La disparition des circuits officiels de Chef de l’Etat togolais et l’attente du nouveau gouvernement imposent aux téléspectateurs de la chaîne nationale le supplice de l’écran noir.
Des journaux télévisés qui démarrent avec des séminaires de formation, des informations subsidiaires en lieu et place d’une apparition de Faure Gnassingbé ou de la proclamation du nouveau gouvernement donnent du stress non seulement aux candidats au gouvernement mais aussi à tous les observateurs de la scène politique togolaise.
Depuis trois semaines déjà, la TVT, la chaîne nationale a vu son audience décupler surtout aux heures de journaux télévisés ; 13h, 20h, 22h.
Certains téméraires attendent jusqu’au delà de ces heures et même après le journal pour voir si une surprise pourrait être servie.
Mais, depuis trois semaines donc, les écrans sont animés mais les contenus restent sans objet pour les téléspectateurs.
A propos, l’annonce du nouveau gouvernement est conditionnée par la disponibilité du Président de la République qui n’a pas encore rencontré son Premier Ministre, Komi Klassou, de source bien informée.
Aujourd’hui le nouveau PM a effectué une de ses premières sorties avec la traversée au son de gyrophares le boulevard Gnassingbé Eyadéma.
Rien à mettre sous la dent pour ce spectacle émotif : Komi Klassou est allé à la cérémonie d’annonce de départ de la représentation du Haut commissariat aux Droits de l’Homme (HCDH).
Une cérémonie qui a duré entre 9h et midi. Après l’homme de Notsè est retourné dans les locaux de la Primature ou il s’ennuie au moment où nous mettons en ligne, à recevoir des coups de fil et à échanger avec des collaborateurs, d’après nos informations.
Quant au Chef de l’Etat, il reste dans le mystère du silence.
Personne n’arrive à dire avec précision où il se trouve, mais la certitude est que Faure Gnassingbé n’a pas encore effectué le déplacement de la Présidence.
De sources diplomatique poussée, et confidentielle, il reste convalescent après un des malaises les plus violents qui l’a secoué le 9 juin dernier.
Les fidèles du journal de la TVT se demandent jusqu’à quand, ils continueront à subir l’écran noir, le journal sans fond et sans objet.
Alfredo Philomena