C’est l’histoire politique alambiquée qui oblige l’opinion à penser et à recommander qu’il faille mettre les partis politiques ensemble pour aller aux élections. Sinon, tout parti politique qui se respecte se donne les moyens électoraux pour gagner.
C’est d’ailleurs le but premier de tout parti politique. Au Togo cette réalité semble tronquée, avec l’existence d’un régime politique historique qui semble tenir les manettes électorales qui lui donnent vainqueur à tous les coups.
Le débat qui ne devrait pas en être un aujourd’hui, est celui de la candidature unique de l’opposition. Le conclave entre la coalition arc en ciel composé de petits partis dont le score d’ensemble est inférieur à 3% aux dernières élections présidentielles et le CST, le Collectif Sauvons le Togo composé de l’ANC, le plus grand parti politique togolais est en train de ramer actuellement.
D’après les informations, la coalition aurait désigné à titre conservatoire le « co-leader » du CAR, Me Dodji Apevon pour incarner la candidature unique.
Ceci en attendant que le CST dégage son candidat en vue de trouver la formule adéquate devant mettre en commun la stratégie de candidature unique à l’élection présidentielle.
La désignation de Me Dodji Apevon qui suscite des contestations au sein de la coalition en question n’a pas été totalement consommée au sein de son propre parti. L’avocat de Vo, à qui son mentor à transmis la direction du parti avec frein en main fait l’objet de contestation interne en faveur du grand gourou du CAR, Me Yawovi Agboyibo.
Le bélier noir ne veut pas lâcher prise comme ses autres collègues de l’opposition qui sont restés totalement éloignés des grandes décisions du parti.
Me Yawovi AGBOYIBO multiplierait des manœuvres pour se mettre au devant de la scène et se faire porter candidat pour la prochaine élection présidentielle.
Cette ambition, les autres partis de la coalition Arc en ciel le savent et l’exploitent pour augmenter la faiblesse dont est déjà victime Me Apevon.
C’est ce qui justifie donc la sortie de Bassabi Kagbara dont la position par rapport à la candidature provisoire de Me Apevon annonce l’explosion de la coalition.
Le camp anti-Apevon au sein du CAR dirigé par le patron même du parti s’en frotte les mains et trouve des raisons évidentes pour positionner le Gourou de Kouvé. Une situation qui ne sera pas sans incidence sur la stratégie politique d’alternance que semble développer l’opposition togolaise.
Les dissensions au sein de la coalition Arc en ciel
La coalition Arc en Ciel est un regroupement « petits chats ». C’est un mouvement créé à l’époque où la lutte politique était largement incarnée par le collectif sauvons le Togo dont le principal parti est l’Alliance Nationale pour le Changement.
L’objectif était, d’après les informations de coulisses de créer une force intermédiaire pour atténuer l’avancée du parti de Jean Pierre Fabre et ses partenaires.
Au début, on avait senti les manœuvres de la coalition à remettre en cause des actions du CST qui, par la détermination de certains de ses membres à réussi à rester intransigeant face à ses objectifs.
La coalition arc en ciel rassemble autour du CAR de micro-partis.
A part la CDPA qui a une influence héritée de lutte politique, le NET de Gerry Taama, le MCD de Tchassona Traoré ou le PDP de Bassabi Kagbara ne sont que de petits sigles qui s’agitent et qui lient leur existence au regroupement.
Voulant jouer aux dindons qui veulent être plus gros que la vache, ces partis donnent de plus en plus une agitation puérile qui frise une stratégie de déstabilisation de l’opposition et du sabotage de l’initiative de la candidature unique de l’opposition.
L’alternance est l’objectif. Si tous les partis veulent réellement se retrouver dans cette initiative politique, ils n’ont pas besoin d’aller chercher très loin.
Puisque, c’est sans débat, la popularité au sein de l’opposition est d’ores et déjà incarnée par un parti politique. L’ANC dirigée par Jean-Pierre Fabre.
Dans tous les cas, même si la coalition Arc en ciel dégage un candidat en son sein, il ne sera jamais égal à n’importe quel candidat proposé par le CST, à plus forte raison Jean-Pierre Fabre. C’est ce qui est vrai. Ce qui revient à conclure que la contestation de la désignation de Me Apevon a ses motivations loin de l’avocat. Le vrai complot se trouve, d’après nos informations dans une croisade contre le leader de l’ANC dont la popularité actuelle agace des partis qui se réclament de l’opposition. Ce qui complique l’objectif de l’alternance politique au Togo.
Le profil d’un candidat unique
L’hypocrisie politique prend de plus en plus le dessus sur l’évidence qui consiste à choisir un candidat unique de l’opposition.
Dans une logique normale, l’opposition togolaise n’a pas besoin de conclave pour désigner un candidat unique.
Les choses devraient se dessiner d’elles-mêmes et des discussions n’auront pour objectifs que de tirer les conclusions de l’évidence.
Un candidat unique est celui qui devrait incarner le peuple, l’opposition. Un candidat unique est celui qui devrait de par le passé avoir le plus grand nombre de voix aux élections passées. Un candidat unique est celui qui est reconnu sur le plan national et international comme le chef de file de l’opposition, le véritable challenger du candidat du parti au pouvoir.
Un candidat unique est donc celui que tous les autres peuvent accompagner en ajoutant leurs petites voix en vue de créer une situation qui profite à tous, à battre le candidat du parti au pouvoir, à créer les conditions de l’alternance.
De toute évidence, les critères précités sont en faveur de Jean-Pierre Fabre. Il est, quoi qu’on dise aujourd’hui, celui qui devrait bénéficier du soutien des autres partis de l’opposition pour arriver à assurer l’alternance pour le Togo. Ce sont les petites rivières qui vont vers les grandes, et non le contraire, d’après un adage.
Toute autre initiative tendant à faire un choix contraire est, non seulement une perte de temps, mais aussi et surtout une façon de se voiler la face à la réalité.
Croisade contre Jean Pierre Fabre
Le problème de l’opposition togolaise est celui de prendre les choses en fonction de la tête des personnes. La popularité à l’époque où Gilchrist était le leader de l’opposition avait constamment dérangé les partis politiques de l’opposition qui faisaient feu de tout bois non pas pour le détrôner, parce qu’ils ne pouvaient pas, mais pour lui dresser des obstacles. Le CAR de Me Yawovi Agboyibo, n’a jamais digéré que l’UFC prenne le dessus de la popularité au Togo.
La sélection naturelle ayant rattrapé Gilchrist Olympio dans ses mauvais coups contre la démocratie, il a décidé de tomber le masque et de se mettre dans une position confortable face à son orientation politique.
L’histoire a donc donné raison à ce lieutenant de Gilchrist, Jean-Pierre Fabre de maintenir la flamme et dans le sacrifice, la détermination et toutes les formes d’épreuves de se hisser à la tête de cette opposition.
Les flèches préparées et envoyées au leader de l’UFC ont donc été dressées et réorientées contre le nouveau leader, Jean-Pierre Fabre. Tous les coups étaient permis.
Les complots se nouent, les attaques verbales, les manœuvres sordides ont été multipliées qui ont plutôt servi à l’ANC de se hisser à la tête de l’opposition et à Jean-Pierre Fabre de devenir incontournable sur l’échiquier politique.
Par deux fois, Jean Pierre Fabre à eu à démontrer qu’il pèse plus que quiconque au sein l’opposition togolaise.
Les élections présidentielles de 2010, malgré les marges de fraudes, lui donnent un score encourageant : près de 34% des voix.
Aux élections législatives, son score arithmétique est foudroyant. Il s’en sort avec près de 20 députés contre 4 pour le suivant vainqueur.
Il n’ y a plus de débat à aller chercher loin celui qui pourrait incarner la candidature unique de l’opposition. C’est Jean-Pierre Fabre et tous les leaders le savent.
Me Dodji APEVON en est conscient que sa candidature unique avec le soutien de l’ANC sera un gâchis.
Me Yawovi Agboyibo sait bien que sa candidature ne fait pas le poids devant celle de Jean- Pierre Fabre.
Les autres, qui incarnent les sigles comme le PDP, le MCD ou encore le NET ne sont que ce qu’on peut qualifier de zigotos.
Leurs sigles de partis ne se résument qu’à eux-mêmes et ils n’ont qu’intérêt qu’à se mettre dans une logique qui veuille tout gâter. Echouons ensemble si c’est l’autre qui va gagner.
D’après nos investigations, il est avéré que Me Yawovi Agboyibo, Président d’honneur du CAR, multiplie des manœuvres souterraines, pour le soutien de sa propre candidature à l’élection présidentielle de 2015.
C’est dans cette stratégie qu’il serait prêt à tout : fragiliser le positionnement de son élève, Dodji Apevon et mener une croisade contre le candidat unique naturel de l’opposition, Jean Pierre Fabre.
D’ailleurs, d’autres analystes sont formels face à cette hypocrisie politique qui frappe l’opposition togolaise.
Si les élections présidentielles se déroulent dans de bonnes conditions et que les débats politiques respectent les normes de la transparence, l’opposition n’aura pas besoin d’un candidat unique. L’ANC, après sa tournée et face aux enjeux politiques est capable d’aller seule et de gagner. Pour ces analystes, Jean-Pierre Fabre est arrivé à se doter de ces capacités.
Le bon sens recommande à l’opposition togolaise de revoir la copie de l’initiative de la candidature unique, en reconnaissant les réalités évidentes et en cherchant plutôt à définir des stratégie de concessions et de gouvernance en vue d’aller sereinement à la présidentielle 2015 dans une sérénité à obtenir l’alternance.
Sinon, tous les complots et toutes les croisades organisées actuellement ne sont que des faits insolites qui ne servent pas les acteurs eux-mêmes.
Ils doivent voir la réalité en face : Jean-Pierre FABRE incarne mieux que quiconque la candidature unique de l’opposition.
Carlos KETOHOU