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COUPLE : Ce qui empêche les hommes de pleurer…

Les hommes ont aussi leurs moments de faiblesse. Mais s’ils doivent craquer ils le font en cachette et surtout pas devant une femme. Pourquoi retiennent-ils leurs larmes ? Explications.

Il ne pleure pas : c’est biologique

La testostérone réduit l’envie de pleurer lorsqu’on fait face à une situation difficile. Dans ce cas les hommes réagiraient en se mettant en colère ou en gardant le silence : un mécanisme de défense qui permet de se protéger d’émotions plus douloureuses.

De plus, les hommes utilisent surtout le côté gauche de leur cerveau, ou celui de la logique. Ils ont donc tendance à rationaliser une situation pour en éliminer l’émotion. Utile dans la vie professionnelle, mais c’est aussi ce qui peut créer des problèmes de communication avec les femmes.

Si les hommes ont du mal à s’abandonner à leurs larmes, c’est aussi parce que « les larmes sont un outil de communication, précise le psychiatre Patrick Lemoine. Or les hommes sont peu bavards surtout lorsqu’il s’agit d’émotions, ils pleurent donc « moins fort ». »

Il ne pleure pas : il préfère agir

On le sait, les hommes préfèrent l’action aux émotions. Pour certains d’entre eux, les pleurs sont carrément vus comme une perte de temps. « Pleurnicher », c’est un « aveu d’impuissance » selon la psychothérapeute Catherine Aimelet-Périssol. On ne se met à pleurer quand il n’y a aucune autre solution. Selon un sondage du magazine Men’s Health, un cinquième des hommes se sentent faibles quand ils pleurent et 50% affirment éviter de pleurer « de chagrin » en public.

À l’inverse, les femmes auraient tendance à penser que les pleurs sont constructifs. Une étude de la société allemande d’ophtalmologie rapporte qu’elles pleurent cinq fois plus que les hommes et deux fois plus longtemps ! Pour les femmes, pleurer est souvent un moyen d’accepter une tristesse ou de surmonter une situation de stress.

Il ne pleure pas : il pense à l’image du « mâle dominant »

La société a un impact important sur notre comportement. Pour les hommes depuis l’enfance, la culture promeut l’image du « surhomme ». Fort, puissant, héroïque, un tel surhomme ne serait jamais vu en sanglots !

Les hommes qui pleurent sont donc marginalisés, voire montrés du doigt. « Dans cet instant d’abandon de soi, l’homme se trouve ramené à sa juste dimension d’individu faillible » explique Catherine Aimelet-Périssol.

Mais ces conceptions ont du plomb dans l’aile. Aujourd’hui, les hommes se sentent plus à l’aise pour exprimer ce qu’ils ressentent. Flavien, 24 ans, reconnaît le bénéfice des émotions : « J’ai perdu un ami proche il n’y a pas si longtemps. Je n’arrivais pas à retenir mes larmes mais ensuite je me suis senti apaisé. »

Topsanté

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