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A l’heure où la crise sanitaire est loin de prendre fin, des réflexions sont toujours en cours pour trouver des solutions adaptées à cette situation, des solutions qui puissent aussi avoir une portée post-Covid-19. C’est dans cette logique qu’intervient une réunion du parlement de la CEDEAO pour plancher sur l’enseignement à distance adopté depuis quelques temps dans la sous-région par certains pays en réponse à la pandémie de coronavirus. L’adoption de ce système dans le cadre communautaire, fait appel à certain nombre de paramètres qui pourraient constituer le talon d’Achille pour cette initiative.
La cinquième législature du parlement de la CEDEAO se réunit du 17 novembre au 21 novembre à Lomé pour une réunion axée sur l’enseignement à distance dans la communauté. Elle est placée sous le thème « La CEDEAO à l’ère du covid-19 et au-delà : mettre l’accent sur la technologie de l’information et de la communication pour la promotion de l’enseignement à distance et la formation dans les Etats membres.»
Les parlementaires sont appelés au cours des travaux, à murir les réflexions sur les méthodes et les mécanismes à adopter pour gagner le pari de e-learning en cette période de pandémie et au-delà de la crise sanitaire.
Si cette initiative a le mérite de mettre la technologie au service de l’enseignement, du développement, de l’éducation et de la formation, il va falloir prendre en compte tous les paramètres de la question pour éviter à certains pays de faire basculer leur système éducatif dans le désordre.
Ce qui risquerait d’avoir des répercussions désastreuses pour les pays de la sous-région.
Non seulement, il faudra tenir compte des méthodes d’enseignement à distance, mais aussi la capacité de chaque pays à offrir une connexion de qualité au monde de l’enseignement et surtout à un coût en adéquation avec le niveau de vie des populations.
Le cas du pays hôte, le Togo est le plus illustratif. Il brille dans la sous-région par la cherté de la communication et la faiblesse de la connexion. Ce qui est tant décrié par la population et la presse togolaise.
Une connexion de plus en plus faible en quittant la capitale vers l’intérieur du pays.
Même le plus grand opérateur de téléphonie mobile Togocom, né de la fusion entre les deux sociétés d’État Togocel et Togotelecom se montre incapable de doter cette population assez modeste d’une connexion de qualité.
Dans le même temps, le e-learning nécessite que l’apprenant ait des outils adéquats comme un ordinateur de qualité ou un smartphone dont l’achat n’est pas toujours aisé pour les apprenants ou leurs parents qui peinent déjà à assurer la scolarité de leurs enfants.
La digitalisation de l’enseignement se présente aujourd’hui comme un défi pour les dirigeants des pays de la sous-région.
Plusieurs aspects de la question méritent d’être pris en compte et faire l’objet d’une étude minutieuse afin que cette initiative ne tombe pas en fiasco comme l’on pourrait le constater actuellement dans certains pays. Le Togo qui a abriter la session devrait renforcer le système de connexion Internet jusque-là capricieuse. Un devoir de la Présidente de l’Assemblée togolaise Yawa Tsègan qui a présidé la session parlementaire Ouest africaine.
Amos DAYISSO
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