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Qu’est ce qui fait bouger Zanguéra?

 

Sur la route de Kpalimé, à moins de 4 kilomètres d’Adidogomé (banlieue située au nord-ouest de Lomé) se situe un canton, celui de Zanguéra qui, depuis 2007, abrite l’un des sites de l’UCAO-UUT (Université catholique du Togo-Unité Universitaire de l’Afrique de l’Ouest). Ce joyau, créé sur l’initiative de la Conférence des Évêques du Togo (CET), fait parti depuis près de cinq ans de l’univers universitaire du Togo. Mais, au-delà des contributions qu’elle veut apporter au monde de l’intelligentsia togolaise, l’UCAO-UUT offre un avantage certain au canton de Zanguéra : celui de contribuer, à la faveur de son implantation, au développement de ce milieu.

Situé à la sortie de Zanguéra (en allant vers Kpalimé), à peu près à 400 m du côté droit de la chaussée, le campus de l’UCAO-UUT, de l’avis des autochtones de ladite localité, a poussé comme un champignon en pleine brousse. Sur le site de ce campus, se dressent des bâtiments à étage qui, de par leur architecture, n’ont rien de commun avec les habitations situées dans les alentours. De quoi impressionner toute personne qui visite pour la première fois ce lieu.

« La construction de cette université nous avait donné de l’emploi. Nous les maçons du coin, on avait du mal à trouver des chantiers. Et subitement le projet a débarqué. On nous a recrutés et pendant des mois on a travaillé ici. Nombreux sont ceux d’entre nous qui en ont eu pour leur compte », se rappelle un maçon, originaire du milieu.

Des grands bâtiments à étage impressionnants servant de salles de cours, des blocs administratifs auxquels s’ajoutent les bâtiments servant de cité universitaire et des espaces verts, voilà à peu près ce à quoi ressemble ce complexe universitaire moderne.

La faveur de l’implantation de l’UCAO-UUT

Un petit tour effectué dans les environs immédiats du site de l’université révèle l’existence d’une multitude de chantiers en cours de finition. Chacun se presse, qui pour achever son chantier laissé en suspens depuis plusieurs années, qui pour entamer le sien. Comme l’on pouvait s’y attendre, l’UCAO-UUT a attiré du monde vers le canton de Zanguéra.

Selon Mme Marie-Louise, qui réside dans cette zone d’habitation depuis longtemps, il ne passe aucun jour, depuis que l’université a été installée dans le milieu, sans qu’on ne voit des voitures visitées les environs.

« Avant, nous étions presque les seuls à habiter les parages. Mais aujourd’hui, grâce à la construction de cette université, d’autres familles ont choisi de devenir nos cohabitants », fait-elle remarquer.

Un point de vue que partagent ses voisins qui, de leur côté, avouent avoir choisi d’habiter  cette partie de Zanguéra du seul fait de la construction de l’UCAO-UUT.

« J’ai acheté mon terrain dans ce canton depuis plus de dix ans. Mais, il faut l’avouer, l’idée d’y construire et de venir m’y installer ne m’a jamais frôlé l’esprit à cause du caractère un tout petit peu inhospitalier des lieux. D’ailleurs, ma famille n’était pas partante pour venir habiter ici tout simplement parce que la zone leur faisait peur. Il a fallu qu’on apprenne qu’il y a une université en construction dans les environs pour être rassuré et venir y construire puisque l’implantation de ce temple d’études nous a donné une certaine garantie de sécurité », a laissé entendre un père de famille.

D’autres par contre ne semblent pas voir les choses de la même manière. Pour eux, le monde qui envahit la zone trouble de plus en plus leur tranquillité.

« Notre père a quitté le centre-ville pour Zanguéra parce qu’il est malade et a besoin de repos. Mais vous le constatez par vous-même, il n’y règne plus un grand climat de tranquillité », se plaint un jeune homme qui reconnaît tout de même que tout le monde a le droit de venir habiter dans les environs.

Il faut signaler que l’accès au site de l’université ainsi qu’aux habitations situées dans ses alentours a été facilité par la construction  d’un tronçon de 500 mètres. C’est ce tronçon qui sert également d’itinéraire aux camions qui, d’habitude, vont acheter du sable (sable servant à la construction d’habitation) dans la carrière de Zanguéra.

Conséquences, les prix ont flambé…

L’implantation de l’Université catholique à Zanguéra semble surtout profiter aux autochtones. Mieux encore, ce sont les propriétaires terriens qui se frottent les mains et qui en sortent gagnants. A cause du campus, de plus en plus de personnes voudraient s’acheter une parcelle dans la localité. Les vendeurs en profitent donc pour faire de la surenchère. A leur place, qui ne le ferait pas ?

Ainsi, un terrain d’un lot situé dans les environs immédiats du campus universitaire coûte dans l’ordre de 3,5 à 4 millions de Francs cfa. De quoi donner du vertige aux acheteurs quand on sait qu’avant la construction de ce complexe, le prix d’un lot de terrain n’excédait pas 800.000 Francs cfa. Pour Komlantsé, père de famille et un propriétaire terrien autochtone, le phénomène n’a rien d’étonnant.

« C’est tout à fait normal que les terrains coûtent plus chers de nos jours. Nous ne pouvons plus les vendre au même prix qu’auparavant car, avec l’université, l’environnement de Zanguéra a beaucoup changé. Et les acquéreurs le savent. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle ils accourent de partout pour se payer un lopin de terre », dit-il. « Au vu de la demande de plus en plus croissant, une hausse encore plus considérable n’est pas à exclure, ajoute-t-il visiblement content des retombées de la situation.

« Ceux qui nous sollicitent pour entrer en possession de parcelles sont de plus en plus nombreux. Et tenez-vous bien, ils ne font pas partis des moins nantis. Ce sont des gens qui arrivent avec de grosses voitures. Certaines fois, précise-t-il, il s’agit d’expatriés Blancs. A cette allure, ne soyez pas étonné que de 4 millions de Francs cfa, le coût du lot de terrain monte à 6 millions dans les prochaines années. Même à ce prix, il y aura toujours d’éventuels acquéreurs », précise Komlantsé.

Tout compte fait, l’implantation de l’UCAO-UUT fait énormément l’affaire des propriétaires terriens qui ont trouvé l’occasion de se remplir les poches. Par contre, elle amenuise les chances de ceux qui comptent encore s’acheter à moindre coût une parcelle dans cette banlieue de Lomé. D’ailleurs, de l’avis de certains autochtones, il y a de fortes probabilités qu’il n’y ait plus de terrains libres dans les parages. Presque tous ont été vendus et ont déjà un propriétaire.

Le secteur informel en tire aussi profit

Il n’y a pas que les propriétaires terriens qui bénéficient des retombées de la construction de cette université. Il y a également les femmes, du moins celles qui tiennent de petits commerces et de petites boutiques. Elles avaient fait la joie des ouvriers qui ont travaillé sur le chantier du temps de la construction. Aujourd’hui, leur présence profite beaucoup plus aux étudiants qui résident dans les cités universitaires car, presque tous viennent s’approvisionner chez elles.

« Avant je pouvais ouvrir ma boutique durant toute une journée sans presque rien vendre. Mais aujourd’hui, je suis au moins sûr de vendre des boîtes de conserve et autres choses chaque jour que Dieu fait. Les étudiants viennent s’approvisionner chez moi », confie une gérante d’une petite boutique située dans les environs du campus de l’UCAO.

Dans la foulée de l’installation de cette grande école, d’autres femmes en ont profité pour installer des gargotes. Et c’est là que viennent se restaurer certains étudiants autour de délicieux plats de riz, pâte, haricot, spaghetti, pour ne citer que ceux-là.

En somme, l’installation de l’UCAO-UUT dans le canton de Zanguéra augure d’un avenir radieux pour cette localité qui, comme la plupart des banlieues de Lomé, a de la peine à entamer son développement. D’ores et déjà, on peut dire sans se tromper que cette implantation commence à changer les mentalités. D’habitude très réticent à scolariser leurs enfants, les autochtones du milieu, séduits par le campus, n’hésitent pas à promettre à leurs enfants de les y inscrire. Komlantsè, le propriétaire terrien cité plus haut, semble le plus décidé. «  On nous a dit que pour étudier dans cette université, il faut débourser environ 850.000 Francs cfa par an. Si mon enfant réussi un jour à décrocher le baccalauréat, je n’hésiterai pas à vendre mes terrains pour l’y inscrire », a-t-il promis.

Rodolph TOMEGAH

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Commentaires (1)
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  • DE BRUCQ

    Est-ce un fishing ?
    Voici une partie du message me faisant penser à un fishing :

    Rakotopara, Daniel Professeur des universités
    Émail: rakotopara.daniel@hotmail.com
    Telephpne 00228/97317003

    Cher Honorable ainé , Professeur De Brucq,

    J’aimerai te dire

    Le mobile de cette agression est tout simplement pour punir mon épouse du fait qu’ en tant que presciente d’un mouvement féministe elle avait réussi à faire évader 42 jeunes files de 11 ans en les mettant en fuite avant le jour qui avait été fixé par ces musulmans pour faire subir à ces 42 jeunes fille la mutilation génitale, et c’est après avoir miraculeusement pu faire évader ces 42 jeunes filles, que mon épouse a pu les héberger dans les dortoirs au siège de son mouvement féministe , mais la vengeance des hommes défenseurs de la tradition a prit le dessous puisque cette punition expéditive a été organisée contre mon épouse afin qu’elle cesse de se mêler des coutumes locales au nom de sa lutte féministe dans un pays qui n’est pas la sienne..

    La quatrième chose à te dire cher ami professeur, c’est que sans 4500 euro mon épouse ne partira pas au Maroc par ce vol dernier vol de dernier espérance de vie pour elle au Maroc, et c’est dans cette course contre la montre pour évacuer mon épouse dans moins de 48 heures , que mes 3 filles Caroline, Béatrice , et Rihanna qui sont en larmes en permanence et en navette entre la maison et la clinique , car très inquiètes pour la survie de leur maman, alors face à cette désolation de mes 3 filles et de moi même, je me suis à moi même l’honneur de me mettre sous la protection de ta vielle amitié en acceptant exceptionnellement de te solliciter par exemple un 300, ou un 700 euro face à ma peine de réunir ces 4500 euro puisque depuis 3 mois le ministère de l’enseignement supérieur du Togo est incapable de payer depuis 3 mois les salaires mensuels de ses nobles serviteurs que nous sommes, les professeurs, or sans 4500 euro mon épouse ne sera pas évacuée à l’étranger par ce vol dans un peu moins de 48 heures environ . .

    Si mon appel a pu être entendu auprès de toi et de Madame De Brucq à Mont-saint-aignan , je ne peux que te proposer qu’une seule solution d’envoi la mieux adaptée à ce genre d’urgence , et cette solution d’envoi c’est ce nouveau service électronique de la poste de France qui s’appelle * WESTERN-UNION.. Ce service western union est disponible au guichet de tous les bureaux de poste mais aussi à domicile pour ceux qui maitrisent bien les services électroniques de paiement à domicile et qui peuvent se rendre donc sur le site de ce service de la poste de France qui est http://www.western union.fr … ..et par western union il faut un de maximum 10 minutes quelque soit la destination dans le monde, la poste de France n’exige que l’adresse physique de destination et la mienne étant

    RAKOTOPARA DANIEL 859 RUE DU GOLF à ZANGUERA et RÉPUBLIQUE DU TOGO mais sans code postal inexistant dans ce petit pays pour l’instant … la poste de France donne toujours un numéros d’identification de l’envoi à l’expéditeur qui le communiquera à son destinataire.

    Le 859 rue du Golf à ZANGUERA ne se trouve ni sur Internet ni sur Google earth

    Comme journaliste avez-vous eu connaissance de cet attentat ?
    Merci d’avance
    Denis de BRUCQ
    Professeur honoraire de l’Université de Rouen

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