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Les dispositifs adéquats sont systématiquement recommandés dans toutes les entreprises pour protéger les employés contre la contamination au Coronavirus. Le milieu portuaire avec un grand effectif pour les entreprises est le plus exposé et mérite plus de sérieux et d’attention. Certaines entreprises ont développé des stratégies, d’autres non. C’est le cas de Lomé Conteneur Terminal, LCT qui est secoué par un grand nombre de contamination mais qui refuse de protéger les employés qui sont exposés au Coronavirus.
Tout est parti de l’infirmière de LCT, suspecte numéro 1 et déclarée positive à la COVID 19. Un cas qui devrait attirer l’attention des responsables de l’entreprise pour protéger les autres employés. L’infirmière en question est rentrée en contact avec plusieurs dizaines d’employés. Avant qu’elle ne soit déclarée, elle a effectué le test GE à des employés, notamment les pointeurs du groupe A. Un a été donc déclaré positif également et depuis le nombre augmente.
Le 28 juillet dernier, l’unité sanitaire de la Covid 19 a tenu une séance de travail avec l’administration de LCT. On s’attendait qu’on prenne des mesures radicales en raison des conditions du pointeur et des conditions de manipulation des outils de travail à LCT. Malgré la panique généralisée après l’annonce de la contamination du pointeur, les employés avec qui il a frotté dans le cadre du travail n’ont pas été testés et continuent d’opérer sans souci, obligés de venir au travail pour répondre aux objectifs de rentabilité de LCT. Faisant grandir l’euphorie chez les employés.
Ce banal manquement a généralisé la pandémie au sein de l’entreprise avec des cas suspects au sein du groupe B des pointeurs. Récemment, on annonce des infections dans un autre département dénommé RTG, du système d’engins roulants qui sont spécialisés dans les opérations de chargement et de déchargement des conteneurs dans le yard. La cause de ces multiples contaminations réside dans le système de travail. Les équipes se passent la main mais malheureusement se transmettent les outils de travail.
Mis à part les pointeurs de LCT, d’autres sont également sous la menace du Coronavirus et restent des cas suspects parmi lesquels d’autres contaminations sont déclarés. Il s’agit des dockers, des opérateurs de grue portiques, les techniciens, les agents du planning pour ne citer que ceux-là qui partagent la même cantine, le même vestiaire et qui se frottent au quotidien.
Le problème de LCT est une fuite en avant face à la contamination au coronavirus dans son entreprise.
L’entreprise craint de se retrouver avec un fort taux de contamination si elle organise des tests collectifs. Ce faisant, elle expose les agents et les employés qui sont dans l’ignorance totale de leur statut face à la pandémie. La menace est d’autant réelle dans la mesure où sans test dans un milieu suspect, ils sont laissés à eux même en famille et en ville avec leurs amis et autres parents.
Pis, l’information manque au sein de l’entreprise sur la situation. On semble camoufler la vérité de la vaste contamination aux employés qui restent dans le vide et dans la crainte d’être atteint ou non.
Nous avons tenté en vain de comprendre les raisons de la situation à LCT et les dispositions urgentes prises pour éviter le pire. Aucun responsable ne décroche les téléphones.
En maintenant le silence autour de cette situation, LCT ne met pas en sécurité ses agents et leurs familles et encourage la propagation à grande échelle de la pandémie.
Il faut enfin signaler que c’est la clinique Biasa qui s’occupe de l’action sanitaire de la COVID 19 à LCT. La clinique doit aussi redoubler de vigilance pour protéger tout ce beau monde.
Carlos KETOHOU
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