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Affaire d’escroquerie internationale: Abbas Youssef refoulé par Tony Dreyfus, poursuivi et porté disparu…

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La rocambolesque affaire d’escroquerie réserve à chaque instant sa dose de surprises. La dernière est l’étau dans lequel est pris l’émirati Abbas Youssef qui s’est vu refusé les services d’un célèbre avocat français pour ses ennuis judiciaires en France avant de se voir notifier la plainte et la poursuite. Depuis lors, coincé sur le territoire français, il ne donne plus signe de vie et l’on ne sait s’il est encore en territoire français ou l’a quitté précipitamment. Un nouveau développement qui devrait inspirer les autorités togolaises qui sont plutôt obsédées par ce dossier pour lequel ils multiplient des gaffes. 

Il y a un peu plus de trois semaines, se pointait aux portes du cabinet Tony Dreyfus à Paris, un « araboïde » qui présentait plutôt la tête d’une personne en détresse et qui cherchait du secours.

Me Tony Dreyfus est un avocat et homme politique français, membre du parti socialiste, secrétaire d’État auprès du Premier ministre Michel Rocard de 1988 à 1991, maire du 10e arrondissement de Paris de 1995 à 2008 et député de la cinquième circonscription de Paris de 1997 à 2012. Il est donc une personnalité importante qui devrait jouer de son influence dans les relations entre la France et le Togo. C’est un avocat de renom. Il a été donc abordé par l’émirati Abbas Youssef qui sollicitait ses services, alors qu’il était déjà poursuivi en France pour corruption.

Il avait brandit donc le dossier relatif à la fameuse affaire d’escroquerie dans laquelle, le sieur Sow Bertin AGBA est illégalement détenu, l’ancien ministre Pascal Bodjona est injustement inculpé et l’ancien PDG de Elf, Loïk Le Floch Prigent est enlevé à Abidjan et détenu à la gendarmerie. L’avocat français, compatriote de LLLP, a pris des attaches avec Lomé pour en savoir plus sur cette affaire. C’est ainsi qu’il s’est rendu qu’il s’agit d’une affaire inouïe où injustice, parodie judiciaire, vengeance politique et corruption font bon ménage.

C’est donc dans ce sens qu’il a compris pourquoi l’émirati lui disait qu’il n’avait plus confiance en ses avocats de Lomé,   Martial Akakpo et Jean Dégli qui ne semblent pas lui dire la vérité.

Dans la foulée, Me Tony Dreyfus a présenté les honoraires qu’il devrait verser s’il arrivait qu’un avocat français accepte de prendre ce dossier en main. Complètement ruiné par des courtiers qui lui ont promis de lui faire récupérer  de milliards après l’interpellation des trois personnes précitées, l’émirati est déboussolé. Incapable de payer les services d’un avocat français. Il sera mis à la porte par Me Tony Dreyfus. C’est dans cette même période que deux convocations lui ont été adressées par les autorités judiciaires de Paris sur un autre registre.

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La corruption dont il a usé pour faire enlever en Côte d’Ivoire l’ex-patron de Elf et d’arriver à le faire extrader vers le Togo dans un véritable scandale judiciaire opéré par le Togo et la Côte d’Ivoire.

Il aurait quitté précipitamment sa résidence de Paris, erré quelques temps dans la capitale française avant de disparaître. Logiquement, il est recherché par la justice française pour répondre des actes de corruption qui y ont laissé des traces. L’escroc arabe, comme l’aurait bien constaté l’éminent avocat français Dreyfus a perdu les repères après avoir fait des victimes qui sont en fait des proies des autorités togolaises.

Trois victimes d’une affaire sans tête ni queue

C’est Sow Bertin Agba  qui a été la première proie des autorités togolaises dans ce dossier. L’homme a été arrêté, torturé à l’ANR et envoyé à la prison civile de Tsévié depuis deux ans déjà dans une procédure judiciaire totalement alambiquée. La plus grande forfaiture des autorités politiques togolaises est de maintenir l’homme d’affaire togolais malgré la décision de la cour suprême datant du 20 juin 2012 autorisant sa libération sous caution. Les conseils du richissime homme d’affaire, PDG de OPS sécurité ont versé la caution des 150 millions de FCFA mais cela n’a pas fait bouger Faure Gnassingbé et ses acolytes de faire maintenir Sow Bertin Agba à la prison. Au contraire, ils multiplient des manœuvres pour alourdir sa peine et l’enfoncer totalement. La preuve, au moment où la cour de justice de la CEDEAO trouve des incongruités dans la détention de l’homme d’affaire et met la pression sur les autorités à le rendre libre, une autre complicité à été engagée avec la complicité d’un prisonnier récidiviste qui a porté plainte contre le sieur AGBA pour diffamation. Me Tchitchao Tchalim réussira à en ajouter par le truchement des sbires qui sont à son service à la prison. Détention illégale de matériels de communication etc. Des chefs d’accusations bidons, déboutés par les avocats du prévenu. L’objectif ultime des autorités togolaises est tout simplement de trouver une roue de secours de détention de Sow Bertin Agba, au cas où la pression les obligerait à le libérer dans la première affaire. De nouveaux chefs d’accusation autorisent donc de nouvelles inculpations et prolonge sa détention. Un projet hautement cynique, selon les observateurs. Dans tous les cas, l’arrestation de Sow Bertin Agba est un cas de dérive de la justice togolaise et a porté un coup dur sur la prospérité des activités pour lesquelles il emploie près de milles personnes. C’est donc un coup à la situation socioéconomique du Togo.

Pascal Bodjona, la proie politique.

L’opinion nationale et internationale n’en doutent pas. L’ancien ministre et homme de main de Faure Gnassingbé, Pascal Bodjona, n’a été qu’une cible dans cette affaire d’escroquerie. Il a été sorti du gouvernement, arrêté dans des conditions scabreuses,  détenu depuis le mois de septembre à la gendarmerie nationale sans qu’aucune plainte en bonne et due forme ne soit présentée à ses avocats. Pire c’est une procédure judiciaire escamotée entre la gendarmerie et la justice entretenue dans une confusion et un cafouillage total que les autorités togolaises se donnent raison pour neutraliser un homme dans la fleur d’un âge politique qui fait paniquer le Prince.

La preuve, dans une conférence de presse donnée par l’émirati, il n’est jamais question d’une quelconque implication de Pascal Bodjona dans cette affaire, à part le fait que Abbas Youssef ait déclaré qu’il lui a offert une montre Rolex, ce qui ne constitue pas une preuve d’une volonté de Pascal de l’escroquerie, encore que la fameuse montre n’a pas été un cadeau direct de l’émirati à Bodjona. Pour les observateurs, Pascal Bodjona brillait un peu trop et étouffait un président qui ne s’engageait pas vis-à-vis d’un peuple meurtri qui le sollicite. Et c’est dans la fougue de l’envie et de la jalousie et encore mieux de la peur de se faire détrôner que Faure Gnasingbé a décidé de mettre tranquillement sous éteignoir le fils de Kouméa. Aujourd’hui, bon gré, mal gré, Pascal s’habitue à sa nouvelle vie de prisonnier  qui aussi reste une préoccupation de ceux qui l’ont détenu. On a réduit systématiquement les visites, amis, parents et proches ne sont plus autorisés à aller échanger avec l’homme qui trouve du soulagement dans ces visites. Une autre forme de torture infligée à cet homme qui préférerait rester aux côtés de sa petite famille qu’il aime et qui l’affectionne. Mais la volonté d’un homme, pas celle de Dieu  en a décidé autrement. Dans l’acharnement contre l’homme, même dans sa situation de détention, se citent les mêmes qui trouvent des menaces dans la libération de Pascal Bodjona. Emmanuel Tchouko, subitement spécial conseiller du président dans l’affaire d’escroquerie internationale qui œuvre et manoeuvre quotidiennement pour le faire maintenir en prison. Le ministre Tchitchao Tchalim pour qui, la détention de Pascal lui vaut plus que de l’or, plus que sa vie. Vivement que la procédure judiciaire escamotée aboutisse un jour afin que les injustices soient corrigées, puisque ce dossier fait peser une atmosphère de plomb sur le pays.

Loïk Le Floch Prigent ou le symbole de l’affront lancé à la France

L’interpellation depuis la Côte d’Ivoire et la détention de Loïk Le Floch Prigent, ex-patron de ELF est un affront pour la France. Tous les français interrogés sur ce sujet rougissent de colère de se soumettre à la volonté d’un jeune monarque togolais qui a décidé de maintenir leur compatriote en détention avec refus systématique de lui accorder une liberté pour aller se faire soigner.  Dans les milieux politiques français, c’est une humiliation, une témérité que tôt ou tard, les autorités togolaises, avec en tête Faure Gnassingbé payeront cher. L’émirati Abbas Youssef  présente Loïk Le Floch Prigent comme le cerveau de l’escroquerie dont il a été victime. Le français ne reconnaît pas les faits mais se trouve maintenue dans un flou kafkaïen et dans une procédure à la togolaise : bâclée, rocambolesque, scabreuse, abracadabrantesque, galvaudée, bref, injuste. Loïk Le Floch Prigent passe lui aussi ses jours depuis près de 5 mois dans un environnement restreint de la gendarmerie nationale, loin de sa famille et de ses relations. Sa femme a adressé aux autorités françaises son cri de détresse à travers une lettre et a engagé une série d’actions qui anesthésient davantage les autorités togolaises qui sont réputées jusqu’auboutistes dans le cynisme.

Quel dénouement ?

Ainsi que nous l’avons caricaturé, tout dépendra du Prince de Machiavel, le Chef de l’Etat togolais qui a pouvoir et puissance sur tous ceux qui vivent sur le territoire national. Il n’ya que Faure Gnassingbé qui décidera selon son humeur un beau jour que tout cela prenne fin et comme un bâton magique, les prisonniers spéciaux seront mis en liberté s’ils résistent à leurs détentions. Ceci devrait se dérouler avant même que le ciel ne s’écroule, puisque cette situation semble être l’une des plaies dont souffre le pouvoir togolais. Le déluge de feu est en train de tomber déjà, qui doit faire réfléchir, mais si le pouvoir s’entête à maintenir le peuple togolais sous le poids de l’injustice et de l’indignité, l’on ne sait ce qui adviendra dans les prochains jours. Sans doute que c’est le prince qui ne pourra plus avoir l’occasion de voir comment ses prisonniers spéciaux s’en sortiront. Prophétie.

Carlos KETOHOU 

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