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Coton : l’histoire des larrons qui s’accusent…

 

Que se passe-t-il au juste dans la filière coton au Togo ? Depuis près d’un mois, deux parties s’affrontent à propos d’une histoire de malversation financière. Une histoire qui fait les choux gras de la presse nationale. D’un côté, il y a le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche qui accuse le président de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC) du détournement d’un montant de 400 millions de FCFA destiné aux cotonculteurs. De l’autre, le patron de cette structure qui réfute catégoriquement les déclarations du ministre et estime n’être concerné ni de près, ni de loin par cette affaire. « C’est plutôt les responsables de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) qui font des magouilles », indique-t-il. Laquelle des deux parties dit la vérité ? Seuls les concernés le savent. Mais dans un pays qui veut se battre contre la corruption et où les détournements de fonds sont fréquents, quoi de plus normal que de bien fouiller dans cette histoire pour situer les responsabilités.

Mi-août dernier, le nouveau ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, le colonel Ouro Koura Agadazi initie une tournée de prise de contact avec les producteurs agricoles du Togo. La tournée l’a conduit à Notsè, Tsévié, Kara et Atakpamé et avait  pour objectif de se rendre compte sur place du déroulement de la campagne agricole en cours et de discuter avec les paysans des approches de solutions à trouver pour une bonne campagne. Mais, voilà qu’un autre sujet s’invite dans les discussions. Celui relatif au détournement d’une somme importante par le président de la FNGPC, détournement découvert par l’Inspection générale des finances (IGF).  « Nous sommes conscients des efforts que vous êtes en train de faire pour relancer l’agriculture togolaise. Nous sommes conscients de vos efforts pour relancer la filière cotonnière au Togo. Mais, au moment où vous vous battez, certains, au lieu de vous encourager,  se contentent de saboter votre travail. Nous avons été mis au courant du détournement d’une somme de 400 millions de FCFA par le responsable de la FNGPC qui s’occupe de vos intérêts. Le patron de cette structure, au lieu de vous verser cet argent, l’a transféré sur ses comptes personnels. Nous avons appris qu’il met tout en œuvre pour corrompre les gens afin d’être réélu lors de votre prochaine Assemblée générale. Rassurez-vous, nous n’allons pas nous taire. Nous allons tout faire pour punir les auteurs de cette malversation et vous permettre de faire votre travail en toute sérénité », disait le Colonel Agadazi aux cotonculteurs togolais. Allusion directe faite à Baba Djabakaté, président de la FNGPC.

Le Conseil des ministres qui a suivi quelques jours plus tard a abordé le sujet et révéla l’existence des irrégularités susmentionnées. Le communiqué final de cette rencontre a ainsi indiqué  qu’il s’agit du résultat d’un contrôle de l’Inspection générale des finances effectué du 4 au 13 juillet dernier, au siège de la FNGPC. « L’opération de contrôle a fait état de plusieurs irrégularités, notamment des détournements de fonds, l’octroi de crédits en intrants agricoles sans contrat ni échéancier et garantie, le maintien en fonction d’un conseil d’administration dont le mandat expirait depuis octobre 2011 », a rapporté le communiqué du Conseil des ministres. « L’Inspection a porté plainte et l’affaire suit son cours au niveau judiciaire », a indiqué le communiqué, tout en soulignant que la révélation de ces irrégularités est un coup dur pour la filière cotonnière.

 Officieuse au début, l’affaire de malversation financière dans la filière coton venait donc d’être mise sur la place publique. Ce qui fera naturellement réagir le principal accusé.

Djabakatié contre-attaque

« Donnezmoi les preuves de vos accusations », c’est à cela que se résume la réaction de celui qui est considéré par le ministre en charge de l’Agriculture comme le principal auteur du détournement des 400 millions de Ffa. Il s’agit du président de la FNGPC, Baba Djabakatié. Pour lui, les allégations du ministre n’ont aucun fondement et ne tiennent pas debout.

Tout en rappelant que les événements ont eu lieu au moment où le Colonel Agadazi n’était pas encore nommé, le patron de la FNGPC a indiqué que le nouveau ministre n’a aucun élément sur le dossier pour accuser qui que ce soit de détournement.

« l’IGF est venue faire son contrôle à la Fédération du 04 au 13 juillet 2012. A cette période, la nouvelle équipe gouvernementale n’était pas encore formée. L’inspection a donc mené des actions disparates pour interpeller les administrateurs de manière abusive. Cette procédure a pris fin depuis, certains ont été gardés mais des actions ont été menées pour les libérer. Au 03 août, tout le monde était presque libéré. Cela veut dire que le ministre n’avait même pas encore pris son portefeuille avant que la procédure n’arrive à terme. D’ailleurs, le ministre sortant n’avait même pas cru nécessaire d’inscrire ce point comme un point de passation à son remplaçant. C’est nous-mêmes qui lui avons présenté le dossier le 09 août », a indiqué M. Djabakatié.

Revenant sur le fonds du dossier, Baba Djabakatié a indiqué que c’est plutôt le Directeur général de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo qui opère un certain nombre de magouilles qui ne sont pas de nature à arranger les producteurs de coton. D’après ses révélations, la campagne 2010-2011 a permis de dégager un complément de prix de coton graine d’un montant tournant autour de 5,4 milliards de Fcfa. 2.880.728.110 Fcfa devaient être retirés de cette somme pour certains besoins et le reste, soit 2,6 milliards de Fcfa, devrait être versé aux producteurs.

« La Fédération des producteurs de coton a envoyé une note au DG de la NSCT pour lui demander de mettre l’argent à la disposition des producteurs. Mais jusqu’alors, les producteurs n’ont rien reçu. Demander au Directeur où est-ce qu’il a mis l’argent ? », a indiqué le sieur Djabakatié.

Par ailleurs, celui-ci accuse le patron de la NSCT de rester illégalement à la tête de cette structure. D’après ses déclarations, la lettre de mission accompagnant la nomination de Kokou Djagni stipule qu’il doit gérer la société cotonnière jusqu’à la campagne 2011-2012. Autrement dit, il n’a plus actuellement le droit de signature. Or, il continue à gérer cette structure.

« Cette illégalité dans laquelle est le Directeur est due à l’illégalité dans laquelle se trouve le Conseil d’administration de la société. C’est ce conseil qui nomme le patron de la NSCT. Or, il est lui-même dans l’illégalité dans la mesure où il a fini son mandat depuis 2010 », a revélé Baba Djabakatié.

Et d’ajouter que la NSCT est gérée dans une opacité totale. D’après lui, lors d’audits effectués en 2011, les commissaires aux comptes ont remarqué de nombreuses anomalies et irrégularités dans la gestion de la comptabilité de la société. Certains livres de compte obligatoires étaient absents, les manuels de procédure n’étaient pas conformes sur tous les sites. Bref, de l’avis du président de la FNGPC, les magouilles opérées par les responsables de la NSCT sont nombreuses au point où on ne peut les citer toutes. Ils ne sont donc pas les personnes les mieux indiquées pour accuser injustement les autres de malversations financières.

« J’ai toutes les preuves de mon innocence. Je les ai brandis à qui veut les voir. Je n’ai pas mis 400 millions de Fcfa sur mon compte personnel. Qui suis-je pour me permettre une telle chose ? », indique M. Djabakatié.

« Le ministre devrait se méfier parce que des gens essayent de le monter contre la FNGPC. Je ne sais pas l’objectif qu’ils visent en le faisant. Mais je crois qu’ils le font pour le distraire et ne pas lui permettre de découvrir les magouilles auxquelles ils se sont eux-mêmes livrées », poursuit le patron de la FNGPC qui se dit prêt à toute confrontation avec ces accusateurs.

En outre, en dépit de tout ce qui est fait pour le salir et le diaboliser aux yeux des producteurs, Baba Djabakatié se dit serein quant à sa réélection lors de la Prochaine Assemblée générale de sa structure.

« Entre les producteurs de coton et moi, tout se passe toujours normalement. Les paysans ne sont pas dupes. Ils savent qui est le mieux placé pour défendre leurs intérêts. Je mets au défi tous mes détracteurs. Malgré tout ce qu’ils font, si notre Assemblée générale est organisée aujourd’hui, je l’emporterai facilement », conclut-il.

Quelles leçons tirées de cette situation ?

Qui du lieutenant-colonel Ouro-Koura Agadazi ou de Baba Djabakatié dit la vérité ? Nul ne le sait pour le moment. Mais, d’une part, depuis qu’il a porté les accusations contre le président de la FNGCP il y a un mois, le ministre en charge de l’Agriculture n’a jusqu’alors pas apporté les preuves de ses allégations. En dépit des sorties médiatiques de son principal accusé qui va jusqu’à demander une confrontation, le ministre n’a pas réagit. Manque-t-il d’éléments de preuve ou s’est-il finalement rendu compte avoir porté de fausses accusations contre le sieur Djabakatié ?

D’autre part, les contrôles de l’IGF ont montré qu’à un moment, des personnes liées à ce dossier se sont partagées des commissions. Ces commissions ont été toutes restituées par les bénéficiaires après les contrôles. Ce qui laisse croire qu’il y a quand même eu des irrégularités en ce qui concerne la gestion des fonds des producteurs de coton aussi bien chez les responsables de la NSCT que chez ceux de la FNGPC. En somme, à voir les choses de très près, personne n’est blanc dans cette histoire. Ce qui est tout à fait normal quand on sait que la filière coton est un secteur qui brasse des milliards de Fcfa et où les intérêts sont énormes. Il incombe donc à l’Etat de procéder à des contrôles plus sérieux au niveau de cette filière pour éviter qu’elle ne soit la proie de personnes peu scrupuleuses. L’ancienne SOTOCO en a déjà assez souffert.

 

 

Coton : l’histoire des larrons qui s’accusent…

Que se passe-t-il au juste dans la filière coton au Togo ? Depuis près d’un mois, deux parties s’affrontent à propos d’une histoire de malversation financière. Une histoire qui fait les choux gras de la presse nationale. D’un côté, il y a le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche qui accuse le président de la Fédération Nationale des Groupements de Producteurs de Coton (FNGPC) du détournement d’un montant de 400 millions de FCFA destiné aux cotonculteurs. De l’autre, le patron de cette structure qui réfute catégoriquement les déclarations du ministre et estime n’être concerné ni de près, ni de loin par cette affaire. « C’est plutôt les responsables de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo (NSCT) qui font des magouilles », indique-t-il. Laquelle des deux parties dit la vérité ? Seuls les concernés le savent. Mais dans un pays qui veut se battre contre la corruption et où les détournements de fonds sont fréquents, quoi de plus normal que de bien fouiller dans cette histoire pour situer les responsabilités.

Mi-août dernier, le nouveau ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, le colonel Ouro Koura Agadazi initie une tournée de prise de contact avec les producteurs agricoles du Togo. La tournée l’a conduit à Notsè, Tsévié, Kara et Atakpamé et avait  pour objectif de se rendre compte sur place du déroulement de la campagne agricole en cours et de discuter avec les paysans des approches de solutions à trouver pour une bonne campagne. Mais, voilà qu’un autre sujet s’invite dans les discussions. Celui relatif au détournement d’une somme importante par le président de la FNGPC, détournement découvert par l’Inspection générale des finances (IGF).  « Nous sommes conscients des efforts que vous êtes en train de faire pour relancer l’agriculture togolaise. Nous sommes conscients de vos efforts pour relancer la filière cotonnière au Togo. Mais, au moment où vous vous battez, certains, au lieu de vous encourager,  se contentent de saboter votre travail. Nous avons été mis au courant du détournement d’une somme de 400 millions de FCFA par le responsable de la FNGPC qui s’occupe de vos intérêts. Le patron de cette structure, au lieu de vous verser cet argent, l’a transféré sur ses comptes personnels. Nous avons appris qu’il met tout en œuvre pour corrompre les gens afin d’être réélu lors de votre prochaine Assemblée générale. Rassurez-vous, nous n’allons pas nous taire. Nous allons tout faire pour punir les auteurs de cette malversation et vous permettre de faire votre travail en toute sérénité », disait le Colonel Agadazi aux cotonculteurs togolais. Allusion directe faite à Baba Djabakaté, président de la FNGPC.

Le Conseil des ministres qui a suivi quelques jours plus tard a abordé le sujet et révéla l’existence des irrégularités susmentionnées. Le communiqué final de cette rencontre a ainsi indiqué  qu’il s’agit du résultat d’un contrôle de l’Inspection générale des finances effectué du 4 au 13 juillet dernier, au siège de la FNGPC. « L’opération de contrôle a fait état de plusieurs irrégularités, notamment des détournements de fonds, l’octroi de crédits en intrants agricoles sans contrat ni échéancier et garantie, le maintien en fonction d’un conseil d’administration dont le mandat expirait depuis octobre 2011 », a rapporté le communiqué du Conseil des ministres. « L’Inspection a porté plainte et l’affaire suit son cours au niveau judiciaire », a indiqué le communiqué, tout en soulignant que la révélation de ces irrégularités est un coup dur pour la filière cotonnière.

 Officieuse au début, l’affaire de malversation financière dans la filière coton venait donc d’être mise sur la place publique. Ce qui fera naturellement réagir le principal accusé.

Djabakatié contre-attaque

« Donnezmoi les preuves de vos accusations », c’est à cela que se résume la réaction de celui qui est considéré par le ministre en charge de l’Agriculture comme le principal auteur du détournement des 400 millions de Ffa. Il s’agit du président de la FNGPC, Baba Djabakatié. Pour lui, les allégations du ministre n’ont aucun fondement et ne tiennent pas debout.

Tout en rappelant que les événements ont eu lieu au moment où le Colonel Agadazi n’était pas encore nommé, le patron de la FNGPC a indiqué que le nouveau ministre n’a aucun élément sur le dossier pour accuser qui que ce soit de détournement.

« l’IGF est venue faire son contrôle à la Fédération du 04 au 13 juillet 2012. A cette période, la nouvelle équipe gouvernementale n’était pas encore formée. L’inspection a donc mené des actions disparates pour interpeller les administrateurs de manière abusive. Cette procédure a pris fin depuis, certains ont été gardés mais des actions ont été menées pour les libérer. Au 03 août, tout le monde était presque libéré. Cela veut dire que le ministre n’avait même pas encore pris son portefeuille avant que la procédure n’arrive à terme. D’ailleurs, le ministre sortant n’avait même pas cru nécessaire d’inscrire ce point comme un point de passation à son remplaçant. C’est nous-mêmes qui lui avons présenté le dossier le 09 août », a indiqué M. Djabakatié.

Revenant sur le fonds du dossier, Baba Djabakatié a indiqué que c’est plutôt le Directeur général de la Nouvelle Société Cotonnière du Togo qui opère un certain nombre de magouilles qui ne sont pas de nature à arranger les producteurs de coton. D’après ses révélations, la campagne 2010-2011 a permis de dégager un complément de prix de coton graine d’un montant tournant autour de 5,4 milliards de Fcfa. 2.880.728.110 Fcfa devaient être retirés de cette somme pour certains besoins et le reste, soit 2,6 milliards de Fcfa, devrait être versé aux producteurs.

« La Fédération des producteurs de coton a envoyé une note au DG de la NSCT pour lui demander de mettre l’argent à la disposition des producteurs. Mais jusqu’alors, les producteurs n’ont rien reçu. Demander au Directeur où est-ce qu’il a mis l’argent ? », a indiqué le sieur Djabakatié.

Par ailleurs, celui-ci accuse le patron de la NSCT de rester illégalement à la tête de cette structure. D’après ses déclarations, la lettre de mission accompagnant la nomination de Kokou Djagni stipule qu’il doit gérer la société cotonnière jusqu’à la campagne 2011-2012. Autrement dit, il n’a plus actuellement le droit de signature. Or, il continue à gérer cette structure.

« Cette illégalité dans laquelle est le Directeur est due à l’illégalité dans laquelle se trouve le Conseil d’administration de la société. C’est ce conseil qui nomme le patron de la NSCT. Or, il est lui-même dans l’illégalité dans la mesure où il a fini son mandat depuis 2010 », a revélé Baba Djabakatié.

Et d’ajouter que la NSCT est gérée dans une opacité totale. D’après lui, lors d’audits effectués en 2011, les commissaires aux comptes ont remarqué de nombreuses anomalies et irrégularités dans la gestion de la comptabilité de la société. Certains livres de compte obligatoires étaient absents, les manuels de procédure n’étaient pas conformes sur tous les sites. Bref, de l’avis du président de la FNGPC, les magouilles opérées par les responsables de la NSCT sont nombreuses au point où on ne peut les citer toutes. Ils ne sont donc pas les personnes les mieux indiquées pour accuser injustement les autres de malversations financières.

« J’ai toutes les preuves de mon innocence. Je les ai brandis à qui veut les voir. Je n’ai pas mis 400 millions de Fcfa sur mon compte personnel. Qui suis-je pour me permettre une telle chose ? », indique M. Djabakatié.

« Le ministre devrait se méfier parce que des gens essayent de le monter contre la FNGPC. Je ne sais pas l’objectif qu’ils visent en le faisant. Mais je crois qu’ils le font pour le distraire et ne pas lui permettre de découvrir les magouilles auxquelles ils se sont eux-mêmes livrées », poursuit le patron de la FNGPC qui se dit prêt à toute confrontation avec ces accusateurs.

En outre, en dépit de tout ce qui est fait pour le salir et le diaboliser aux yeux des producteurs, Baba Djabakatié se dit serein quant à sa réélection lors de la Prochaine Assemblée générale de sa structure.

« Entre les producteurs de coton et moi, tout se passe toujours normalement. Les paysans ne sont pas dupes. Ils savent qui est le mieux placé pour défendre leurs intérêts. Je mets au défi tous mes détracteurs. Malgré tout ce qu’ils font, si notre Assemblée générale est organisée aujourd’hui, je l’emporterai facilement », conclut-il.

Quelles leçons tirées de cette situation ?

Qui du lieutenant-colonel Ouro-Koura Agadazi ou de Baba Djabakatié dit la vérité ? Nul ne le sait pour le moment. Mais, d’une part, depuis qu’il a porté les accusations contre le président de la FNGCP il y a un mois, le ministre en charge de l’Agriculture n’a jusqu’alors pas apporté les preuves de ses allégations. En dépit des sorties médiatiques de son principal accusé qui va jusqu’à demander une confrontation, le ministre n’a pas réagit. Manque-t-il d’éléments de preuve ou s’est-il finalement rendu compte avoir porté de fausses accusations contre le sieur Djabakatié ?

D’autre part, les contrôles de l’IGF ont montré qu’à un moment, des personnes liées à ce dossier se sont partagées des commissions. Ces commissions ont été toutes restituées par les bénéficiaires après les contrôles. Ce qui laisse croire qu’il y a quand même eu des irrégularités en ce qui concerne la gestion des fonds des producteurs de coton aussi bien chez les responsables de la NSCT que chez ceux de la FNGPC. En somme, à voir les choses de très près, personne n’est blanc dans cette histoire. Ce qui est tout à fait normal quand on sait que la filière coton est un secteur qui brasse des milliards de Fcfa et où les intérêts sont énormes. Il incombe donc à l’Etat de procéder à des contrôles plus sérieux au niveau de cette filière pour éviter qu’elle ne soit la proie de personnes peu scrupuleuses. L’ancienne SOTOCO en a déjà assez souffert.

                                                                                                       

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