Lentement mais surement, on va vers le vote du budget 2014 de la république Togolaise. Le conseil des ministres a d’ores et déjà adopté l’avant projet des lois des finances 2014. Le budget selon le gouvernement est équilibré en recettes et en dépenses à 832 milliards 178 millions 700 milles Francs CFA. Le gouvernement a taillé sur mesure les priorités de ce budget, qui sans doute, dans son application ne pourrait refléter cette réalité. Connaissant le fonctionnement des dépenses publiques au Togo, tout peut se passer sur papier, les députés majoritaires acquis au pouvoir vont lever les mains pour donner leur accord au grand dam de l’opposition finement représentée.
Croissance économique, qui ne sera sans doute pas au rendez-vous en raison des multiples entonnoirs personnalisés qui accueillent l’argent public et des dépenses qui ne répondent pas à la loi des finances.
Lutter contre la pauvreté, ce vain concept qui consiste pour les uns d’amasser des milliards, une minorité de s’enrichir au mépris de la majorité affamée, les autres donc, pour lesquels on ne se soucie guère,
Améliorer les recettes publiques en engageant les recettes des sociétés dans les activités politiques du parti au pouvoir, dans le financement des voyages budgétivores et inutiles les uns les autres, et pire dans l’entretien des femmes et des maîtresses de l’Etat qui pilonnent les sociétés d’Etat par des sociétés écran, avec lesquelles elles mettent la pression pour obtenir des marché dans la plus grande opacité,
Relancer l’économie, une économie prise en otage par des groupes maffieux qui entretiennent des complicités avec de hautes personnalité, qui, dans l’importation, et qui dans l’exportation, qui dans le pétrole, et qui dans l’hôtellerie, qui dans le transport et qui dans la réalisation des ouvrages publics, des secteurs tous infectés par la corruption, la gabegie,
Et enfin la formule bateau qui consiste à œuvrer pour améliorer les conditions de vie des populations, des populations qui n’ont pas droit à des soins primaires de qualité, à l’enseignement adéquat et à l’épanouissement personnel.
Qu’est ce qui a changé dans le budget 2014 au niveau de l’éducation ?
Qu’est ce qui a changé dans le domaine de la santé ?
Que dit-on, et c’est de bonne, du côté de l’aide de l’Etat à la presse, une aide pour laquelle certains médias n’en ont pas droit en raison de leur position critique à l’endroit du pouvoir….
Que pourrait-on espérer pour le cas du financement des partis politiques, et là, c’est sûr, notre opposition en saura quelque chose…
Pourquoi tant de milliards pour les dépenses d’une présidence ?
Que ne faut-il pas changer dans les salaires des ministres, des députés, des Directeurs généraux pour obtenir des réserves pour la basse couche ?
Toutes ces préoccupations qui devraient engager un grand débat chez nos politiciens semblent classées dans les détails.
Le budget d’un Etat, aussi indélicat que celui du Togo ne devrait pas être seulement l’affaire du pouvoir.
La prompte réaction de l’opposition dans tout le processus du budget devrait interpeller l’opposition et dissuader le pouvoir sur les velléités de fantaisies budgétaires. Or lentement et surement, nous approchons de la fin de l’année, le pouvoir suit son petit bonhomme de chemin d’étude du budget, en toute sérénité,
Les priorités se rangeant doucement dans les placards, et les dépenses liées au luxe sont mis en vedette, au grand dam de la classe politique.
QUELLE OPPOSITION ???
Carlos KETOHOU