L’opposition togolaise réunie au sein du collectif Sauvons le Togo a bouclé la semaine contre l’impunité. Une semaine symbolisée par les hommages rendus à Tavio Ayao Amorin, activiste de la démocratie tombé sous les balles assassines de la police en 1992. Depuis lors et tous les ans, l’opposition commémore la mémoire de ce vaillant martyr, secrétaire général du parti socialiste panafricain et membre du Haut Conseil de la République, instance parlementaire de la transition sous le dictateur Gnassingbé Eyadéma.
A l’accession de Faure Gnassingbé au pouvoir, fils du dictateur, l’impunité a perduré avec les massacres en 2005 au moment de sa prise de pouvoir de plus de 500 personnes. Ensuite, la torture, les enlèvements et les assassinats des activistes de l’opposition ont été les actes regrettables qui ont marqué le parcours de Faure Gnassingbé. Il faut noter le cas du journaliste politique Atsutsè Agbobli assassiné et jeté à la plage de Lomé dont personne ne sait les causes de sa mort mystérieuse.
L’opposition a donc le droit de célébrer ces différents cas d’impunité en vue d’amener le pouvoir à cesser les agressions et assassinats contre les activistes du combat démocratique.
C’est normal comme en France où le Président de la république a coutume de s’incliner devant la mémoire du soldat inconnu, où en Chine ou on commémore le massacre des étudiants à la place Tian’anmen, ou encore partout où on se souvient les moments cruels sombres de l’extermination des juifs par les forces Nazi.
Mais curieusement, il y en a qui ne semble pas être d’avis avec l’opposition togolaise de célébrer ses martyrs et pensent qu’ils sont des martyrs décédés il y a 20 ans. Certains sites proches du gouvernement togolais véhiculent de plus en plus ce message qui vise à dédouaner les assassins et à encourager l’impunité. En plus, il font la part belle à la haine, à la division ethnique et politique.
Le contenu des articles publiés par ces cavaliers de la mort fait l’apologie du crime et de l’impunité.
Les conclusions des articles publiés quotidiennement ne sont pas loin du radicalisme et du rigorisme caractéristique de la secte Boko Haram ou de radio Milles Collines du Rwanda. Ils ne sont pas loin des néonazis qui opèrent discrètement dans certains pays.
A cette allure on se demande si les objectifs de ces genres de publications ne vont pas plutôt préparer le Togo à des règlements de compte sanglants, comme le propose assez allègrement des médias de propagande.
Loin de penser que c’est une porte ouverte aux attaques de Boko Haram, c’est la secte islamique qui est déjà en plein pied au Togo. Déjà l’attaque de l’église catholique Saint Augustin d’Amoutivé en dit long sur ce qui se prépare contre une catégorie de citoyens togolais. L’heure de l’apocalypse ?