Les Camerounais ont commencé à voter, ce lundi 30 septembre à 8h00 (7h00 GMT), pour élire leurs députés et élus locaux. Près de cinq millions d’électeurs doivent désigner 180 députés et plus de 10 000 maires. Vingt-neuf partis présentent des candidats aux législatives et 35 sont en compétition pour les municipales. Dans tout le pays, les 22 000 bureaux de vote seront ouverts jusqu’à 18h.
Grand favori du scrutin, le RDPC entend « consolider la majorité hégémonique dont il dispose depuis les élections de 2007 », avec 152 sièges sur les 180 que compte l’Assemblée, explique le politologue Mathias Nguini Owona.
Selon lui, les formations d’opposition – dont la principale, le Social Democratic Front (SDF, 16 députés sortants) – ont pour principal objectif de tenir leurs positions. « Il y aura de manière assez probable une confirmation de l’hyper-domination du RDPC parce que le jeu électoral reste fortement inégalitaire », ajoute Mathias Nguini Owona.
Scrutin sans passion
Dans ces conditions, difficile pour le Camerounais de se passionner pour ce scrutin. « Ce peu d’engouement est révélateur du peu de confiance que les Camerounais ont vis-à-vis du régulateur électoral, Elecam » (Elections Cameroon), chargé d’organiser les scrutins, estime Mathias Nguini Owona.
Le RDPC attribue quant à lui ce manque d’engouement en partie aux querelles intestines qui ont miné le parti pour les investitures. « Nous sommes sortis de la période des investitures avec des frustrations » qui ont refroidi l’enthousiasme des militants, juge un dirigeant du parti, Hervé Emmanuel Nkom.