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La chloroquine, molécule autrefois utilisée dans le traitement du paludisme serait dorénavant efficace pour traiter le nouveau Coronavirus (covid19). L’organisation mondiale de la santé a annoncé un programme d’essais cliniques internationaux visant à développer un remède contre la COVID-19 le mercredi 18 mars dernier. Le tweet de Donald Trump et le témoignage de certains spécialistes médicaux viennent renforcer cette hypothèse. Un bout du tunnel plombé de polémiques.
Depuis fin février, les spéculations faisaient état d’un possible traitement au covid-19 à base de la chloroquine. En effet, le professeur Didier Raoult, à la tête de l’Institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille affirmait dans une vidéo la fin de l’épidémie grâce à la chloroquine.
Le 20 mars dernier, le président américain Donald Trump a appuyé cette hypothèse en déclarant que la chloroquine associée à l’ hydroxychloroquine serait efficace dans le traitement du coronavirus et que la prise simultanée de ces deux produits permettrait d’éradiquer cette pandémie.
Cette possibilité devient encore plus probante avec l’expérience de la chloroquine réalisée par le professeur marseillais Didier Raoult, en France, sur ses patients. Ce dernier affirme avoir soigné 24 patients atteints du covid-19 et que six jours après, un quart seulement présentaient encore les symptômes de la maladie, contre 90% pour ceux qui n’ont pas pris de chloroquine.
Le traitement à la chloroquine a également été testé par L’Iran, la Corée du Sud, et la chine et les résultats sont plutôt encourageants. La chine, le premier pays touché par le virus, ne compte déjà plus de nouveaux cas de contaminations, de même que l’Iran où la situation se stabilise.
Le covid-19, dans son expansion touche désormais presque, tous les pays de l’Afrique de l’ouest. Cette possibilité de guérison grâce à la chloroquine a donc été perçue comme une lueur d’espoir. Bon nombre de pays n’ont hésité à s’en approvisionner pour les soins.
Nos voisins d’à côté, les Béninois, en sont satisfaits. Le ministre béninois de la santé Benjamin Hounkpantin a déclaré la guérison des deux cas atteints du virus grâce à la chloroquine.
Toutefois, son utilisation ne fait l’unanimité car elle ne serait pas efficace à 100%.
En Suisse par exemple, le médecin-chef du service de pharmacologie clinique au CHUV a constaté qu’il semble y avoir « un signal en faveur d’une efficacité mais les données sont pour l’instant lacunaire ». Il rajoute « il n’y a pas encore de données cliniques en termes de survie ou de durée d’hospitalisation. Donc prudence, surtout pas d’optimisme intempestif à ce stade.
Ainsi donc, les médecins qui utilisent la chloroquine en Suisse font part d’un scepticisme sur l’efficacité des traitements utilisés.
Au Nigeria, les autorités mettent en garde la population contre l’automédication. Deux personnes ont été hospitalisées pour overdose à la chloroquine. Les autorités interpellent la population à plus de prudence et au respect des gestes barrières (se laver régulièrement les mains, ou les désinfecter, éternuer ou tousser dans le creux du coude etc.
Au Togo, la demande de la chloroquine a grimpé en flèche selon un pharmacien cité par Togo web « personnellement je n’entends et ce que je conseille aux togolais c’est d’éviter à tout prix l’automédication. A l’étape actuel, les scientifiques ne sont pas encore sûrs de l’efficacité du médicament ; il faut privilégier les gestes barrières qui sont de mises ». Par ailleurs, le Togo compte à ce jour 23 cas confirmés et un cas guéri. La peur est de plus en plus grandissante chez les Togolais d’autant plus les hôpitaux manquent cruellement d’équipements adéquats pour faire face à la pandémie.
Aux dernières nouvelles, un traitement potentiellement plus avancé que celui de la chloroquine serait en expérimentation. Il s’agit du Remdesivir. Le Remdesivir, qui est un antiviral expérimental développé par le Gilead Sciences initialement pour traiter la maladie à virus Ebola et les infections à virus Marburg. Selon Le monde et Parisien, ce serait l’une des principales pistes contre le coronavirus et « le traitement potentiellement avancé ».
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Diane OLOBI