pays d’Afrique de l’Ouest en général et ceux touchés en particulier par le virus et la mobilisation des moyens pour éradiquer le mal.
Des partenaires financiers présents ont encore mis la main à la poche pour aider les pays africains à combattre le fléau.
Bénéficiant de la confiance des autres pays pour la coordination de la lutte contre la maladie, le Togo devrait élargir le champ d’action de sa politique de santé vers les autres pays. Des experts en santé devront être mis à contribution, les partenaires aussi pour permettre au Togo de relever le défi de cette confiance.
Sarah-Jennifer