Le deuxième des quatre procès de l’ex-président Mohamed Morsi, destitué par l’armée en juillet 2013, s’est ouvert mardi en Égypte. Il est jugé pour son évasion de prison lors de la révolution de 2011.
Le seul président jamais élu démocratiquement en Égypte encourt la peine de mort pour s’être évadé de prison il y a trois ans jour pour jour, le 28 janvier 2011. Selon l’accusation, cette évasion aurait été facilitée par la complicité de membres du Hamas palestinien, du Hezbollah libanais et d’autres mouvements jihadistes.
Peine capitale
Lors de la seule audience de son procès précédent où il a comparu en personne le 4 novembre, derrière les grilles d’une cage d’acier, le chef de l’État déchu avait dénoncé des « procès politiques » intentés par le pouvoir « illégitime » des auteurs d’un « coup d’État ». C’est dans le même tribunal, installé au coeur de l’académie de police du Caire, une vaste enceinte protégée par un imposant dispositif de sécurité, que Mohamed Morsi comparaît mardi.
Arrêté le jour de sa destitution, il est sous le coup de quatre procès, dont trois pour lesquels il encourt la peine capitale. Depuis sept mois, le nouveau pouvoir, mené par le nouvel homme fort du pays, le maréchal Abdel Fatah al-Sissi, mène une implacable répression contre toute manifestation des pro-Morsi.
Selon Amnesty International, quelque 1 400 personnes ont été tuées dans des manifestations depuis le 3 juillet, des manifestants islamistes pour l’immense majorité.