GENEVE, Suisse, 28 mai 2015/African Press Organization (APO)/ — Alors que les menaces et les violences augmentent dans la province du nord-est du Kenya, l’organisation médicale internationale Médecins Sans Frontières a évacué 42 membres de son personnel des camps de réfugiés de Dadaab.
Le personnel de MSF a été rapatrié à Nairobi, la capitale kenyane. Cette mesure préventive contraint MSF àlimiter son assistance essentielle aux réfugiés de Dadaab, dont la majorité est Somalien. Deux des quatre postes de santé de MSF ont été fermés, les soins prénataux ont été suspendus au sein de l’hôpital et d’autres services médicaux vont être affectés par la réduction drastique du nombre de personnel.
“Les réfugiés et le personnel médical paient le prix de la détérioration de l’environnement sécuritaire, explique Charles Gaudry, chef de mission de MSF au Kenya. La situation sécuritaire actuelle limite gravement notre capacité à apporter une aide humanitaire aux personnes qui en ont désespérément besoin ».
Afin de pouvoir reprendre ses activités le plus vite possible, MSF appelle les groupes armés à respecter le personnel et les structures médicales.
Le camp de réfugiés de Dadaab, le plus grand au monde, accueille actuellement 350 000 personnes. Depuis plus de vingt ans, des générations de Somaliens y ont trouvé refuge, alors qu’ils fuyaient leur pays en proie aux conflits. MSF gère un hôpital de 100 lits et désormais deux postes de santé à Dagahaley, un de cinq camps qui compose Dadaab.
L’assistance humanitaire dans les camps s’est réduite au fil du temps à mesure que l’insécurité augmentait et que les financements des autres organisations d’aide venaient à s’assécher. Malgré cela, Dadaab reste plus sûr que la Somalie.
MSF continuera à évaluer la situation et espère que la sécurité sera assurée pour le personnel MSF. C’est seulement une fois ces garanties obtenues que MSF envisagera de relancer ses activités médicales à Dadaab.