La loi très attendue sur les investissements étrangers en Birmanie a été signée vendredi par le président Thein Sein, a-t-on appris de sources officielles, après des mois de débats sur la stratégie à adopter pour relancer au plus vite une économie exsangue.
Thein Sein a signé le texte avant de se rendre au sommet Asie-Europe qui s’ouvre lundi au Laos, a indiqué Zaw Htay, un responsable au bureau de la Présidence. « Les investisseurs aussi attendent que la loi soit approuvée. C’est pourquoi il l’a signé aussi vite que possible », a-t-il indiqué à l’AFP.
Le texte a fait l’objet de très vives discussions depuis des mois dans un pays convoité ouvertement par les groupes européens et américains, à la faveur de la levée des sanctions.
Il a opposé les partisans d’une franche ouverture à ceux qui revendiquent un certain protectionnisme, dont les conservateurs et hommes d’affaires liés à l’ancienne junte, soucieux de ménager leurs intérêts dans la Birmanie des prochaines années.
D’après le texte voté par le parlement, un investisseur étranger va pouvoir acquérir 99% des parts d’une société birmane. « Le ratio sera décidé en fonction d’un accord entre les deux parties », avait indiqué jeudi Zaw Htay.
« L’ancienne loi comportait des restrictions qui constituaient des barrières. Certains experts étrangers l’appelaient la +loi de non-investissement+ ».
Le débat n’est pas pour autant terminé. Le texte devra désormais être suivi de décrets préparés par la Commission des investissements, avec des provisions qui pourront varier selon les secteurs d’activité.
AFP