Tout est utile pour séduire. Faux cils, faux ongles, faux cheveux et depuis quelques années fausses fesses et fausses hanches. C’est la nouvelle mode chez nos sœurs et mère. La mode, l’habillement, le maquillage sont quelques uns des éléments de beauté que les femmes portent pour se faire remarquer. Parmi ces innombrables gadgets figurent une tenue très en vogue actuellement à Lomé. « Hanche kou gbi », c’est le nom que portent ces dessous peu ordinaires et convoités par les femmes et les jeunes filles qui n’ont souvent pas de grosses fesses ou de hanche mais qui souhaitent camoufler leur modeste morphologie. Notre rédaction s’est intéressée à ce sujet qui préoccupe fortement la gent féminine et dont la vente s’effectue à certains points spéciaux du grand marché de Lomé avec une demande très forte. Bienvenus dans le monde des hanche kou gbi : celui des fausses fesses collés aux fausses hanches….
Communément appelé fausses fesses, les vêtements dénommés HANCHE KOU GBI c’est à dire les hanches collés au fesses ne datent pas d’aujourd’hui. Leur usage remonte des lustres et les femmes européennes depuis le 18ème siècle en ont pris goût, celles qui ont surtout des bassins étroits et amincis du « derrière ». Ces vêtements se sont très vite répandus en Afrique grâce aux diasporas qui font régulièrement leur va-et-vient entre les deux continents.
Depuis quelques années, ces vêtements sont rentrés dans les mœurs des togolaises et certaines rumeurs ont d’ailleurs laissés croire à un moment donné que ce sont des dessous réservés aux filles de joie.
Les prostituées porteraient sous leurs vêtements « ce slip gonflé de coussins », pour donner l’impression de vraies fesses et attirer plus d’hommes et accroître ainsi leur revenue.
Cette rumeur a été démentie par les revendeuses de ce « joyau » dont l’argument tenue n’écarte pas cette possibilité qu’il y ait juste un nombre très infime de travailleuses de sexes qui en achètent.
Pour être explicite, il s’agit des caleçons bourrés de prothèses pour renforcer les fesses et les hanches amaigries et émaciées de certaines femmes.
C’est le marché chinois qui est aujourd’hui le plus offrant et les maitresses de ces hommes nantis, mais aussi de ces filles qui veulent convaincre leur proie ne cessent de s’en procurer.
D’après nos enquêtes, il existe des hommes qui en achètent à leur épouse pour leur offrir une cambrure épanouie et donner à leurs fesses et à leur hanche une forme ronde.
Celles qui en raffolent et qui sont devenues des clientes fidèles sont les femmes.
Aujourd’hui, les fausses fesses et fausses hanches ont envahies Lomé et ces environs.
Les fesses assorties et les hanches cambrées moulées dans des dessous à provoquer les regards à travers les rues ne sont pas forcément les vraies : « après avoir descendu la jupe, j’ai été surpris .Je suis tombé sur les os », nous a confié un homme (x) qui avait fait l’amère expérience.
Ces parures exubérantes sont proposées par les stylistes souvent dans la confection de robes de mariage.
En clair, il s’agit des caleçons et culottes bourrés de coussins pour camoufler leur maigreur. Au grand marché de Lomé, ces caleçons sont vendus entre 8000 et 10.000Fcfa soit environ 20 Euros.
Pour que la robe soit posée, il s’avère par moment nécessaire que les fesses soient mises en relief, d’où le rôle de ces « béquilles ».
Ce choix s’explique souvent par la simplicité dans son port ainsi que sa discrétion. Pour d’autres, cela est sans conséquence sur la santé comparativement aux produits directement en contact avec la peau pour obtenir les mêmes effets : « Les fausses fesses sont souvent bien adaptées à toutes les femmes qui sont en manque. Je conseillerai à toutes les femmes de plus de 18 ans qui ont de très petites fesses d’en acheter. C’est encore meilleur que les pommades, les injections et les produits que l’on avale pour faire grossir les fesses de façon démesurée. Ne soyez pas du tout surprises quand le cancer viendra frapper plus tard à vos portes », nous a confié une revendeuse du domaine au carrefour de la pharmacie du grand marché de Lomé.
En dehors de cette lingerie, on peut entre autres citer les fausses hanches, les faux seins, les faux cils et sourcils qui entrent également dans cette compétition de séduction. En avant donc la séduction !
La mode, dit-on, c’est ce qui se démode. On se rappelle des fameux bas-bleus décrits et ironisés dans les comédies du 18ème siècle, on se rappelle de ces cerceaux portés par les femmes de la cour royale dans les scènes de théâtre, on se rappelle également les hauts talons, les grands cheveux, les faux cils et ongles qui avaient constitués les parures de beauté des femmes il y a des siècles. Aujourd’hui, cette ancienne mode est de retour comme quoi, aucun sacrifice n’est trop grand, pour femme quand il s’agit de séduire.
Mais attention, ces parures artificielles causent également désagréments. Tous les hommes n’en raffolent et n’hésitent pas à ridiculiser les femmes et les filles qui les portent ; revers de la médaille.
Hervé A.