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Le Togo a reçu ce lundi une délégation médicale cubaine pour aider le pays dans la lutte contre la pandémie du COVID-19. Connu dans le monde entier pour son expertise en médecine, le Cuba, cet État insulaire des Caraïbes n’hésite pas apporter son soutien aux pays en développement en cas de catastrophe ou d’épidémie.
Alors que le nouveau coronavirus fait des milliers de décès à travers le monde, la politique cubaine initiée après la révolution de 1959 consistant entre autre à envoyer du personnel médical à l’étranger fait ses preuves dans plusieurs pays. Avec l’intensification de la crise, de nombreux pays y compris les pays développés ont besoin d’une aide médicale pour se relever et repousser ce mal. A ce jour, le cuba a envoyé son aide sanitaire à une quinzaine de pays dans le monde dont l’Italie, l’Angola, Belize, le Nicaragua et le Venezuela.
L’équipe médicale envoyée au Togo est constituée d’une douzaine de médecins spécialisés qui joindront leur action aux efforts du gouvernement pour enrayer la propagation du covid-19 dans le pays. Cette aide arrive au bon moment pour soutenir le personnel médical confronté à une crise sans pareil. L’expérience de ces spécialistes en pneumologie, en épidémiologie, en réanimation, etc, sera utile pour le Togo. On compte ce 17 avril 2020, quatre-vingt et trois(83) cas de contamination au covid-19 et cinq (5) décès.
Comparativement à ce que vivent les pays européens et asiatiques ainsi que l’Amérique, il faut reconnaitre que la progression au Togo et globalement en Afrique est lente. Toutefois, la prévention est toujours de vigueur et les médecins cubains, qui ont très souvent travaillé sur les épidémies à travers le monde apporteront au Togo un soutien de taille dans cette lutte.
Cette politique d’aide aux pays pauvres, mise en œuvre par Cuba il y a plusieurs années est l’un des piliers de ce qu’on appelle la coopération Sud-Sud. Cette expression fait référence à la coopération technique entre pays en développement. Une pratique utilisée par les États, les organisations internationales, les universitaires, la société civile et le secteur privé pour collaborer et partager des connaissances, des compétences et des initiatives réussies dans des domaines spécifiques.
Le développement agricole, les droits de l’homme, l’urbanisation, la santé et le changement climatique sont des domaines généralement concernés par cette coopération.
Les grandes puissances ont longtemps été les pourvoyeurs de l’Afrique. Mais cette crise qui a pris le monde de cours oblige ces États à se concentrer sur leurs populations, relançant ainsi la question de la coopération entre les pays pauvres. Cette conception née du désir des pays sous développé de faire partie du courant de non alignement est très difficile à mettre en œuvre car en situation de crise, bon nombre de ces pays préfèrent solliciter l’aide des grandes puissances.
La crise sanitaire mondiale devrait susciter une réflexion sur le renforcement des relations entre les pays du Sud. Une mise en commun des efforts soutenus pour le développement conduirait indéniablement les pays pauvres à l’atteinte des objectifs collectifs et au succès.
Pour l’heure, les espoirs s’amenuisent ; la crise sanitaire à un impact social, économique et humanitaire sans précédent. Elle fait craindre selon les experts une récession globale aux conséquences lourdes sur l’économie mondiale. Une sortie de crise est attendue dans les mois à venir, avec une baisse considérable du nombre de nouvelle contamination. Il y a des chances qu’elle conduise à une restructuration de l’ordre économique mondiale.
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Eric G.