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L’excès de zèle des cadres du parti UNIR ne cesse de surprendre les togolais. Les sorties médiatiques de certains ministres du gouvernement actuel deviennent de vrais scandales et ternissent l’image du pays.
Des déclarations irréalistes de Yark Damehane sur le permis de conduire aux propos ironiques de Boukpéssi sur la restriction des manifestations en passant par les qualifications exagérées de Gilbert Bawara à l’égard de leur champion, les incongruités ne tarissent point de la bouche de ces porte-paroles du pouvoir.
La star qui fait la une à présent est le ministre des droits de l’homme et des relations avec les institutions de la République, Christian TRIMUA.
Les propos de ce ministre en 2017, à la suite de la répression des manifestations et des pertes en vies humaines que cela occasionnait avaient fait saigner le cœur de nombreux togolais. Les sorties répétitives de Trimua pour défendre avec zèle son champion Faure Gnassingbé, au risque de passer pour un ridicule deviennent pour lui une seconde fonction.
Se prononçant sur la réforme constitutionnelle qui avait été pensée et conçue en faveur du président Faure, le ministre des droits de l’homme déclarait que c’était la clé pour mettre fin à la crise politique en cours dans le pays.
Des propos hautement contradictoires puisque cette même réforme était à l’origine des nombreuses contestations de l’opposition.
Poussé par ce zèle démesuré, il affirmait sur une chaine internationale que Faure héritait d’institutions fébriles et d’une économie en berne, lui attribuant ainsi les progrès qui ont été observées ces dernières années ; de tels propos suggèrent que le père, Gnassingbé Eyadéma, dont le champion tire toute sa légitimité n’a rien construit pendant plus de trois décennie de règne. Il a donc laissé un pays en lambeaux.
Encore plus désolant, les affirmations de Christian TRIMUA sur la question du non décaissement de la contribution de l’Etat pour la campagne présidentiel.
Interrogé sur ce problème, il déclarait espérer que ce fond soit décaissé avant la fin de la campagne. Il affirmait en effet : «Naturellement, nous demandons au gouvernement de faire le maximum pour que nous puissions également rentrer dans nos fonds ». Des propos ironiques qui font croire qu’il est un observateur de la situation s’adressant au gouvernement, alors même qu’il est membre de ce gouvernement.
Depuis quelques semaines donc, celui qui porte le lourd fardeau des assassinats des jeunes filles d’Agoé à Lomé est devenu la superstar des gaffes sur les réseaux sociaux et sur les chaînes internationales.
On se rappelle encore, c’est lui qui a engagé une guerre sans merci contre les organisations de défense des droits de l’homme en les traitant de tous les noms d’oiseaux et en menaçant de la suspendre dans une situation ou une autre.
C’est encore lui qui a demandé à l’opposition d’aller chercher les armes pour venir combattre le système en place. Zèle tous azimuts de Christian Trimua que l’histoire attend pour lui rendre les comptes. Il ne sera ni le premier, ni le dernier à se faire tutoyer par l’histoire dans les années à venir.
Et c’est aux togolais qu’il reviendra de le défendre. C’est à ces organisations des droits de l’homme de voler à son secours, c’est à ces leader de l’opposition de l’aider à revendiquer ses droits. Au pire des cas, il s’érigera en opposant, comme aujourd’hui Agbéyomé Kodjo, après avoir causé du tort aux togolais. On demandera d’oublier son passé, aussi sulfureux soit-il. Parce qu’il s’est converti en opposant. Et le tour sera joué.
Mais pour l’instant, force est de constater que ces beaux parleurs, à l’image de Christian TRIMUA ont encore de beaux jours devant eux. Ils continueront à provoquer et à narguer. Mais pour combien de temps encore…?
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