Tiendra ou tiendra pas? Le doute n’est-il pas permis? Questions qui trottent dans les méninges des observateurs de la scène politique. 15 avril 2015, une date qui est toujours pour le moment encrée dans la tête des togolais. Ils devraient certainement aller aux urnes, mais le paysage politique actuellement semble hypothéquer la réalité de la date. Beaucoup d’évènements laissent croire que cette date est loin de faire l’unanimité tant au niveau des partis politiques, des organisations de la société civile, des Organisation de Défense des Droits de l’homme ou encore dans l’ordre normal des choses. Le Togo est à un mois des élections mais une incertitude plane sur cette date du 15 avril. Bref la probabilité d’une élection le 15 avril prochain est faible.
L’élection présidentielle du 15 avril 2015 risque de ne pas avoir lieu dans le temps. Acculé de part et d’autres, les institutions en charge d’organiser cette présidentielle ne rassurent toujours pas quant à la tenue ou non de ces élections.
Le fichier électoral décrié, rejeté parce que contenant déjà plus de 14.000 doublons et dont les partis politique comme le Parti des Togolais et ceux du CAP 2015 exigent son audit.
Un audit du fichier électoral qui pourrait même amener les responsables du Parti des Togolais à saisir les juridictions internationales et autres partenaires du Togo au cas où rien n’est fait par la justice togolaise.
Pour couronner le tout, la Commission Electorale Nationale Indépendante qui tarde toujours à se prononcer sur la question.
Outre la CENI, la cour constitutionnelle n’a pas encore dévoilé la liste des candidats retenus pour la présidentielle.
Même si elle a encore quelques jours pour se prononcer, tout porte à croire que vu le temps qui est imparti à l’élection, ce sera un peu difficile pour l’institution d’Aboudou ASSOUMA de faire ce travail dans de très bonnes conditions.
Ce qui semble être une formule sur les lèvres et ce, depuis quelques temps, la question des réformes. Elle revient encore et encore.
Que ce soient les partis politiques, les ODDH, les Organisations de la société civile, la Commission Vérité Justice et Réconciliation, les églises catholiques et protestantes, les partenaires du pays, tous demandent au pouvoir de Faure GNASSINGBE de procéder aux réformes avant la présidentielle de cette année.
Pour un avisé de la scène politique togolaise, même si le processus est enclenché avec le dépôt des candidatures à ces élections, il n’est pas probable qu’il y ait élection dans la date impartie: « la machine est certes mise en marche, mais elle n’est pas assez huilée. Les institutions en charge des élections sont prises par le temps et organiser une élection dans ces conditions à mon avis, s’avère impossible », a-t-il confié.
La présidentielle de 2015 semble réservé une surprise à tous du moment où des incohérences sont dénoncés.
Le Togo ne serait pas le premier pays à reporter une élection présidentielle.
Pour des élections apaisées, toutes les conditions doivent être réunies pour sa bonne tenue, mais au Togo les conditions semblent s’éloigner de la normale.
Un report des élections dans ces conditions et d’après toutes les analyses a de fortes chances d’être effectué.
Richard AZIAGUE