Si Faure Gnassingbé avait visité ce chantier de CENTRO avant la COP 21, son discours de circonstance n’aurait pas été le même. Le grand problème lié aux travaux publics au Togo est que les réalisations ne durent que le temps de l’exécution. Quelques mois. Ils se désagrègent avant même leur réception. Cela s’appelle faire long feu.
Plusieurs entreprises togolaises excellent dans cet abus dans la gestion des biens publics. Exemple CENTRO, cette célèbre entreprise du sieur Kpatcha Bassayi multiplie les dégâts sans jamais se faire réprimander.
Dernier en date, le bassin de retenue d’eau en face du camp communément appelé Villa Kortho sur la bretelle de Kilkamé.
Les photos ci-dessus montrent l’état des travaux effectués à coûts de dizaines de millions qui deviennent déjà des ruines quelques mois seulement après leur réalisation.
Pour dissimuler la forfaiture, l’entreprise a pris le soin de dresser une clôture en tôle pour éviter que les usagers de cette voie ne découvrent ses dégâts.
Centro s’est rendu coupable de la mauvaise exécution de plusieurs chantiers au Togo.
La direction générale des impôts construite à coûts de milliards est souvent inondée pendant les périodes de pluies, c’est CENTRO. Les plafonds des villas des présidents à la Cité OUA tombent d’eux-mêmes, c’est encore CENTRO. Le nouvel immeuble de 9 étages de la Lonato sur le grand boulevard a de sérieuses insuffisances sur la qualité de l’architecture, les tuyauteries électriques et la plomberie… c’est toujours CENTRO, sans compter les routes dont les dénivellations constituent la caractéristique principale de Kpatcha Bassayi.
Malgré toutes ces défaillances, cette entreprise indélicate figure parmi les trios premiers à rafler les grands marchés publics sans jamais écoper de sanctions de l’ARMP, l’Autorité de Régulation des Marchés Publics. Une histoire d’impunité et de deux poids deux mesures.
Le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé vantait ils y a quelques mois à Paris les grands travaux de bassin de retenue d’eau qui ont épargné Lomé la capitale des effets d’inondations. Mais le raté de ce chantier de CENTRO risque de prendre le contre pied du discours du président à la COP 21. Haro.
Alfredo PHILOMENA