Pressentie pour succéder à Hillary Clinton, Susan Rice, ambassadeur des États-Unis à l’ONU, ne parvient pas à désarmer les préventions du camp républicain à son égard.
Susan Rice espérait une cessation des hostilités mardi, après sa rencontre avec plusieurs sénateurs républicains dont John McCain lors d’une audition fermée au Congrès, qu’elle avait elle même sollicitée. Assaillie de critiques depuis des semaines, l’ambassadeur des États-Unis à l’ONU, qui est, affirment les médias à Washington, la candidate numéro 1 de la Maison-Blanche pour succéder à Hillary Clinton à la tête de la diplomatie américaine, avait décidé d’aller s’expliquer en personne sur la Colline du Capitole. Elle a besoin d’un aval du Congrès, et donc de McCain, poids lourd de la politique étrangère au Grand old Party, si elle veut pouvoir obtenir le moment venu, le poste de secrétaire d’État.
Elle pensait que ses explications permettraient de convaincre les républicains que ses déclarations au plus fort de la crise de Benghazi étaient «de bonne foi». Lors d’une émission télévisée en septembre, elle avait présenté à tort l’attaque contre le consulat américain comme une manifestation spontanée déclenchée par la mise en ligne d’une vidéo anti-islamiste. Elle a reconnu avoir donné une impression fausse des événements à la population, mais n’a cessé de répéter que sa présentation s’appuyait sur les informations communiquées à l’époque par les agences de renseignement et n’avait rien d’une manœuvre politique destinée à couvrir les manquements de l’exécutif dans l’affaire.
LeFigaro