ALGERIE : la main de Bouteflika derrière la présidentielle
Malade, le président algérien, qui ne s’est toujours pas déclaré candidat, a verrouillé les scénarios du scrutin du 17 avril.
«Bouteflika va bien!» Le premier ministre Abdelmalek Sellal était cette semaine en tournée en Kabylie, pour distribuer, comme à toutes les autres régions qu’il sillonne depuis des mois, des enveloppes extrabudgétaires de plusieurs milliards de dinars. Et mener campagne pour celui dont les gigantesques portraits sont brandis partout: Abdelaziz Bouteflika.
Omniprésent, le chef de l’État à la santé précaire, a encore monopolisé l’actualité nationale ces derniers jours avec un séjour au Val-de-Grâce, où il se trouvait officiellement pour une «visite médicale routinière de contrôle». Un événement qui a contribué à raviver un vrai-faux suspense savamment entretenu: le président va-t-il ou non se présenter pour un quatrième mandat? Ses fidèles au palais d’el-Mouradia n’en ont jamais douté et les cercles politiques les mieux informés s’en sont presque fait une raison: «Il va y aller et il sera réélu.»
Car personne ne peut gagner contre le candidat que se choisit le système, aussi divisé soit-il sur le scénario d’un quatrième mandat. Certains le savent et hésitent encore à se lancer pour ne pas «légitimer une élection truquée». À l’instar des partis islamistes, qui n’ont pas encore dégagé de candidat. «Nous demandons à ce que cette élection soit contrôlée par un organisme indépendant, explique Youcef Khababa, président du groupe parlementaire de l’Alliance de l’Algérie verte. Nous ne voulons pas d’une démocratie de façade.»
D’anciens députés, Tariq Mira et Hamid Ouazar, et d’anciens membres du Conseil national de transition, Si Mohamed Baghdadi et Ramdane Moula, appellent d’ores et déjà au boycott des élections et au «rassemblement des forces démocratiques pour disqualifier la prochaine échéance électorale».
À en croire l’inflation de personnalités qui se sont déclarées candidates sans avoir la certitude de réunir l’ensemble des signatures (…) Lire la suite sur Figaro.fr