Réformes inévitables…
William George Kuessan, président du parti politique « Santé du Peuple » (une nouvelle formation apparue sur l’échiquier politique national il y a seulement quelques semaines) ne jure que par les réformes minimales incontournables. Pour ce médecin de formation, aucune solution durable ne sera trouvée à la crise politique togolaise si on ne passe pas par là.
« C’est avec bonheur que nous avons appris l’ouverture du dialogue du 16 novembre dernier. Malheureusement, ce dialogue s’est lui aussi soldé par un échec. Nous nous acheminons vers une crise plus profonde que celle que nous avons vécue en 2005. Pour cela, ‘’Santé du Peuple’’ s’est donné le devoir de réfléchir et de faire une proposition que nous avons dénommée ‘’le sursaut patriotique’’ », a indiqué Monsieur George Kuessan au cours d’une conférence de presse tenue ce jeudi à Lomé.
Selon le patron du nouveau parti, cette proposition se subdivise en trois points. L’un de ces trois points est la réforme minimale incontournable. Pour « Santé du peuple », aller aux élections législatives est important. Mais avant, il faut opérer les réformes constitutionnelles et institutionnelles qui sont nécessaires pour la réussite du processus électoral.
« Si nous prenons l’article 66 de la Constitution togolaise, on constate que l’opposition n’aura même pas les moyens de gouverner si elle remporte les prochaines législatives. Tout simplement parce que le Premier ministre est désigné par le chef de l’Etat et doit accomplir sa politique. En plus, le chef de l’Etat peut le révoquer quand il le désire. Nous pensons que la réforme de cet article est nécessaire pour que l’opposition puisse gouverner en cas de victoire », a indiqué W. George Kuessan.
« Santé du Peuple » n’a eu son récépissé que vendredi 16 novembre dernier.