Zélé et zélateur, tenue d’apparat qui rappelle bien les personnages de Molière dans ses comédies du XVIIe siècle, le cache-nez qui rappelle également les parures de scènes classiques de cette époque, le Président de la cour constitutionnelle n’avait rien à envier aux personnages des Fourberies de Scapin.
Les ordres donnés à chaque séquence de l’investiture donnaient l’impression à une scène comique : « l’appel du président de la République, il lui demande de s’asseoir, de se relever, de venir prononcer les mots de prestation de serment, il appelle le porteur du drapeau, il lui demander de remettre le drapeau, de retourner à sa place, le nouveau patron des symboles est invité, Barry Moussa Barqué devrait remettre son colis au PR, il retourne s’asseoir, etc… » . Assouma a régné pendant ces quelques heures d’investiture du Chef de l’Etat. Et puis, vint le moment fatidique, discours du Président de la cour constitutionnelle. Rappel historique, dithyrambe, humour et ironie, attaques non voilées.
Le président de la cour constitutionnelle a donné dans l’extravagance du zèle, exagéré.
Pour ceux qui ne connaissent pas l’histoire du Togo et qui ont regardé cette scène, ils auront cru à un jeu de comédie classique comparable aux Fourberies de Scapin. Où valet, amant, père, nourrice et fourbe s’échangent les rôles dans une scène à décoration comique.
Les fourberies de Scapin est une comédie de Molière fortement empreinte de comédie italienne.
Aboudou Assouma s’est bien illustré dimanche dernier pour être acteur de cette comédie.
Carlos KETOHOU