Dans notre précédente parution, nous avons dénoncé une irrégularité dans le fonctionnement de la société Solétanche Bachy, affectée par le groupe Bolloré pour exécuter une partie des travaux de construction du troisième quai.
D’après nos enquêtes, en lieu et place des entreprises togolaises qui devraient bénéficier de certaines, prestations de droit et des ouvriers togolais qui devraient aussi profiter de la construction du troisième quai sur le port, le patron de Solétanche Bachy a préféré convoyé les camions du Bénin.
Ces camions qui ont déjà eu la part belle dans les travaux au port de Cotonou ont été débarqués au Togo avec leurs personnels au grand dam des entreprises togolaises et des ouvriers togolais. C’est donc en toute illégalité que ces ouvriers ont commencé un travail pour lequel les compétences ne manquent pas au Togo.
Le crime a été commis lorsque, sans doute dans la fraude, les plaques d’immatriculation ont été changées à ces camions. Nos enquêtes dans les services d’immatriculation de plaque nous ont permis de découvrir qu’il n’y avait pas de dossier conséquent derrière ces plaques.
La preuve est tangible puisque sur une carte grise provisoire délivrée le 23 aout dernier, on pouvait avoir une immatriculation en série AL sur la plaque du camion alors que cette série est déjà dépassée.
Le Togo est aujourd’hui presqu’à la fin de la série AM. A-t-on réservé pour les besoins de fausses plaques des numéros pour la fraude ? Seuls les responsables du transport routier pourront nous édifier sur cette pratique qui n’est pas unique en son genre. C’est donc là où le crime reste impuni.
Quant à la situation même sur le 3ème quai avec l’entreprise de Karim Cheniour, pour l’instant, c’est le remous tous azimuts avec des suspicions alors que nos équipes d’enquêtes suivent en permanence la construction du troisième quai et d’autres activités au Port autonome de Lomé.
Les bonnes pratiques de transparence s’héritent de pays en avance en matière de démocratie et de la bonne gouvernance. La France en est un et les citoyens français qu’ils soient maghrébins ou africains noirs d’origine ont le devoir de refléter cette image de la France.
Les magouilles telles que reprochées à Karim Cheniour n’honorent pas les entreprises françaises et ne donnent pas de bons exemples de transparence.
Nous continuons donc de suivre de près tous les travaux en vue d’informer l’opinion sur le droit de transparence des travaux qui s’effectuent sur le dos du contribuable togolais.