La crise sociopolitique togolaise a marqué une pause avec l’annonce d’une délégation de l’OIF au Togo. Seulement, cette lecture des choses est trop simpliste et loin de la réalité puisque les pressions continuent de part et d’autre et pis, ce sont les travailleurs qui se signalent contre le pouvoir togolais avec un mot d’ordre de grève qui se profile à l’horizon. Décidément, le président Faure Gnassingbé est dans de beaux draps.
Le vent de démocratie et du changement continue de souffler à une vitesse vertigineuse sur le Togo. Le 19 août 2017, marquera sans nul doute le début d’une histoire de fin pour le pouvoir de Lomé, et pour le peuple togolais, cette date définit le passage de l’asservissement vers l’ile de la liberté. Ce fut aussi le jour d’une conscience collective retrouvée, l’éveil d’un peuple qui veut enfin s’affranchir du joug de l’autocratie et de la servitude volontaire. Et depuis lors, la tension monte, la pression encore plus, sur le régime togolais.
L’opposition prend d’assaut les rues avec une mobilisation sans précédent. Des centaines de milliers de togolais sont sortis pour manifester leur colère ou leur ras-le-bolcontrele pouvoir de Faure Gnassingbé.
Les revendications populaires restent les mêmes : retour à la constitution de 1992, avec toutes les conséquences qui en découlent, le vote de la diaspora et la révision du cadre électoral. Face à la situation délétère qui prévaut dans le pays, une délégation de la Francophonie, conduite par Aichatou Mindaoudou, devrait rencontrer jeudi prochain les membres de la grande coalition de l’opposition, histoire de la situation de crise sociopolitique qui secoue le pays depuis plus de six semaines.
Une rencontre qui, apparemment, ne devrait rien changer au programme de l’opposition qui sera face à la presse ce matin à Lomé. Selon nos informations, la coalition présentera un mémorandum à l’opinion et en même temps qu’elle annoncera les actions futures. S’agissant d’action, il est annoncé une grande manifestation le jeudi prochain qui devrait échouer en face de l’ambassade de France au Togo.
Pour certains analystes, certes le pouvoir togolais est fortement dérangé par les marches de protestation, mais lorsqu’elles deviennent saisonnières, elles risquent d’être improductives. Pour ceux-ci, il est impérieux d’intensifier la pression de la rue avec des manifestations même sur trois, quatre, cinq, voire sur plusieurs jours de la semaine comme dans les années 1990 pour obliger Faure Gnassingbé et ses affidés à lâcher du lest. Ils pensent qu’il faut vraiment acculer le pouvoir RPT/UNIR.
Nonobstant, le contexte politique assez tendu avec les pressions tous azimuts, c’est les travailleurs togolais qui se mêlent à la danse pour sans doute précipiter la chute du régime Faure Gnassingbé.
Les travailleurs enfoncent le clou…
En Assemblée générale en fin de semaine dernière, la base de la Synergie des travailleurs du Togo, (STT) est très remontée contre Faure Gnassingbé et ses soutiens.
Elle s’insurge contre le mensonge et la duplicité du pouvoir togolais. Nadou Lawson, la coordinatrice de cette centrale syndicale et ses camarades, menacent de rentrer en grève générale dans les prochains jours pour faire comprendre au régime qu’il doit enfin respecter ses engagements.
Mais face à un régime « sourd, muet et aveugle », il ne serait pas surprenant de voir très bientôt les travailleurs aussi dans la rue pour des revendications sociales.
Aujourd’hui, c’est clair que le régime est vomi partout, tous les secteurs se dressent contre le pouvoir togolais. Le contrôle de la cité semble progressivement échapper à Faure Gnassingbé.
Le mandat social devient plutôt le mandat de toutes les contestions définissant les prémisses de la décente aux enfers d’un régime aux abois, la fin d’un empire bâti sur le mensonge, des magouilles, corruptions, vols, assassinats, etc. « Faure must go, (Faure doit partir) ».La devise est bien maîtrisée par tous.
Jusqu’à quand Faure Gnassingbé et sa bande tiendront-ils ? Céderont-ils sous la pression de la rue ? Ce qui est constant l’étau se resserre contre le régime des Gnassingbé. Ce n’est que le début d’une saison politique dénommée La Mousson du Togo.
Richard A.