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Ebolaphobie : qui dit la vérité ?

Les débats nourris portés sur les guerres et les catastrophes ont très vite laissé place à cette fièvre hémorragique dénommée EBOLA.
Ce virus, qui fait rage actuellement dans quatre pays d’Afrique de l’Ouest, a fait 932 morts sur 1 711 cas selon un décompte arrêté au 4 août par l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour l’OMS, Ebola est « une urgence de santé publique de portée mondiale ».
Découverte en 1976 dans une ville du Zaïre (Actuel RDC) dénommée Yambuku, près de rivière Ebola, les médecins ont identifié ce virus comme géant, ressemblant à un ver, jusque-là inconnu.
La première épidémie a fait 318 morts au Zaïre et 284 autres au Soudan, où un foyer d’infection est découvert au même moment.
Mais pour les scientifiques, l’origine du virus est toujours mystérieuse.
En ce qui concerne l’épidémie actuelle, on ignore comment le premier malade, un Guinéen de 2 ans, a contracté le virus. Certaines espèces de chauves-souris, vivant dans les forêts tropicales d’Afrique centrale, constitueraient le réservoir naturel du virus, explique Médecins sans frontières.
Ces mammifères, qui ne présentent pas les symptômes de la maladie, « semblent contaminer les grands singes et les humains par leurs fientes ou leurs morsures ».
Depuis 2013, c’est l’Afrique de l’Ouest qui est touché par le méchant virus.
La Guinée a donné le ton, le Libéria a suivi, la Sierra Léone ne veut pas se le faire compter, le Nigéria est atteint, le Ghana est frappé.
Toutes les personnes atteintes n’ont pas survécu.
La mort assurée, à part deux médecins américains qui ont eu la vie sauve après que leur Etat leur ait administré un sérum inédit, d’après les autorités américaines.
D’autres cas ont été suspectés à Hong Kong, au Sénégal et en Roumanie, mais les analyses ont innocenté ces personnes du virus Ebola.
C’est donc le débat planétaire qui s’est transportée jusqu’au sommet USA-Afrique, qui a réuni les dirigeants africains autour du Président américain, Barack Obama.
Et le Togo, il reste pour une fois encore plongé dans un mystère sans pareil.
Depuis près d’un mois déjà, une psychose généralisée gagne le pays. Des personnes jugées comme suspectes ont alerté les autorités.
Les sujets de la gare d’Agbalépédogan, de la place Anani Santos, d’Atakpamé, d’Anié qui ont visiblement présenté les symptômes de la maladie, sont vite disculpés par les autorités togolaises comme innocentes de la maladie Ebola.
Et pourtant, de plus en plus, la population reste sceptique sur les démentis du gouvernement sur ces cas suspects.
Les populations inventent-elles ces alertes et pour quel intérêt ? Le gouvernement tronquerait t- il la vérité pour en tirer quel avantage ? Qui dit donc la vérité puisque le pire souhait de tous est de ne jamais voir la maladie gagner le Togo.
C’est vrai, la confirmation de l’apparition de la maladie provoque immédiatement des dispositions draconiennes qui affectent les Etats : Fermeture des frontières, refus pour des investisseurs de venir dans le pays, bref le pays est mis en quarantaine et aucun autre ne souhaite être dans la situation actuelle de la Guinée, du Libéria ou de la Siéra-Léone.
Mais cela n’empêche, au nom de la transparence, que la vérité soit servie au peuple et le dispositif de lutte soit renforcé.
L’Ebolaphobie a gagné la cité. Tout malaise provoquant écoulement du sang et fièvre est suspect.
Le gouvernement, avec sa cellule de crise a donc l’obligation de gérer cette crise dans la plus grande transparence et dans la plus grande délicatesse.
Et pour ce faire, la vérité sera la meilleure arme, contre cette épidémie si méchante…. Ebola.

Carlos KETOHOU

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