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GUATEMALA : rejet de la demande d’asile de McAfee

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Le gouvernement du Guatemala a refusé jeudi l’asile politique à l’Américain John McAfee, qui a été hospitalisé quelques heures pour des « problèmes cardiaques » avant de retourner en détention, dans l’attente de son extradition vers le Belize, qui veut l’entendre dans une enquête sur le meurtre d’un voisin.

« Nous rejetons la demande d’asile » de M. McAfee, fondateur de la société éponyme de sécurité informatique a déclaré à la presse le président guatémaltèque au lendemain de l’arrestation de l’Américain, entré irrégulièrement au Guatemala.

« La procédure a été menée complètement et (l’asile) ne va pas être accordé (…) Nous ne sommes pas tenus de fournir d’explication », a ajouté M. Perez.

Pionnier des anti-virus informatiques, âgé de 67 ans et interpellé mercredi pour entrée illégale sur le territoire guatémaltèque, l’Américain a commencé à souffrir jeudi de « problèmes cardiaques. Il a très mal à la poitrine », raison pour laquelle il a été admis à l’Hôpital de la Police, a indiqué une de ses avocates, Karla Paz, après l’annonce du refus de l’asile.

Son principal défenseur, Me Telésforo Guerra, a quant à lui affirmé que son client avait souffert de « deux infarctus du myocarde » dans la matinée, mais sans indiquer la source du diagnostic.

Mais après quelques heures d’hospitalisation, ses médecins ont jugé que M. McAfee pouvait sortir sans danger de l’hôpital.

« Après examen médical, il a été établi que (McAfee) souffrait de signes d’anxiété et d’hypertension artérielle, qui ne nécessitent pas qu’il reste à l’hôpital », a déclaré à la presse le Dr Oscar Gonzalez, de l’hôpital de la Police nationale civile (PNC).

Selon ce médecin, les autorités ont décidé de le renvoyer dans les locaux des services de l’Immigration de la ville de Guatemala, où il avait été placé en rétention depuis mercredi soir pour entrée irrégulière dans le pays.

Auparavant, le ministre des Affaires étrangères, Harold Caballeros, avait affirmé que M. McAfee serait remis aux autorités du Belize, qui n’ont retenu aucune charge contre lui mais souhaitent l’interroger dans le cadre de l’enquête sur le meurtre début novembre d’un autre Américain, Gregory Faull, de 52 ans, son voisin au Belize.

« Nous avons reçu une requête du Belize le réclamant et nous allons y accéder », avait indiqué à la presse M. Caballeros.

Le ministre avait également précisé que le fugitif « allait être expulsé » dès jeudi matin mais qu’une procédure introduite en urgence par son avocat avait « retardé le processus » alors que M. McAfee « attendait déjà dans l’avion ».

« Il n’y a pas d’ordre de capture (contre lui au Belize), M. McAfee n’a été accusé d’aucun délit, ils veulent simplement l’interroger », avait-il ajouté.

Sur son blog (whoismcafee.com), l’Américain avait annoncé qu’il avait demandé à l’ambassade américaine d’être extradé vers les Etats-Unis et non vers le Belize. Selon lui, celle-ci lui aurait répondu qu’elle ne pouvait intervenir sur le dossier.

M. McAfee était passé à la clandestinité en novembre, multipliant les fausses pistes, peu après le décès de Gregory Faull, retrouvé mort dans la piscine de son domicile sur l’île d’Ambergris Caye, au large du Belize, dans la mer des Caraïbes.

Cet Américain avait été tué par balles. Il n’y avait aucun signe d’effraction mais son téléphone et son ordinateur portables avaient disparu.

L’ex-patron de la société anti-virus McAfee avait déclaré au magazine américain Wired qu’il était inquiet parce que les tueurs de M. Faull étaient à sa recherche. Il se dit également victime de persécutions au Belize, en lien avec le financement d’activités politiques.

Avant son meurtre, M. Faull avait adressé aux autorités locales une lettre pour se plaindre des chiens de M. McAfee et de l’agressivité de ses gardes de sécurité, qui effrayaient les touristes et les voisins.

Le Premier ministre du Belize, Dean Barrow, avait qualifié mi-novembre John McAfee de « fou » et de « paranoïaque », après que celui-ci eut accusé la police locale de vouloir le tuer parce qu’il avait cessé de financer des campagnes électorales.

AFP

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