LE FLOCH-PRIGENT : « Le Togo est une dictature »
Loïk Le Floch-Prigent réapparait. Trois mois après avoir été mis en liberté provisoire par la justice togolaise, l’ancien PDG d’Elf Aquitaine a révélé sa version de ce qu’on appelé au Togo l’« affaire d’escroquerie internationale ».
Parlant de sa libération, Le Floch-Prigent dit avoir versé une « rançon » de 50.000 Euros (un peu plus de 32,5 million de Fcfa) aux autorités togolaises en échange de sa mise en liberté. Il clame son innocence et qualifie le Togo de pays dictatorial.
« Nous sommes au Togo dans une dictature et cette dictature n’a pas de justice. Je n’en sais rien dans cette affaire et personne n’a démontré que j’en sais quelque chose », a-t-il indiqué dimanche sur Radio France Internationale (RFI).
Pour lui, cette affaire a été une manière pour Abbas Youssef de régler les problèmes d’argent qui les opposent.
« Nous étions en affaire ensemble et il (Abbas Youssef) considérait qu’il fallait que l’ensemble du travail que j’ai effectué ne soit pas rémunéré. C’est une façon élégante de régler des problèmes d’argent », a affirmé Le Floch-Prigent, avec ironie.
Par ailleurs, celui qui est devenu consultant sur le continent africain se dit convaincu que cette affaire d’escroquerie internationale a été utilisé pour nuire à Pascal Bodjona, ancien ministre togolais de l’Administration territoriale détenu lui aussi mais libéré depuis quelques semaines.
« La seule chose qu’on m’a demandé c’est de dire du mal d’un ancien ministre qui a été incarcéré pas loin de chez moi », a révélé l’ex-PDG d’Elf. Et d’ajouter que cet ancien ministre est bel et bien Pascal Bodjona.
Rodolph TOMEGAH