Faure Gnassingbé a été accueilli en France par un préfet, celui d’une province située très loin, à plus de 500 kilomètres de Paris. Jean-François Savy est le préfet de Morbihan et c’est justement par cette étape de détails que le président togolais a démarré sa visite en France.
Le protocole voudrait que ce soit, ne serait-ce, le Premier Ministre français ou un membre du gouvernement qui vienne souhaiter la bienvenue au Chef de l’Etat togolais, mais toutes les demandes d’après nos informations, pour obtenir un accueil digne d’un chef d’Etat auprès de l’Elysée ont été vaines. Aucun ministre du gouvernement socialiste n’était disposé à se faire critiquer en allant accueillir Faure Gnassingbé en pompe.
Alors que la visite en France est brandie par les autorités togolaises comme un trophée de guerre nourri de rataplan à faire couper le souffle, le pays hôte ne semble pas en faire un évènement.
Même les médias français n’en font pas une grande histoire contrairement aux visites des autres présidents de la sous-région. Les missions en France de Yayi Boni du Bénin, Mahamadou Issoufou du Niger, Macky Sall du Sénégal, IBK du Mali, Alpha Condé de la Guinée et même d’Ali Bongo Ondimba ont été largement commentées et prises au sérieux par l’opinion politique et la presse française.
Après l’accueil du préfet, Le cortège présidentiel s’est rendu sur le chantier naval Raidco Marine, (notez bien, par la route) qui construit les deux vedettes commandées par la Marine Togolaise pour la surveillance des côtes ; commandes faites sur le budget du contribuable, mais qui n’ont jamais été rendues publiques par les autorités togolaises. La transparence n’étant pas ancrée dans les habitudes du Togo.
Seul le PDG du Groupe Bolloré, Vincent à pu laver l’affront de l’exécutif togolais en recevant le Chef de l’Etat qui ira visiter les usines de fabrication de voitures et bus électriques, juste pour tuer le temps puisque l’avènement des bus et voitures électriques au Togo devrait compter dans les prochaines décennies. Aucune urgence, mieux opportunité à aller visiter cette firme. C’est donc un agenda à défaut.
Le tête-à-tête Faure-François est prévu pour ce vendredi. Des détracteurs parlent d’une rencontre qui pourrait durer une quinzaine de minutes, 17 exactement si la délégation vient à l’heure. Elle avait accusé du retard, on se rappelle, la délégation togolaise, quand le Chef de l’Etat togolais devrait rencontrer Nicolas Sarkozy l’ancien président français. Les questions de sécurité et aussi la situation politique très fragile au Togo sont à l’ordre du jour.
La visite de Faure en France se situait normalement dans le mois de décembre où le Chef de l’Etat français attend globalement plusieurs Chefs d’Etat africains. Mais les autorités togolaises ont fait feu de tout bois pour anticiper cette rencontre en obtenant quelques minutes d’échange entre Gnassingbé et Hollande, de quoi narguer les détracteurs qui argent que Faure Gnassingbé est indésirable à l’Elysée de Hollande. Mais finalement, démarrée sur des détails, la visite risque de faire flop.
Alfredo Philomena.
la politique togolaise ne nous avantage pas.il faut que FAURE et son gouvernment change leur politique.le pays regorge beaucoups de richesse.mais on ne sent un réel evolution du pays.