A quelque chose, malheur est bon. Les pirates de mer qui sont combattus partout aux larges des mers font gagner des milliards au Port autonome de Lomé. Depuis un certain temps on constate l’affluence aux larges des côtes togolaises des navires. Ces bateaux ne sont pas candidats au port autonome de Lomé, mais plutôt ont une destination vers les autres ports africains qui sont hantés par la piraterie maritime. Ce qui les oblige à passer des semaines, voir des mois sur les mers togolaises avant de se voir attribuer une place pour leur destination. C’est ainsi que la direction commerciale du Port autonome de Lomé a trouvé l’ idée de taxer le stationnement de ces bateaux en mers togolaises.
Le tarif n’est pas négligeable. Un million de FCFA à chaque quinzaine du mois, ce qui rapporte beaucoup en fonction de l’affluence connue.
Pour exemple, au cours de l’année 2012, le port autonome de Lomé a encaissé, selon la Direction commerciale dans cette affaire plus d’un milliard de FCFA.
Depuis le début de l’année 2013, les recettes de cette opération dépasse déjà le demi-milliard, de source bien informée.
Les clients de ce business trouvent que le port autonome de Lomé et les larges des côtes sont bien sécurisées par rapport aux autre pays comme le Nigéria, le Ghana etc. Les États-Unis d’Amérique ayant financé la lutte contre la piraterie maritime au Togo à travers des formations et d’équipement en logistiques avec notamment des navettes; des navettes qui ont été malheureusement expérimentées sur les journalistes lors d’une manifestation à la plage de Lomé. Fausse note, faux usage sans doute.
A cette allure, le port de Lomé pourrait, selon les estimations, engranger plus de deux milliards de francs CFA avant la fin de l’année 2013. Vivement que ces fonds parallèles soient gérés dans la transparence, le Togo n’ayant pas l’habitude de la bonne gouvernance. A bas les pirates, vive les pirates. Le Togo s’en frotte les mains.
Carlos KETOHOU