Bienvenu sur Indépendant Express   Click to listen highlighted text! Bienvenu sur Indépendant Express

ETATS-UNIS/ Mur budgétaire: optimisme prudent à quatre jours de l’échéance

Le président Barack Obama et les chefs de file du Congrès ont exprimé vendredi un optimisme prudent quant aux chances d’éviter une cure d’austérité brutale aux Etats-Unis, mais le temps presse pour trouver un accord avant l’échéance de lundi à minuit.

« Nous pouvons toujours parvenir à un accord », a déclaré le président américain lors d’une courte intervention à la Maison Blanche, après y avoir rencontré plus d’une heure durant les dirigeants démocrates et républicains du Sénat et de la Chambre des représentants.

« Nous avons eu une réunion constructive aujourd’hui (…) Je suis modérément optimiste sur le fait qu’un accord puisse être trouvé », a ajouté M. Obama.

Lors de cette réunion, il a été décidé que le chef de la majorité du Sénat, le démocrate Harry Reid, travaillerait avec le dirigeant de la minorité républicaine, Mitch McConnell, pour trouver un plan budgétaire acceptable non seulement par leur assemblée, mais aussi par la Chambre dominée par les républicains.

Malgré des semaines de négociations, M. Obama et le président de la Chambre, John Boehner, n’ont pas réussi à se mettre d’accord sur un plan destiné à réduire le déficit.

M. Obama veut laisser expirer pour les plus riches les cadeaux fiscaux consentis par son prédécesseur républicain George W. Bush, tandis que M. Boehner ne veut pas entendre parler d’une hausse du taux d’imposition pour quiconque.

Mais faute d’accord, une cure d’austérité va se mettre automatiquement en place le 1er janvier, avec une hausse généralisée des impôts et des coupes drastiques dans les dépenses. Ce choc risque de faire replonger la première économie mondiale dans la récession, selon des économistes.

M. Obama a prévenu vendredi que si MM. Reid et McConnell ne parvenaient pas à trouver un compromis acceptable pour tous, il demanderait à M. Reid de présenter un texte de loi pour bloquer les hausses d’impôts automatiques du 1er janvier et de le soumettre au vote, forçant ainsi les républicains à prendre la responsabilité d’un blocage.

« Il faut que cela cesse »

M. McConnell s’est de son côté aussi dit « optimiste » quant à l’éventualité d’un règlement de cette crise. « Nous avons eu une bonne réunion à la Maison Blanche », a déclaré M. McConnell, soulignant que lui-même et M. Reid oeuvreraient avec la Maison Blanche à trouver un accord « dès dimanche ».

M. Obama, qui a interrompu ses traditionnelles vacances d’hiver dans son archipel natal de Hawaii (Pacifique) pour s’occuper de cette énième crise qui l’oppose aux républicains depuis que ces derniers ont pris le contrôle d’une partie du Congrès il y a deux ans, n’a pas caché son exaspération vendredi soir.

« Les gens normaux font leur travail. Ils respectent les échéances. Ils discutent et les choses se débloquent », a lancé le président. « La notion que nos élus ne peuvent pas faire la même chose est stupéfiante pour eux. Il faut que cela cesse ».

Alors que Wall Street a clôturé en forte baisse vendredi en raison des inquiétudes sur le « mur budgétaire », le président a aussi mis en garde contre les conséquences de cette crise sur l’économie américaine et mondiale.

« Les économistes, les chefs d’entreprise pensent tous que nous allons voir l’économie croître en 2013, tant que la politique politicienne de Washington ne dresse pas d’embûches sur le chemin du progrès », a-t-il ajouté.

M. Obama privilégie un plan prolongeant les allègements d’impôts pour les foyers gagnant moins de 250.000 dollars par an. Il veut aussi une prolongation des indemnisations pour deux millions de chômeurs.

A cette crise vient s’ajouter la perspective d’une nouvelle empoignade sur le relèvement du plafond légal de la dette publique, actuellement de 16.394 milliards de dollars, et qui sera atteint le 31 décembre selon le Trésor.

Nécessaire pour permettre au gouvernement d’emprunter au-delà du premier trimestre 2013, cette procédure, prérogative du Congrès, avait déjà donné lieu en 2011 à une crise politique aiguë.

AFP

Economiemur budgetaireUSA
Commentaires (0)
Ajouter comentaire
Click to listen highlighted text!
Click to listen highlighted text!