A qui donc appartient cet immeuble ?
Cet immeuble que vous voyez, dont les travaux de finition sont terminés, est situé à l’angle rue de l’avenue Duisburg presqu’en face de la station service MRS de Kodjoviakopé. Il fait l’objet de convoitises de deux institutions de l’Etat. L’une ou l’autre cherchant à l’occuper. Le blocage dans les discussions laisse l’immeuble vacant, en attendant que le légitime propriétaire soit dégagé.
L’immeuble de luxe constitué de plusieurs bureaux et de grandes salles de réunions aurait d’après plusieurs sources été financé et construit par la Douane togolaise. C’est l’ancien Directeur Général, Marc Bidamon qui avait nourrit l’ambition de créer des infrastructures adéquates à la douane togolaise qui en était l’initiateur.
A peine les travaux finis que la Primature, à l’époque de Gilbert Houngbo, sous lapression de son Directeur de cabinet, s’était intéressée à ces locaux, voulant déménager illico presto.
La douane ne se serait pas laisser faire. Entre temps, le Directeur de la Douane a été remplacé par le sieur Kodjo ADEDJE et le locataire de la Primature lui aussi parti au profit de Ahoomey Zunu.
Depuis lors, on n’a jamais pu s’entendre sur laquelle des deux institutions de l’Etat devrait occuper ce vaste immeuble de luxe. Il reste libre en attendant le légitime occupant.
Pourtant, la Primature togolaise est ambulante et n’a pas de siège. De la rue de l’OCAM au quartier administratif, la Primature est logé aujourd’hui dans une villa d’habitation la cité OUA. Certains bureaux sont juste des locaux de fortune où on peut apercevoir des lavabos et installations de cuisine, signe que ce sont des cadres inadéquats qui ont été adaptés.
Le garage ne s’y prête pas, les salles d’audience, de conférence et de réunion ne sont que des installations de fortune. Véritable bricolage. Au centre une piscine qui apparemment n’est pas fonctionnelle, puisque personne n’habite les locaux.
Quant à la douane, sa Direction générale est logée dans un immeuble datant de la période allemande. Une construction muséologique qui est continuellement replâtrée pour lui éviter son profil médiéval.
L’attribution de l’immeuble de l’angle rue Duisburg sera un problème de moins pour certaines institutions de l’Etat qui vivent dans des reliques.
Le problème de dispute des immeubles n’est pas unique en son genre. L’actuel siège de la CENI est une propriété de l’Autorité de réglementation des postes et télécommunications (ARTP). Auparavant, c’était la CVJR qui l’avait occupé devant le mécontentement des responsables de l’ARTP.
Une épineuse question de gestion du patrimoine public.
De toutes les personnes contactées, personne n’a voulu se prononcer.
Carlos KETOHOU