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CNJ : Incorrigible monolithisme de Victoire DOGBE.

Clash, c’est fait, rien d’étonnant et on devrait s’y attendre. Ceux qui ont de la prévision dans le flair ne s’en doutait pas, ce truc inventé par le pouvoir togolais pour contrôler une jeunesse hétéroclite n’avait pas d’avenir. Le Conseil national de la jeunesse vient de s’éclater en milles morceaux. Et c’est le parrain politique, le ministre du développement à la base, de la jeunesse et de l’emploi de jeunes, seul détenteur des vrais objectifs de cet instrument, qui siffle la mi-temps, en attendant de peaufiner les calculs, trouver l’homme de la situation et définir les nouvelles règles de jeu. Normal, 2015 est à nos portes et pour la politicienne-technicienne, il faut réussir ce coup, l’imposition d’un monolithisme qui s’annonce dangereux pour une nation qui aspire à la libéralité démocratique, incontournable pour tout développement socioéconomique. L’échec du CNJ est, à n’en pas douter, l’échec de tout un système : UNIR qui tente d’associer deux concepts incompatibles : la démocratie et le monolithisme. Voici Victoire Sidémého Dogbé, elle joue avec le feu.

Économie de marché: système dans lequel les agents économiques (entreprises, individus) ont la liberté de vendre et d’acheter des biens, des services et des capitaux. Chacun agit alors en fonction de ses intérêts; le profit, considéré positivement, y figure comme la récompense du risque. Les défenseurs de l’économie de marché estiment qu’un tel « laissez faire » favorise la croissance économique. Une économie de marché s’oppose à une économie planifiée dans laquelle toutes les grandes décisions sont prises par l’État.

Définition simple, claire qui ne nécessite pas d’être adaptée à la situation du Togo. Ce concept s’impose déjà dans l’option libérale choisie par le Togo depuis la fin des années de dictature et de parti unique où tout le monde devrait regarder dans le même direction ou se voir imposer des orientations au mépris des individualités et des intérêts.

Les mutations socio politiques du monde ces dernières 20 années ont banni pour la plupart le système monolithique, cette doctrine rigide qui consiste à mettre tout en bloc et à orienter avec la manière la plus inébranlable. C’est terminé.

CNJ : Les bases d’une crise

L’histoire du CNJ, du conseil national de la jeunesse est très confuse. Voila donc une institution dotée d’un statut assez démocratique, qui jouit d’une autonomie de fonctionnement et de décision et dont les travaux du congrès ayant élu de façon démocratique un nouveau bureau viennent de se faire annuler purement et simplement par une autorité politique, fut elle de tutelle.

C’est dans un communiqué rendu public vendredi dernier  que la ministre du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes, Victoire Sidémého Dogbé, tout aussi puissante directrice de cabinet a engagé le gouvernement de cette entreprise en remettant à zéro les travaux qui ont permis de mettre en place un nouveau bureau au conseil : « Le processus a été lancé en 2012 mais malheureusement, les différentes phases de renouvellement ont été émaillées de graves irrégularités et de cas de fraudes. Face à cette situation qui remet en cause la crédibilité de tous les organes issus de ce processus et pose un problème moral et éthique, le ministère du développement à la base, de l’artisanat, de la jeunesse et de l’emploi des jeunes décide d’annuler purement et simplement tous le processus » selon le communiqué du gouvernement. Les conséquences sont directes et onéreuses.

Un nouveau processus va s’engager, après que celui qui venait d’être annulé avait fini par tenir après plus de trois ans de léthargie, faute de moyens. Les bureaux des conseils régionaux et préfectoraux mis en place dans les différentes localités vont être déglingués pour laisser place aux anciens qui sont déjà hors du jeu.

Une nouvelle mobilisation de fonds va s’engager pour déclencher un nouveau processus, en vue de mettre en place les personnes qui plairont à la Ministre de tutelle, Victoire Sidémeho Dogbé.

Entre temps les activités du CNJ seront suspendues en attendant que les choses reviennent à la normale. Sans aucun doute, une perte certaine pour le développement, la jeunesse étant impliquée sur papier dans les prises de décisions en matière de développement. Cela n’a aucun autre qualificatif que de la pagaille, de la pure pagaille au sommet de l’Etat, organisée par une dame qui, en fonction de son profil professionnel et politique, n’a pas de leçon à donner en matière de démocratie, de transparence électorale, encore moins de bonne gestion.

Preuve suffisante ; Son élection lors des législatives dernières dans la préfecture de Vo est basée sur la fraude massive et des irrégularités. Non seulement elle a réussi à acheter un de ses challengers, candidat d’un autre parti, mais aussi et surtout elle s’est engagée dans une manipulation de conscience irrégulière des pauvres populations pour se voir élire sur des procès verbaux trafiqués. C’est clair, Victoire Dogbé n’a aucune leçon d’éthique et de moral à donner.

Victoire  Dogbé, portrait révélateur

Le Togo jouirait encore de son industrie de plastique et serait nettement en avance sur le Ghana ou la Côte d’ivoire, d’où nos commerçantes s’en vont se procurer de tous les produits de plastiques si Dame Victoire Tomégah avait eu pitié de la célèbre société ITP, Industrie Togolaise de Plastiques. Alors qu’elle était en fonction comme cadre à la création de l’ITP, elle aura  réussi avec la complicité d’autres personnes à la piller et à prendre ensuite la fuite. Il a fallu l’ancien Premier Ministre  Gilbert Houngbo qui a plaidé sa cause à sa nomination pour réussir à obtenir une amnistie pour la faire revenir aux affaires au Togo.

Elle finira, Dobgé Victoire, non seulement à échapper à son ancien cavalier mais à se faire affectueusement adopter dans la cour de Faure Gnassingbé pour dresser ses griffes contre son bienfaiteur qui finira la Primature sur la poudre d’escampette.

Le combat n’est pas fini pour l’argentière impunie de la Présidence togolaise. Elle devra livrer un autre combat, cette fois-ci contre la dame de fer de la République, Ingrid Awadé. Son départ à la tête des impôts sera salvé autour des bouteilles  de champagne, la bataille d’après des proches n’ayant pas été facile. Et depuis elle prend des airs, plus qu’elle n’en avait avant l’éviction de dame Ingrid.

Pour rappel, Victoire Dogbé, collègue et belle mère de Guy Lorenzo (Le conseiller économique de Faure Guy Lorenzo a épousé la fille de la DC) est celle qui draine le plus de la liquidité dans son fonctionnement. Ayant réussi à cumuler à elle seule ministère du développement à la base, de l’artisanat et la jeunesse et de l’emploi des jeunes, et la Direction de cabinet de la présidence qui font d’elle Présidence de conseil d’administration de plusieurs sociétés d’Etat et la personne en charge des marchés publics à la présidence, elle n’en peut plus de gérer de l’argent. A ce ministère, tout est confondu et devenu presque familial. Le jeune frère, Pépé, chauffeur de son état, traîne dans sa voiture des centaines de millions pour gérer le quotidien : financer les chantiers de la famille, payer certains agents du ministère, faire aussi de la bamboula. Ce qui dénote d’une gestion peu orthodoxe.

Victoire Dogbé,k peu avant et après les élections législatives , a voulu atteindre le sommet. Ayant convoité la Primature à deux reprises, elle a dû mettre la balle à terre en attendant une autre occasion de vacance à ce poste.

Le cumul de fonctions avéré chez la nouvelle dame de fer de la République fait qu’elle ne fait plus rien du tout de façon acceptable. Confondant son rôle de technicienne du PNUD à la militante engagée et promotrice du parti UNIR, elle mélange les pédales sur le terrain pour répondre aux besoins non inscrits comme priorités chez les paysans. Courte durée.

Rien qu’à faire un tour sur ses réalisations qu’on se rend compte de l’échec. Refus d’occuper les marchés construits, houes dabas, balais et râteaux passés aux oubliettes, méfiance vis-à-vis des initiatives de micro finance, bref, un cafouillage qui ne paie pas son Homme.

C’est alors qu’elle vient de consacrer l’échec cuisant du CNJ, le Conseil National de la Jeunesse, qui est en même temps celui de tout le système du parti au pouvoir dont elle se revendique comme cadre. La création jusqu’à la situation de crise de cette institution en disent long sur la volonté de puissance et le désir d’imposer, qui n’a plus droit de cité dans un monde moderne.

Le monolithisme dangereux.  

Le Conseil National de la Jeunesse est un regroupement des jeunes issus de plusieurs associations exerçant sur le plan national. En tant que tel, il regroupe des acteurs et des membres qui ont à l’origine un fonctionnement libéral fondé sur la gestion autonome et la poursuite des intérêts. C’est ce que nous appelions l’économie de marché.

Dans certains pays le conseil national de la jeunesse, qui est une initiative de l’organisation internationale de la francophonie est régi par la loi de 1901 fondant les associations. Donc a priori, aucune affiliation politique et aucune ingérence de la part des politiques.

Au Togo, comme ce pays aime la spécialité, c’est par décret présidentiel que le CNJ est crée avec en parallèle des statuts qui obéissent à la loi 1901, avec tous les pouvoirs démocratique sdétenus par le congrès.

Cela veut dire clairement qu’à part les conseils techniques et l’appui financier du gouvernement, aucune autre ingérence du pouvoir politique n’est autorisée. Les statuts de la première à la dernière lettre, mais aussi le décret présidentiel créant le CNJ ne prévoient pas la remise en cause des décisions et des actions du congrès qui regroupe tous les membres, à plus forte raison de l’élection. C’est de l’ingérence et une violation flagrante des textes.

Dans nos investigations, nous avons échangé avec plusieurs acteurs dans cette bévue organisée par Victoire Dogbé.

D’après nos informations, la Ministre trop occupée à dépenser les grosses fortunes de l’Etat dans les banalités n’a jamais pris soin de suivre de près ce qui se passe au CNJ.

Thierry Lakougnon le président sortant qui devrait reprendre logiquement fonction après le communiqué a passé plus de trois ans après la fin de son mandat.

Cela autorise naturellement  du laxisme. Les jeunes ont souhaité organiser le congrès mais n’avaient pas de moyens alors le mandat s’est prolongé dans l’illégalité. Le processus qui vient également d’être annulé a été long et devrait depuis longtemps attirer l’attention de la ministre qui recevait des rapports réguliers. Mais elle attendait que les choses dégénèrent avant d’agir.

Mieux, avant de sortir son communiqué, elle était en discussion avec les jeunes qui lui ont fait des propositions pour sauver les meubles afin que la situation n’éclate pas comme elle l’a souhaité. Elle a tourné les responsables du CNJ en bourrique pour créer l’impasse à ce jour. Situation qui sera très difficile à gérer. Au Togo, la robe commande l’épée.

Tous les responsables du CNJ que nous avons contacté sont déçus par l’attitude de Victoire Dogbé. Certains ministres, membre du gouvernement que nous avons approché pour en savoir plus ont aussi déploré la sortie infructueuse de dame Victoire. Une sortie qui laissera des séquelles dans le fonctionnement du CNJ, encore que la décision est illégale et viole les textes. Le gage du développement de tout pays réside dans le respect des textes et des lois. La ministre serait conséquente avec elle-même qu’elle ferait saisir par ceux qui contestent le processus, la justice. Tout comme certains membres du Conseil national du Patronat l’ont fait, ou encore comme certains membres de la chambre de commerce le feront face aux dérives dictatoriales de Jonathan Fiawoo. Encore qu’aucune contestation n’est enregistrée après le scrutin. Le candidat malheureux, Tanko Ismaël ayant déclaré mettre ses compétences au service du bureau dirigé par Kolani.

Le ministère, fut-il de tutelle du CNJ ne peut se substituer à la cour constitutionnelle ou à une quelconque juridiction pour annuler, on ne sait au nom de quelle prérogatives des élections organisées par l’ensemble des membres d’une association. Aucun texte ne lui concède cette dictature. Voilà pourquoi nous évoquons le monolithisme dangereux.

Parti unique, direction unique, révolus

Le Togo, vient de passer les sombres moments de la dictature sous Gnassingbé Eyadéma avec le RPT, creuset unique, parti unique, orientation unique sous un homme unique, d’ailleurs providentiel. La gestion de l’Etat était loin de la pluralité, bloquant la diversité d’idées et d’opinions, sclérosant les pensées qui étaient uniques.

Mais depuis l’avènement de la démocratie, les choses ont changé. On ne peut plus réunir des individus qui ont des opinions, des intérêts et des convictions idéologiques divergents dans un bloc. Il va s’éclater, tôt ou tard, les jeux d’intérêts, chez des acteurs externes et internes vont avoir raison de l’objectif d’imposition de courant unique.

Il est dangereux de croire que Victoire Dogbé joue seulement le rôle de technicienne dans ce truc. Elle a une étiquette politique, celle de UNIR, parti politique au pouvoir et elle met constamment ses actions à l’actif du président de ce parti.  Elle ne peut prétendre assumer une responsabilité technique dans cet instrument où les jeunes ont des orientations diversifiées. Les maintenir dans un contrôle intéressé et suspect devrait conduire à cette sortie maladroite.

Et dire que les partenaires en développement jettent des milliards de francs dans ces institutions réservées à caractère politique.

Une incidence globale

Le monolithisme socioéconomique et politique est toujours la donne au Togo. Rien qu’à écouter tous ceux qui rôdent autour de Faure Gnassingbé en privé et qui donnent l’impression d’être membre corps et âme de UNIR pour comprendre qu’ils n’y sont que soit pour préserver leurs intérêts ou pour se voir attribuer des marchés, ou encore rester dans l’ombre de l’impunité.

C’est justement parce que,  le pouvoir politique ne laisse pas de choix dans les orientations. : Ou bien vous venez à UNIR parti présidentiel et vous gagnez tout, ou vous refusez et vous perdez tout dans le meilleur des cas et dans le pire, poursuivi et arrêté.

A cette allure, le principe de l’économie de marché s’enfuit par la fenêtre et le libéralisme prôné comme indicateur de développement se fane.  Ceci a automatiquement des incidences directes sur le respect des droits de l’homme et des principes démocratiques.

Parce que la conviction orientée à se maintenir dans un monolithisme, qu’il soit politique, économique ou social fini par céder comme un pont sous le coup de l’érosion.

C’est donc cette orientation qui vient de faire cas d’école dans le microcosme, pilote avec le CNJ qui constitue le moule d’une orientation à l’échelle macrocosmique avec la nation togolaise entière.

C’est pourquoi, le jeu mené par Victoire Dogbé au CNJ n’est pas que illustratif de la jeunesse mais sera rééditer sur le plan politique avec l’allure de gouvernance qui est actuellement faite.

Un leader de parti politique, très réfléchi nous caricaturait le fondement de l’économie de marché. Dans tous les villages, les champs appartiennent à des particuliers, et le chef de village ne contrôle par le fonctionnement des activités de chaque paysan. Il ne les oriente pas sur leurs décisions.  Chacun a son opinion,  ses tendances, sa conviction, son idéologie et mieux sa stratégie de survie et de vente de ses produits pour en tirer des bénéfices qu’on assume.  Vouloir imposer une orientation de groupe et la contrôler conduirait à la difficulté. Victoire Dogbé est fait déjà les frais et ce n’est que l’illustration d’une situation plus délicate qu’on ne le pense. Danger.

Et dire que c’est Victoire Dogbé, Directrice de Cabinet de Faure Gnassignbé du Togo, champion en fraude électoral, qui dénonce un processus électoral émaillé d’irrégularités et de fraudes, et qui conclue  que cela pose un problème d’éthique et de moral. Pourvu qu’elle-même  et son entourage portent en eux et en leur fonctionnement quotidien les germes cette éthique et cette morale. Cela sauverait le Togo.

Oh Marie conçue sans péchés, Priez pour nous qui avons recours à Vous !

Carlos KETOHOU

Commentaires (2)
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  • montcho

    c’est trop dur comme article; il y a des relents d’acharnement: presque des mains dans l’ombre tirant des ficelles…… c’est juste un point de vue

  • joseph mensah

    Vous avez surement quelque chose contre Victoire Dogbe…Dans votre article, vous n’ avez même pas fait référence aux nombreuses irrégularités constatées dans le processus électoral…je n’ attendais à des analyses sur les raisons d’ annulation mais helas, c’ est des invectives contre Victoire Dogbe…c’est bien mais dans la vie, il faut être sérieux…dans tous nos actes et nos écrits. Par crainte de DIEU. Pourquoi tu t en prend pas directement à Victoire Dogbe par telephone ou j en sais pas trop que de servir des injures à tes lecteurs…un minimum de respects pour ceux qui te lisent. Aussi, quand on parle des dérives de la presse, je te suggère de relire ton article et de te demander quelle est ma responsabilité ???

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