ZURICH, Suisse, 13 avril 2015/African Press Organization (APO)/ — Quels sont les points communs entre un mini-cab respectueux de l’environnement, un système de distillation d’eau et un détecteur d’alerte incendie ? Ils représentent tous un remarquable talent d’innovation qui s’étend d’un bout à l’autre de l’Afrique, ils ont déposé leur candidature pour le célèbre Prix de l’Innovation pour l’Afrique (PIA) (http://www.innovationprizeforafrica.org) décerné cette année et ils sont candidats pour gagner une partie du prix total de 150 000 dollars US !
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Depuis son lancement inaugural en 2011, le PIA a suscité une importante dynamique sur le continent et est désormais reconnu comme se trouvant à la pointe de la frontière de l’innovation en Afrique en récompensant les innovateurs dont les innovations locales et orientées vers le marché contribuent à la croissance, au développement et à la prospérité de l’Afrique.
Cette année, l’AIF a reçu un nombre record de 925 candidatures en provenance de 41 pays pour son prestigieux prix, PIA, dépassant ainsi le record de 903 candidatures de l’année précédente. La cérémonie de remise des prix se déroulera les 12 et 13 Mai prochains à Skhirat, au Maroc, un pays en voie de devenir une plateforme d’innovation en Afrique. AIF s’associe en effet au Ministère Marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie Numérique pour accueillir la 4e édition du PIA, laquelle a été placée sous l’éminent patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI du Maroc.
S. E. Moulay Hafid Elalamy (http://www.forbes.com/profile/moulay-hafid-elalamy), Ministre Marocain de l’Industrie, du Commerce, de l’Investissement et de l’Économie Numérique ne cache pas son enthousiasme à accueillir conjointement la 4e édition du PIA au Maroc : « Notre engagement auprès de l’AIF est déterminé pour libérer le potentiel du continent en matière d’innovation. L’ambition est de faire de l’Afrique une jonction de nations innovatrices et prospères ».
En mettant l’accent sur le rôle incontesté de l’innovation dans le progrès des économies, M. Elalamy a ajouté qu’« au Maroc, l’engagement en faveur de la promotion de la recherche et de l’innovation mobilise à la fois les pouvoirs publics et les décideurs du secteur privé qui associent leurs efforts pour faire du système national d’innovation un véritable levier de développement ».
Les finalistes de cette année présentent un éventail diversifié d’innovations portant sur l’agriculture, l’éducation ou l’e-santé. Les 10 nominées pour le PIA 2015 sont :
• Adnane Remmal, Maroc : L’innovation consiste en une alternative brevetée aux antibiotiques destinée au bétail et à la volaille. Il s’agit d’une composition de molécules phénoliques naturelles présentant des propriétés antimicrobiennes (antibactériennes, antiparasitiques, antifongiques). La formule naturelle et innovante réduit les risques sanitaires pour les animaux et les êtres humains et empêche la transmission de germes multi-résistants et d’éventuels agents cancérigènes par le biais de la viande, des œufs et du lait à l’être humain, et ce, sans frais supplémentaires pour les agriculteurs.
• Alex Mwaura Muriu, Kenya : Farm Capital Africa est un modèle bien conçu de financement des agro-entreprises par partage des risques, dont l’objectif est d’inciter les investisseurs à participer en échange d’une part des bénéfices de l’agriculture. Cette initiative identifie, examine et sélectionne des agriculteurs à temps plein disposant de petites exploitations et les aide à mettre au point des projets agricoles en vue d’attirer des investisseurs potentiels qui réaliseront des bénéfices au fil du temps. Ce modèle constitue une solution viable pour résoudre l’incapacité d’« agro-entrepreneurs » Africains engagés de petite envergure à élargir leurs activités du fait de l’absence de garanties et d’historique de crédit qui leur permettraient d’accéder au financement traditionnel. Il constitue ainsi une initiative agricole et une option d’investissement attrayantes pour les personnes disposant d’un excédent de capital et bénéficie aux agriculteurs de petite envergure ainsi qu’aux investisseurs.
• David Gluckman, Afrique du Sud : Lumkani – Détection d’incendies. Adaptée aux logements rudimentaires, l’innovation consiste en un dispositif standard de détection d’incendies doublé d’un service d’alerte utilisant la technologie de transmission par radiofréquence (RF). En cas d’incendie, le dispositif déclenche une alarme pour alerter la famille. En l’espace de 20 secondes, le dispositif transmet un signal qui déclenche des détecteurs de chaleur dans un rayon de 60 mètres afin de susciter une réaction de toute la communauté face à l’incendie. Ce dispositif empêche les incendies de ravager des communautés à forte densité de population et renforce les efforts de mobilisation déployés par les communautés.
• Jean Bosco Kazirukanyo, Burundi : Nouveau type de ciment « OSP » protégeant les eaux contre les déversements cancérigènes d’huile lubrifiante. L’innovation consiste en une nouvelle formulation de ciment pouvant être aspergée sur des déversements de lubrifiants et d’huile récents ou anciens. Le ciment réagit chimiquement avec les agents contaminants pour former de petits grumeaux pouvant être facilement retirés et déposés dans des bacs en plastiques conçus à cet effet avant d’être transportés jusqu’à des usines de béton où ils peuvent être utilisés en tant qu’additifs pour béton. Cette innovation contient et recycle efficacement des déversements d’huile nocifs sur le plan écologique, qui sont actuellement éliminés de manière non durable dans toute l’Afrique, provoquant d’énormes dégâts écologiques.
• Johann Pierre Kok, Afrique du Sud : Boîte éducative d’ingénierie scientifique : ‘Seebox’. L’innovation consiste en une boîte éducative d’ingénierie scientifique permettant aux enfants de bénéficier d’un mode d’apprentissage pratique et expérimental des sciences et de l’électronique, et de mesurer presque tout de manière électronique ou scientifique. La ‘Seebox’ propose également de petites vidéos expliquant ce qui est mesuré. Cet outil répond à la pénurie de spécialistes électroniques et scientifiques et offre aux enfants la possibilité de se familiariser directement avec les principes de la science et de l’électronique par le biais de la construction, des mesures et de l’expérimentation.
• Kyai Mullei, Kenya : M-changa, également connu sous le nom d’E-harambee. L’innovation consiste en une application mobile permettant à des particuliers et à des entreprises de lancer et de gérer des collectes de fonds de manière efficace et rentable via des SMS ou des dispositifs Internet. Combinant la communication mobile du marché de masse aux technologies de transfert d’argent, m-changa permet aux utilisateurs de solliciter un soutien pour une cause, de suivre les contributions et de retirer des fonds en utilisant leurs téléphones mobiles sans pour cela dépendre de la connectivité Internet. Cette innovation permet à tous les Africains de bénéficier des avantages de la technologie mobile tout en intégrant à l’innovation technologique certains aspects uniques de la culture africaine.
• Lesley Erica Scott, Afrique du Sud : Smartspot – TBcheck. Le produit phare de Smartspot, TBcheck, examine la précision des machines utilisées dans le diagnostic de la tuberculose. Il est conçu pour évaluer si ces machines fonctionnent de façon optimale. Contrairement à d’autres produits, TBcheck est d’une utilisation sûre et facile et peut être livré aux laboratoires de manière sûre et économique. Cela facilitera grandement le diagnostic de la tuberculose et pourrait se révéler fort utile dans la lutte contre l’épidémie de tuberculose en Afrique. Aujourd’hui, la tuberculose constitue l’une de principales causes de décès sur le continent, juste après le VIH et le SIDA.
• Marc Arthur Zang, Cameroun : Le Cardio Pad. L’innovation consiste en une tablette à prix abordable enregistrant et traitant l’électrocardiogramme (le signal cardiaque) du patient avant de le transférer à une station distante par le biais de réseaux de téléphonie mobile. Ce dispositif peut être utilisé dans des hôpitaux de village et dans des dispensaires en l’absence d’un cardiologue. Les résultats de l’électrocardiogramme peuvent ensuite être téléchargés sur une tablette par le cardiologue. L’examen est alors interprété à l’aide de l’application embarquée de diagnostic assisté par ordinateur de Cardio Pad, puis les résultats et l’ordonnance sont transmis à l’infirmière effectuant la procédure. Cela permettra d’assurer un suivi efficace des patients cardiaques vivant dans les zones rurales n’offrant qu’un accès limité ou inexistant à des cardiologues.
• Neil Du Preez, Afrique du Sud : Mellowcabs. L’innovation consiste en un ensemble de technologies comprenant la récupération de l’énergie cinétique généralement perdue dans le processus de freinage, la conversion de celle-ci en électricité et son stockage. D’autres innovations associées comprennent des mellowcabs fonctionnant à l’hydrogène, des carrosseries adaptables et renouvelables et une application pour réserver des courses de taxi qui peuvent être réglées en espèces ou par carte de crédit. Ses services conviviaux comprennent le suivi de l’emplacement du taxi, un accès wifi et une recharge mobile pendant la course. Le service de mini-taxi comble le vide existant pour les navetteurs ayant besoin de prestations de micro-transport organisées, sûres et à prix abordables dans un rayon d’environ 5 km. Ce service de taxi respectueux de l’environnement contribue également à la décongestion du trafic dans les villes tout en n’émettant aucune pollution.
• Samuel O. Otukol, Ouganda : Système et procédé de distillation de l’eau (spd). Cette innovation propose une source alternative d’eau potable viable dans les zones souffrant de la pénurie d’eau ou dans celles ne proposant que de l’eau de mer. L’eau salée est évaporée à faible température (30 à 50 degrés Celsius) avant d’être ensuite condensée en eau douce à des coûts inférieurs à ceux engagés dans le cadre de la technologie par osmose inverse. Dans les régions isolées, le processus proposé peut également utiliser l’énergie solaire. Cela permet de faire face aux pénuries d’eau dans les zones frappées par la sécheresse ou dans lesquelles les méthodes de dessalement existantes se sont avérées inefficaces.
Composé de jurés hautement qualifiés, le jury du PIA a examiné tous les dossiers en les soumettant à un processus rigoureux, comprenant la validation par des experts techniques. La qualité des dossiers reçus cette année était particulièrement impressionnante, indique le président du comité de sélection du PIA 2015, McLean Sibanda, en notant que la qualité et la consistance des candidatures indiquent que le PIA n’a cessé d’avancer chaque année en importance et en reconnaissance : « La sélection des 10 meilleures innovations n’a pas été une tâche aisée, car les 25 meilleures innovations apportent toutes une réponse à un besoin ou à un défi au sein de nos communautés. Le PIA constitue en effet une plateforme importante, non seulement parce qu’il permet d’exposer la capacité de l’Afrique à innover pour répondre à ses propres défis, mais aussi parce qu’il célèbre l’ingéniosité de l’Afrique. »
Trois lauréats seront choisis et annoncés lors d’une cérémonie de gala qui se déroulera à Skhirat, au Maroc, le 13 Mai 2015. Doté d’une somme totale de 150 000 USD, le prix sera partagé entre les lauréats, l’innovation la plus remarquable recevant 100 000 USD et deux prix dotés de 25 000 USD étant décernés respectivement pour l’innovation présentant l’impact social le plus élevé et pour celle affichant le meilleur potentiel commercial.
Revenant sur les réalisations du PIA en tant que moteur de l’esprit d’innovation en Afrique, Jean Claude Bastos de Morais, fondateur de l’AIF et du PIA, souligne le fait que « le PIA a parcouru un long chemin depuis sa création en 2011. La première étape importante a été franchie en 2012, lorsque l’Union Africaine (UA) et la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA/ONU) ont adopté une résolution visant à promouvoir une société de l’innovation pour la transformation socio-économique de l’Afrique. Aujourd’hui, le PIA joue un rôle fondamental dans la présentation de l’immense potentiel que recèle le continent pour devenir le berceau d’économies florissantes de l’innovation. Au fil des ans, les innovations qui sont présentées dans le cadre du PIA comprennent des solutions africaines à forte valeur ajoutée et présentant un impact socio-économique positif : cette année ne fait pas exception. »
Outre le fait de récompenser l’excellence en matière d’innovation, le 13 Mai 2015, Skhirat présentera encore plus d’innovations grâce à un marché de l’innovation, à un atelier Machine à Idées innovant ciblant les jeunes visionnaires et à une conférence de presse. Fort d’une affiche impressionnante et d’une couverture assurée par CNBC, d’un divertissement de qualité proposé par le numéro 1 de la musique africaine, l’extraordinaire Youssou N’Dour, véritable innovateur lui-même, et de la présence de Lerato Mbele, présentateur de l’émission Africa Business Report sur BBC World News, qui animera cette cérémonie, le PIA 2015 promet d’être l’événement par excellence du calendrier africain.
La Africa Innovation Foundation (AIF) (http://www.africaninnovation.org) travaille pour l’accroissement de la prospérité des Africains en catalysant l’esprit d’innovation en Afrique.
Le Prix de l’Innovation pour l’Afrique (PIA) (http://www.innovationprizeforafrica.org) est une initiative phare de l’AIF qui mobilise les innovateurs africains et les incite à investir dans des solutions mises au point par les Africains eux-mêmes afin d’assurer une Afrique pérenne et prospère. Des détails relatifs aux événements ayant trait au PIA 2015 vous sont proposés sur la page : http://event.innovationprizeforafrica.org/
Distribué par APO (African Press Organization) pour la African Innovation Foundation (AIF).
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Pour la Fondation Africaine pour l’Innovation
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