La Chine s’apprête à promouvoir deux étoiles politiques montantes appelées sans doute à devenir de futurs dirigeants du pays lors du XVIIIe congrès du Parti communiste chinois (PCC) qui s’ouvre la semaine prochaine, a-t-on appris auprès de sources anonymes.
L’un deux devrait notamment remplacer Bo Xilai, ancien chef déchu du Parti communiste chinois dans la plus grande métropole du pays, Chongqing.
Bo Xilai est tombé en disgrâce en début d’année alors qu’il était pressenti pour intégrer le coeur du pouvoir à l’occasion du prochain congrès du PCC, qui s’ouvre le 8 novembre.
Il est notamment accusé de corruption et d’abus de pouvoir pour avoir tenté d’étouffer le meurtre d’un homme d’affaires britannique, Neil Heywood, pour lequel sa femme, Gu Kailai, a été condamnée en août à la peine de mort avec sursis.
Il n’est plus apparu en public depuis qu’il a été exclu en mars de ses fonctions à la tête de la ville de Chongqing. Il a ensuite été démis de toute fonction dirigeante au sein du PCC.
La municipalité autonome de Chongqing, dans le sud-ouest de la Chine devrait échouer à Sun Zhengcai, ancien ministre de l’agriculture et actuel chef du PCC dans la province glaciale de Jilin, au nord-est de la Chine.
LA SIXIÈME GÉNÉRATION
La direction de la ville de Guangdong, plaque tournante de l’exportation chinoise dans le sud du pays, sera quant à elle probablement attribuée au chef du parti de Mongolie intérieure, Hu Chunhua, ont indiqué des sources proches du pouvoir à Reuters. La municipalité fait actuellement face à un ralentissement économique dû à la conjoncture mondiale et à une augmentation des tensions sociales.
La Chine a par le passé mis sur les rails de possibles futurs dirigeants en les plaçant à des postes de direction du parti -grade le plus élevé- d’une série de provinces, permettant aux ténors du parti d’évaluer leurs performances à des postes de plus en plus en vue.
« Hu Chunhua et Sun Zhengcai sont vraiment jeunes et sont programmés pour devenir la sixième génération de dirigeants (du pays) » dans la lignée des gouvernements de Mao Zedong, Deng Xiaoping, Jiang Zemin, Hu Jintao et du président désigné Xi, a indiqué une source à Reuters sous couvert d’anonymat.
Sun et Hu, tous deux âgés de 49 ans, sont emblématiques d’une génération de responsables plus jeunes et issus de milieux moins favorisés qui se tiennent à l’écart des cercles raffinés et urbains des personnalités comme Xi et les autres « princes héritiers », descendants des anciens hauts dirigeants révolutionnaires chinois.
« Etant donné leur âge, à la fin de cette période, si leur performance est satisfaisante, ils deviendront de hauts dirigeants dans la continuité de Hu Jintao, Wen Jiabao, Xi Jinping et Li Keqiang (futur Premier ministre), commente Joseph Chang, professeur de science politique à l’Université de la ville de Hong Kong.
Reuters