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ALLEMAGNE: les sociaux-démocrates confiants dans leurs chances de détrôner Merkel

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Faisant fi des mauvais sondages, les sociaux-démocrates allemands ont affiché dimanche leur confiance dans leurs chances de détrôner la très populaire chancelière conservatrice Angela Merkel, avec l’aide des Verts et en mettant le cap à gauche à cinq mois des législatives.

« Je veux devenir chancelier d’Allemagne », s’est exclamé le candidat du SPD, Peer Steinbrück, dès le début de son discours devant les quelque 600 délégués de sa formation réunis en congrès dans la cité bavaroise d’Augsbourg (sud) et qui l’ont acclamé debout pendant plusieurs minutes.

Cet ancien ministre des Finances d’Angela Merkel, au sein d’une grande coalition entre conservateurs et SPD, a pourtant très mal entamé sa campagne depuis sa désignation fin septembre, accumulant les bourdes, comme lorsqu’il a affirmé que « le job » de chancelier n’était « pas assez payé » compte tenu des responsabilités exercées.

Selon un sondage Emnid pour le magazine Focus à paraître lundi, quatre Allemands sur cinq (79%) ne croient pas qu’il réussira à détrôner Mme Merkel, très populaire pour sa gestion de la crise de l’euro.

Dressant un sinistre bilan de la coalition gouvernementale conservatrice et libérale de Mme Merkel, qui a accru, selon lui, les inégalités dans son pays, M. Steinbrück a promis « un nouvel équilibre social sur fond de bonne conjoncture économique ».

Dans une critique implicite à l’adresse de la chancelière pour la détérioration de l’image de l’Allemagne en Europe du sud, il a affirmé vouloir oeuvrer à ce que son pays entretienne de nouveau des relations de « bon voisinage ». Il faisait écho au président du SPD, Sigmar Gabriel, qui avait juste avant reproché à Mme Merkel de ne prôner qu’une politique d’économies et d’austérité dans l’UE.

Pour remporter la victoire, M. Steinbrück a désigné ses alliés, les écologistes, avec lesquels les sociaux-démocrates ont déjà gouverné de 1998 à 2005. « C’est le devoir du SPD et des Verts : faire mieux » que le gouvernement Merkel, a-t-il expliqué.

Et pour la première fois, une présidente du parti des Verts, Claudia Roth, députée de la circonscription d’Augsbourg, a pris la parole dimanche à un congrès SPD.

Très applaudie, cette dernière, portant un pull rouge ainsi qu’un collier et un bracelet verts, s’est adressée aux sociaux-démocrates comme à « ses chers futurs partenaires de coalition gouvernementale » et a appelé à combattre « le diktat de l’austérité d’Angela Merkel qui pousse les partenaires européens dans la crise et conduit les gens simples à la misère ».

Sigmar Gabriel doit également faire un discours au congrès des écologistes à Berlin dans deux semaines, ce qui sera aussi une première. Les dirigeants des deux formations envoient ainsi un signal à leurs membres qui échaffauderaient d’autres projets de partenariats. Car, théoriquement, le SPD, comme les Verts, pourrait choisir à l’issue des élections de s’allier avec les conservateurs de Mme Merkel.

Cette option, impensable pour les écologistes en 1998 ou 2002, après leurs victoires avec le SPD de Gerhard Schröder sous la houlette de Joschka Fischer, n’est plus à exclure, surtout, depuis que Mme Merkel a entamé en 2011 l’abandon progressif de l’énergie nucléaire en Allemagne, dans le sillage de la catastrophe de Fukushima.

Selon un sondage paru dimanche, le SPD n’est crédité que de 26% des intentions de vote, contre 41% pour les conservateurs (CDU/CSU). Les Verts obtiennent 14%, le FDP 5%, die Linke 8 et les Pirates 3.

« Nous avons encore 161 jours pour mobiliser les électeurs. Alors au combat ! », a déclaré M. Steinbrück devant les délégués, qui ont adopté à l’unanimité le programme gouvernemental du SPD intitulé « Pour un nouvel équilibre social dans notre pays ».

Parmi les mesures phares, l’instauration d’un salaire minimum de 8,50 euros de l’heure dans un pays qui en est dépourvu, la création d’une tranche d’imposition pour les plus nantis de 49%, contre 42% actuellement, et l’encadrement des hausses de loyers.

AFP

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