La diplomatie américaine a vivement condamné lundi l’arrestation par les autorités de Cuba d’une centaine de militantes des droits de l’homme qui manifestaient dimanche de manière pacifique, à la veille de la Journée internationale des droits de l’homme.
« Nous comprenons qu’à travers tout Cuba, 94 membres du groupe pro-démocratique et pacifique, les Femmes en blanc, ont été frappées et placées en détention le 9 décembre », a dénoncé dans un communiqué la porte-parole du département d’Etat, Victoria Nuland, se disant « profondément préoccupée par le recours répété à la détention arbitraire et à la violence par le gouvernement cubain ».
« Nous appelons le gouvernement cubain à mettre un terme à la pratique de plus en plus courante des détentions arbitraires et extra-judiciaires et nous espérons qu’un jour tous les Cubains pourront exprimer leurs idées et se rassembler librement », a ajouté la diplomate américaine.
Les Etats-Unis imposent depuis un demi-siècle un embargo économique et financier contre Cuba, une mesure d’exception condamnée pour la 21e fois mi-novembre par une résolution de l’Assemblée générale des Nations unies votée par 188 pays.
Washington, qui critique régulièrement la situation des droits de l’homme à Cuba, a toujours indiqué qu’il ne lèvera cet embargo que lorsque La Havane aura procédé à davantage de changements économiques et sociaux.
Les relations sont en outre empoisonnées par le cas de l’Américain Alan Gross, un employé sous-traitant du département d’Etat de 63 ans, qui a été condamné en mars 2011 à 15 ans de prison pour avoir distribué à Cuba du matériel illégal de communication par satellite.
AFP