Interview : Col Moise AKAYA « … On ambitionne de faire en sorte que le container une fois débarqué ne mette que 24h pour ressortir »
« … On ambitionne de faire en sorte que le container une fois débarqué ne mette que 24h pour ressortir »
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La situation sanitaire actuelle au Togo a mis à genou toutes les économies. Toutes les sources de revenus sont bloquées. Toutes les activités tournent au ralenti. La douane, l’un des poumons économiques du payé est aussi fragilisé par le COVID-19. Mais très vite les responsables ont apporté des innovations afin de garder en instance ce poumon. Dans cette interview, le Chef division des Douanes au Port Autonome de Lomé, le Colonel Moïse AKAYA, parle des grandes innovations apportées au port autonome de Lomé dans la lutte contre le covid19, et s’est exprimé sur les différentes réformes engagées dans son secteur dans l’amélioration de ses performances. Lecture…
Monsieur AKAYA, Vous êtes le chef division des opérations douanières au port autonome de Lomé. Oui! Vous reconnaissez qu’aujourd’hui l’activité, le flux, l’affluence n’est plus la même parce que le corona est passé par là.
Oui, effectivement, il faut reconnaitre que l’avènement de la pandémie de covid-19 depuis décembre 2019 a impacté significativement les activités au port autonome de Lomé. Parmi les conséquences qu’on relève : la baisse drastique des activités. Les importations sont en baisse et par ricochet, les recettes douanières également.
AKAYA Moise, alors le port autonome de Lomé en temps de covid19, on sait très bien que vous, à votre niveau également, vous avez pris des mesures barrières et vous permettez à vos clients de les respecter?
Bien sûr ! Les mesures barrières sont clairement édictées par le gouvernement à travers tous les communiqués qui sont prises et qui passent sur des chaines. Parmi ces mesures barrières : le port des masques dans chaque entrée de port, la prise de température et la distanciation qu’il faut observer. On travaille également pour faire en sorte qu’il n’y ait pas trop d’attroupement.
Au niveau des bureaux, on sait très bien que souvent c’est toute une équipe qui travaille. Est ce qu’il y a une mise en forme d’alternance, de roulement ou c’est toujours le même rythme qu’avant ?
Alors par rapport à l’attroupement au niveau du bureau, il faut dire que bien avant covid19, la douane sous l’impulsion de la cellule chargée du climat des affaires a entrepris certaines réformes. Je veux parler de la dématérialisation de la procédure douanière ; et ces réformes avaient pour objet de faire en sorte qu’on ait moins d’attroupement, moins de contact. C’est comme si on avait anticipé sur les choses. Donc du coup, à l’avènement du covid19, tout ce qui a été engagé comme réformes, est comme une anticipation des autorités. Donc, allant dans cette dynamique de réforme, aujourd’hui c’est comme si on était déjà préparé pour lutter contre le covd19.
Est-ce à dire que depuis un bon bout de temps, vous êtes passé beaucoup plus en numérisation, en mettant beaucoup plus l’accent sur tout ce qui est numérique dans le traitement des procédures ?
Oui, depuis janvier 2019, nous avons déjà engagé les procédures, et donc l’avènement de covid19 en décembre 2019 nous a fait accélérer rapidement la réforme et aujourd’hui c’est bon.
Alors, monsieur AKAYA, toujours concernant cette situation économique liée à la crise sanitaire, les choses ne sont plus comme avant. Vous l’avez dit tantôt que le secteur économique est bien impacté. Aujourd’hui quand on voit la fluctuation, la fréquence au niveau des demandes, au niveau des sorties des véhicules et autres marchandises, quelle est la tendance aujourd’hui ?
Je crois que comme je l’ai dit tantôt, il faut reconnaitre que les mesures barrières prises, notamment la fermeture des frontières et le mouvement réduit des opérateurs économiques impactent sérieusement l’avènement des marchandises. Au niveau du port, nous ne sommes pas au même niveau qu’avant. Il faut le reconnaitre, parce que quand on applique déjà ces mesures restrictives, il faut reconnaitre que le flux de sortie des marchandises est également impacté. Je voudrais en fait revenir sur les reformes à proprement parlé pour dire que nous avons sérieusement engagé ces réformes et les résultats sont palpables. Quand vous regardez un peu par rapport au certificat d’origine, avant il faudrait se présenter au niveau de la direction de l’industrie, se faire signer le formulaire de demande de certificat d’origine et après vous passez à la douane. C’est tout un parcours qu’il faut faire. Alors cette réforme a permis d’introduire en ligne la demande de certificat d’origine et via un site qui y est dédié et qui situé au niveau de la chambre de commerce. Là, la direction de l’industrie reçoit la demande, traite la demande et puis l’envoie au niveau de la douane. Et au niveau de la douane également un traitement a été fait et tout se passe bien. Avant il faut 48h maintenant en moins d’une(1) heure, nous avons déjà délivré en ligne le certificat d’origine,
Alors l’autre phase de la dématérialisation a consisté à faire en sorte que toutes les déclarations envoyées dans le système automatisé puissent se faire en ligne.
Alors le transitaire, il essaie de scanner, il numérise les documents, il les annexes à la déclaration en détails et depuis son bureau il les envoie dans notre système au niveau du SYDONIA. Le douanier à qui la déclaration est affectée procède à l’étude documentaire, fait tout le contrôle qu’il faut, et renvoie la déclaration avec les droits de taxes liquidées à l’opérateur qui a son tour, ayant la notification de créance à payer, passe à la banque, paie et le douanier à la notification de paiement. Il délivre le bon à enlever en ligne également. Vous voyez ? Donc c’est des pratiques qui sont déjà là et qu’on cherche toujours à améliorer pour atteindre une performance bien acceptée par tous. Déjà, je vous dis que ça se passe très bien.
A vous entendre, monsieur AKAYA, je peux me tromper mais on constate qu’on ne touche plus vraiment aux liquidités d’argent, mais on fait beaucoup plus les transferts. On passe par les machines.
Absolument ! On ne touche plus aux liquidités et même les papiers. Les versions papiers, dans mon explication vous comprenez qu’aucun papier ne doit circuler.
Il faut reconnaitre que le circuit au terminus, je veux dire à la sortie du port, c’est le vérificateur, c’est à dire le douanier qui doit suivre peut être le dépotage en ville pour les déclarations suivies de contrôle qui imprime et tient le document physique dont il a besoins pour aller faire le contrôle en ville et donc dans les installations des opérateurs économiques. C’est ce qui est vivement encouragé maintenant.
On va toujours parler de cette probable réduction du personnel. Comment ça se passe au niveau douanier au port autonome de Lomé monsieur AKAYA ?
Merci beaucoup. Il faut dire qu’au niveau de la douane nous n’avons pas revu nos effectifs et nous avons plutôt renforcé ce qu’on appelle le contrôle à domicile. Donc nous faisons en sorte que l’opérateur économique sente un soulagement en terme de coût, en terme de temps passé et dispose de sa marchandise dans ses installations. Et donc à cet effet, les collègues accompagnent. Donc il faut un effectif qui est plus déployé vers la visite à domicile. Donc quand vous venez en visite dans nos bureaux, c’est complément dégagé mais le travail se fait derrière. Vous allez sentir qu’il y a un allègement de l’effectif mais non on est là. On suit de près la circulation, l’enlèvement des marchandises.
Est-ce que cela n’entraine pas des coûts supplémentaires quand il faut encore renforcer l’effectif qu’il y a.
Toutes les réformes engagées ont pour objectif une réduction substantielle de coûts de temps et surtout la sécurisation des marchandises. Il faut reconnaitre que l’impact, du covid19 a fait qu’il y a d’autres coûts qui se sont augmentés. Les gens vont penser que c’est plutôt la réforme mais non. La réforme n’a pas pour effet d’alourdir les charges des opérateurs économiques mais plutôt de l’alléger.
Donc, je suis convaincu qu’à la fin de cette crise les gens vont ressentir réellement, l’impact des réformes engagées. Et nous travaillons déjà pour que même avant la fin de cette crise, que les gens, sentent qu’ils sont d’avantage soulagés. Et ce travail se fait déjà,
Je crois qu’il faut le dire, vous voyez, au niveau de l’exportation, vous n’avez besoin que peut être de deux documents annexés à la déclaration.
Donc vous avez votre facture et puis l‘attestation d’exportation pour les envois dont la valeur dépasse dix millions.
Alors au niveau de l’importation, c’était quatre documents mais, pas plus tard qu’hier, le quatrième document n’est plus exigé. Je veux parler de l’attestation de vérification. Alors désormais avec la facture, vous avez Antaser et puis le connaissement. Les trois documents suffisent déjà pour engager les formalités douanières. Donc Voilà, c’est des moindres coûts qui s’accompagnent. Donc quand on parle de peu de documents, peu de formalités à faire, ça veut dire moins de charges, moins de temps et l’opérateur y gagne.
Monsieur AKAYA vous êtes dans le domaine depuis plusieurs années, vous êtes même un spécialiste. Aujourd’hui quand on voit, la situation actuelle justement au niveau de l’informatisation sur les procédures etc. Vous êtes apparemment satisfait qu’il y a une progression qui est faite.
Oui mais plus que satisfait, vous savez, il faut toujours s’inscrire dans une dynamique de remise en cause de soi-même ; parce qu’on dit souvent que qui n’avance pas recule. Notre port a toujours été qualifié de port en eau profonde, et quand vous regardez les autres ports de la sous-région, les gens font le curage. Alors, ça veut dire que d’ici peu, les autres ports aussi seront en eau profonde. Maintenant la différence c’est quoi ? C’est qu’il faut que notre port soit tellement compétitif en termes de temps que les gens vont mettre. On ambitionne de faire en sorte que le container une fois débarqué ne mette que 24h pour ressortir.
C’est possible ça ?
Oui c’est possible. Vous savez, la douane peut mettre deux heures du temps au plus pour traiter. Imaginez-vous le manutentionnaire qui met quinze jours, ça veut dire que tout ce que la douane a fait est tombé à l’eau. Je crois que les autorités sont déjà conscientes de la chose et il y a une commission qui a été mise en place pour une gestion coordonnée de toutes ces activités au port; alors nous travaillons déjà pour identifier les petits points où il y a des blocages, même si ce n’est pas au niveau de la douane, c’est le manutentionnaire, il faut aller vers lui. Si c’est au niveau de la maison consignataire il faut aller, donc vous voyez, c’est tout une chaine. Et quand un maillon est déjà affecté, c’est toute la chaine qui est mise en cause. Il faut donc, que nous tous nous travaillons de façon concertée pour que le résultat soit un résultat d’ensemble très accepté.
On va parler cette fois de la difficulté des clients en ce qui concerne le dépotage, par rapport à la durée d’enlèvement des marchandises. Aujourd’hui Quesque vous pouvez nous dire à ce sujet ?
Il faut reconnaitre que les mesures barrières qui sont instaurées dans le cadre de la lutte contre le covid19 ont sérieusement impacté les performances d’ensemble du port en matière d’enlèvement des marchandises. Il faut dire qu’avant on pouvait dépoter au niveau du TP3, 200 container par jours. Aujourd’hui on est en deçà de ce chiffre, donc ça veut dire qu’un opérateur qui, dans le temps, pouvait obtenir rapidement sa marchandise que ce soit en transit que pour la consommation locale, il faut attendre peut être deux ou trois jours avant de l’enlever.
La grande difficulté liée à tout ça, c’est ce qu’on appelle les surestaries, les surestaries, sont des pénalités qui sont infligés aux opérateurs économiques qui n’arrivent pas à sortir leurs marchandises dans les délais francs qui sont donnés. Donc par rapport à toutes ces difficultés liées à l’espace du dépotage, je veux dire les terre-pleins, nous ne pouvons plus recevoir tous les conteneurs pour les dépotages à la fois. Il y a un comité qui a été mis en place, pour gérer ces difficultés. Elle se charge d’identifier toutes les difficultés rencontrées et apporte des solutions appropriées.
Alors tous ce qui dépasse notre compétence, nous leur faisons appel. Nous faisons le compte rendu à l’autorité qui apporte chaque fois des solutions appropriées.
Aujourd’hui, nous sommes instruits pour faire observer des mesures barrières et à faire en sorte que les opérations ne s’arrêtent pas au port. Pas plus tard qu’hier, on était à 20 container à LCT on est passé aujourd’hui à 60.
C’est mieux…
Voilà et on ambitionne d’aller au-delà en respectant les mesures barrières, mais je crois qu’il faut dire que dans la gestion de toutes ses difficultés liées à la crise pandémique, les autorités travaillent également pour voir comment les opérateurs économiques pourront être soulagés par rapport aux frais de stationnement et aux surestaries. Actuellement les doléances sont sur les bureaux de nos autorités qui ne vont pas tarder à donner des réponses appropriées.
Monsieur Akaya, on a parlé tout à l’heure du cas de dépotage. Est-ce qu’aujourd’hui, il y a d’autres sites qui pourraient être prévus parce que là, il faut les marchandises sortent, d’autres viennent etc. avoir une certaine continuité ?
Bien sûr il faut dire que dans l’élan des recherches des solutions liées à l’espace dédié au dépotage, nous avons dérogé à la réglementation douanière pour permettre que les marchandises qui sont en transits sur le régime *yem8* par exemple, soient transférées dans les magasins à dédouanement, qu’elles soient dépotées là-bas, chargées et être mises en transit ; sinon normalement avant, il faut les dépoter là ou bien introduire une déclaration sommaire de transfert en Mad d’abord mais si vous avez levé une déclaration de transit et que vous êtes confronté au problème d’espace pour le dépotage on peut vous autoriser à sortir la marchandise du port et aller dans un site que vous avez-vous-même négocié, et on vous suit, on fait le dépotage. Voilà les solutions qu’on a apportées pour soulager les gens.
Vous n’avez pas du tout abandonné vos clients…
Non pas du tout, c’est dans les moments difficiles qu’il faut soutenir un ami.
Exactement. On a évoqué le transit dans les pays de l’hinterland. On sait très bien que le Togo gagne également dans ces domaines là ; comment est-il géré aujourd’hui monsieur AKAYA ?
Merci beaucoup. Je crois qu’il faut préciser que le transit c’est un régime douanier qui permet de transporter la marchandise d’un point donnée à un autre en suspension des droits de taxes. Alors à cet effet tout ce qui quitte le port pour les pays de l’hinterland, traverse notre territoire en suspension des droits de taxes. Donc c’est des opérateurs économiques qui viennent par exemple du Niger, du Burkina Faso, du Mali et dont les marchandises transitent par le port, alors en ce moment-là nous travaillons pour une célérité dans l’enlèvement de ces marchandises. Et le transit est suivi par voies électroniques. C’était là depuis, bien avant covid19. Alors actuellement nous faisons en sorte les pays de hinterland ne sentent pas trop le poids de cette crise pandémique, on les accompagne suffisamment avec toute la sensibilisation derrière avec une oreille attentive pour dire s’il y a un problème, voilà ce qu’on peut faire.
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Aujourd’hui les transbordements, ça continue à travers le territoire même si certains pôles sont fermés ?
Oui ça continue, il faut dire que la fermeture des frontières ne concerne pas le trafic des marchandises
Monsieur AKAYA concernant toujours les opérateurs économiques, aujourd’hui, depuis que vous travaillez avec eux, vous pensez leur secteur devient de plus en plus professionnel? Ils Arrivent à être aux diapasons à des reformes mises en place par le port autonome de Lomé ?
Affirmatif, il faut dire qu’un transitaire est en effet un auxiliaire de la douane et comme tel, il doit maitriser la réglementation douanière. Donc il sert d’intermédiaire entre son client et puis la douane. J’ai souvent tendance de leur dire qu’il ne faut pas qu’ils se trompent de camp. En effet ils sont les auxiliaires, ça veut dire qu’il ne faut pas faire un jeu qui va porter atteinte aux intérêts douaniers. C’est de ça qu’on parle, alors si vous n’êtes pas professionnel pour maitriser les codes des douaniers et les textes réglementaires qui s’accompagnent, vous ne pouvez jamais vous en sortir. Ça veut dire que c’est toujours des contentieux que vous allez trainer, alors les transitaires bénéficient également de toutes nos formations et de tous les recyclages, pour qu’ayant la même compréhension des textes, on puisse mieux gérer les choses.
C’est important…
Oui très important ! Alors pour la réforme qui a été engagée, il faut dire que les autorités ont pris en compte toutes les préoccupations soulevées par les transitaires et même leur bureau a été bien installé et bien traité. Je veux dire par là que les outils informatiques, l’installation a été faite. Parce que si votre répondant n’est pas à la hauteur, vous ne pourrez pas être performants et avoir le même langage, donc mieux ils comprennent, plus on avance.
Vous avez mis à leur disposition des logiciels avec lesquelles ils peuvent travailler ?
Bien sûr ! Dans cette réforme et dans ce processus de dématérialisation, ils avaient des difficultés, il fallait qu’on les accompagne pour qu’on soit en phase et avoir le même langage. C’est ce qui a été fait et que nous continuons de faire.
Alors monsieur AKAYA, dernière question dans cet entretien, beaucoup plus personnelle, comment vous vivez actuellement cette situation au jour le jour.
Vous avez sans doute entendu un peu parler du quota qu’on nous affecte après le vote du budget, et quand vous voyez les recettes qui ne montent pas, vous ne vous sentez pas à l’aise et c’est très inquiétant, on se sent malade on demande ce qu’il faut faire. Nous avons été pris de plein fouet par cette vilaine pandémie et on prie vivement que ça finisse et qu’on retrouve nos élans. Il faut dire que cette situation nous met dans un état de tristesse.
Est-ce qu’il est prévu un plan de relancement rapide après la pandémie ?
Oui pourquoi pas. Nous avons tout un programme bien là. Nous travaillons déjà pour renforcer déjà cette réforme, renforcer la cohésion entre les acteurs au port et faire en sorte que tout se redynamise pour qu’à la fin de la pandémie, le port retrouve son élan.
Je tiens à encourager nos partenaires transitaires qui nous accompagnent toujours à vraiment s’investir, et faire en sorte qu’ensemble et de façon concertée, on puisse vraiment travailler et faire en sorte que le port qui en effet est dans l’axe numéro 1 du PND, étant lui-même vu comme le hub logistique soit vraiment un port très compétitif pour que , quand on débarque un container, en moins de 24h, on puisse l’avoir rapidement à la maison. Le gain de temps est très important. Faire en sorte que toutes les opérations se fassent à moindre coût et dans une sécurité totale des marchandises.
Il faudrait qu’on travaille dans ce sens. Même si actuellement on est malade, il ne faut jamais perdre de vue cela et nous sortirons gagnants ; parce que parler du climat des affaires, c’est bon, il faut l’assainir. C’est-à-dire attirer les investissements. Une fois les investissements présents, vous créez des emplois. Il y’aura cependant peu de chômeurs au Togo.
Interview réalisée par Angelo Follykoe de Sport FM
Transcription, Diane Olobi (L’Independant Express)
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