La santé du président algérien Abdel Aziz Bouteflika se dégrade. C’est le site de l’hebdomadaire français Le Point qui le dit. Ce journal, l’un des plus crédibles, soutient que certaines fonctions vitales du Président seraient altérées et qu’il n’aurait pas été admis à l’hôpital parisien pour un « AVC mineur » comme l’a affirmé le gouvernement algérien dans sa version officielle.
Le président algérien, 76 ans, est hospitalisé depuis 3 semaines au Val de Grâce à Paris. Les autorités algériennes ne donnent que des nouvelles rassurantes, et censurent les journaux qui ont d’autres informations. De quoi penser qu’il y a quelque chose qui ne va pas.
L’attitude des autorités algérienne n’a rien d’étonnant. En Afrique, tout ce qui tourne autour de la santé des chefs d’Etat, surtout des dictateurs, est sujet tabou. La publication des bulletins de santé des Présidents relève encore du secret d’Etat, alors que cela ne devrait plus l’être comme c’est le cas en Occident. Dans certains pays africains, la publication de quelques lignes sur l’état de santé du chef de l’Etat est systématiquement passible de sanctions pénales pour le journaliste qui l’a fait.
Rodolph TOMEGAH