Hier, jeudi, 30 octobre 2104, des émeutes ont éclaté dans le pays pour empêcher le vote par l’assemblée de la loi constitutionnelle dont l’article 37 qui devrait connaître un toilettage pour ouvrir une nouvelle candidature au président sortant pour 2015.
Les manifestants s’en sont pris au siège du Parlement qui a été saccagé, ainsi que plusieurs symboles de l’Etat.
Porté disparu pendant quelques temps, le président du Faso est sorti le soir pour confirmer la levée du vote et désamorcer un Etat de siège préalablement annoncé.
L’armée de son côté offrait un spectacle ambigu, annonçant avoir pris le pouvoir sans citer le chef de la prochaine transition.
Peu à peu, Blaise Compaoré se remettait en selle dans la confusion en annonçant l’ouverture des pourparlers et en invitant au calme.
Ce vendredi, l’opposition est restée intransigeante et plus radicale en demandant purement et simplement le départ du Président du Faso.
Des manifestations se sont à nouveau éclatées partout de pays et annonçait une situation de crise extrême.
La pression de la rue appuyée par celle des Etats occidentaux, dont la France et les Etats Unis ont tout simplement fait plier Blaise Compaoré qui a décidé de quitter le pouvoir : « la présidence est désormais vacante » selon le communiqué officiel.
C’est la fin du règne qui sera assuré par son ancien Chef d’Etat Major qui organisera les élections dans les 60 jours à venir.
Une grande page de l’histoire de la démocratie africaine vient d’être tournée avec la prise en main du destin du peuple qui a décidé de mettre fin aux dérives autocratiques.
Pour ne pas se faire vite oublier, le Capitaine Blaise Compaoré souhaite que les élections à venir soient libres et transparentes : « de quoi je m’en mêle …», clamera un vendeur Burkinabè à Lomé.
Dernière information, le Président du Faso a quitté le Burkina Faso par la frontière du Ghana ; Bye Bye Blaise.
Alfredo Philomena