Les Eperviers du Togo s
ont ils à la hauteur des grands enjeux de la CAN 2017 ? Cette question, tous les acteurs du football se la posent. Des dirigeants, aux joueurs, des supporters aux fournisseurs, il y a mal en la demeure. La cupidité légendaire et la vénalité excessive ne donnent pas envie d’espérer pour la participation du Togo à la CAN Gabon 2017. L’équipe nationale du football ayant d’ores et déjà du mal à convaincre son public, l’entraineur refusant de collaborer avec le staff dirigeant, la guerre des réseaux sur les questions d’équipements et les promenades de santé des Eperviers sous la houlette de Shéyi ADEBAYOR, un capitaine de moins en moins convaincant, ne rassurent guère. Voilà le diable dans la maison….
La sélection nationale de football est actuellement en plein préparatif pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Les poulains du coach Claude le Roy ont fait le déplacement de la Tunisie et sont actuellement au Maroc où ils livrent un match amical contre la sélection marocaine ce mardi.
Mais il faut dire qu’au-delà de ces matchs de préparations, se cache un profond malaise qui mine les Eperviers du Togo. Les maux varient les uns des autres et s’illustrent par les piètres prestations des joueurs togolais.
Piètre prestation…inquiétude grandissante.
La majorité des togolais s’était accroché le vendredi 11 novembre dernier à leurs petits écrans pour suivre le match amical entre le Togo et les îles Comores.
Sur le papier, les Eperviers étaient donc favoris face aux Poissons comoriens pouvait-on dire. Mais la surprise a été grande. Les coéquipiers d’Adébayor se sont vus tenus en échec par la sélection comorienne de football par 2 buts partout.
Alliance Togo Informatique
Une équipe togolaise totalement perdue dans le jeu comorien, un milieu totalement effacé et une attaque quasi inexistante avec plein de déchets dans le jeu, c’était de cette façon que se présentait la sélection nationale.
Malgré l’avantage des Eperviers du Togo d’ouvrir le score, grâce à Floyd Ayité, le but sera très vite égalisé et les Eperviers se verront menés au score par 2 buts à 1 jusqu’à la dernière minute avant que Komlan Agbégniadan n’égalise pour le Togo.
Ce match des Eperviers, a fait réagir des consultants en la matière. Pour certains, la prestation des Eperviers ressemble aucunement à un match de centre de formation. ‘’Si le Togo fait ce jeu à la CAN, ce serait catastrophique’’, a indiqué un d’entre eux. Les Eperviers eux mêmes en sont conscients.
Peut-on compter sur Adébayor ?
Le capitaine des Eperviers Sheyi Adebayor sans club depuis la fin de la saison dernière, n’a plus de jus entre les jambes, on dirait qu’il perd certains réflexes. Au lieu d’être la locomotive de l’équipe, il est devenu le wagon que les autres sont obligés de traîner. Sur six matchs consécutifs sous Claude le Roy, l’ancien Gunners n’a marqué qu’un seul but. Sa présence sur le terrain au lieu de peser sur l’équipe adverse, devient au contraire un poids pour ses collègues.
Au lendemain de cette rencontre d’avec les Iles Comores, sachant qu’il sera sous le feu des critiques, le capitaine des Eperviers a anticipé en faisant une sortie justifiant son incapacité anticipatoire à convaincre de la prochaine CAN
« Si je sens que je ne suis pas prêt pour aller à la CAN, je n’irai pas, et si ça continue comme ça jusqu’en décembre, j’irai au Gabon en tant que cadre pour soutenir mes coéquipiers mais pas pour jouer », avant d’ajouter qu’ « il s’agit ici d’une équipe nationale. Et elle doit aller à la CAN avec les joueurs en forme, et qui sont prêts pour la compétition. Si je ne suis pas prêt, pourquoi y aller ? ».
Pour des avisés du football professionnel, le capitaine des Eperviers, a fait une sortie qui ne change rien. Selon eux, Adébayor savait pertinemment qu’il n’était pas en forme et pourtant il continue de forcer les choses. La vie est un choix: ou bien on continue de travailler et on garde la forme ou bien on accroche les crampons et on raccroche, ont conseillé des consultants.
Selon ceux-ci, l’ancien monégasque doit comprendre qu’il faut laisser la génération émerger au lieu de vouloir toujours tout garder pour soi.
Mis à part la prestation des Eperviers et de leur capitaine, le numéro 1 de la sélection pose aussi un réel problème.
Le Roy veut discuter avec Dieu…lui-même
Le fonctionnement d’une équipe surtout celle du football nécessite rigueur et détermination. Mais celles imposées par Le Roy posent un véritable souci au football togolais.
Il n’est plus un secret pour toute personne avisée du football national que Claude le Roy est le roi et le roi de ses valets.
Claude Le Roy depuis sa nomination refuse de discuter avec le président de la FTF en ce qui concerne l’évolution de l’équipe nationale. Au sein de son staff, le sorcier blanc est détenteur de tous les pouvoirs.
La question lui a été posée tout récemment au cours d’une rencontre avec la presse, il a tout simplement fait comprendre, ‘’qu’il est préférable de discuter avec Dieu au lieu de vouloir discuter avec les anges’’. En termes clairs, Claude le Roy balaie royalement les premiers responsables du football au profit du chef de l’Etat à qui il rend compte directement.
Et même en ce qui concerne le dernier match que d’aucuns trouvent inopportun, le français s’en est moqué royalement : « ceux qui pensent que j’ai dans des ambitions politiques derrière ce match, se trompent. Ils ont des pensées du 18ème siècle. Ce match se jouera et c’est moi qui décide », a-t-il indiqué.
Aujourd’hui le Roy est le roi et tout passe par lui, et pourtant l’on parle d’une équipe. Parlant toujours des comportements autoritaires et autocrate du sélectionneur, il est aussi mêlé dans cette affaire d’équipementier. On susurre qu’il roule ERREA.
MACRON remporte,dans la frustration totale…
L’autre problème qui ronge en douce la sélection nationale est celui de l’équipementier. Même si aujourd’hui c’est la marque MACRON qui est l’équipementier officiel des Eperviers, des cœurs sont toujours serrés et des grincements de dents subsistent.
Depuis la fin du mandat de Gabriel Améyi, ancien Président de la FTF, les Eperviers ont commencé par avoir ce problème d’équipement. La dette contractée envers la marque allemande PUMA était trop élevée. Ce qui obligeait des fois les responsables de la FTF d’alors à recourir au maillot de mauvaise qualité souvent avec une marque dénommée Sergio
Cette situation a duré jusqu’à l’installation du bureau actuel du Colonel président Akpovi. Là, Sergio Sport, pour s’imposer à améliorer ses vêtements made in China et s’est engagé d’habiller les Éperviers dans le but caché de devenir l’équipementier des Éperviers. Mais c’est trop vite aller en besogne puisque la suite lui est très amère. Il a été purement et simplement zappé.
On ne sait pas quel miracle, le Togo s’est qualifié pour la CAN 2017. Au début, Sergio pouvait rêver voir sa marque sur le toit du football africain. Mais hélas ! Les dégâts causés au football togolais, les magouilles répétitives et les jeux de malversations organisées lors de la CAN 2013 l’ont éliminé d’avance. Sergio a perdu la guerre des équipements. Le Togo confie l’aspect vestimentaire des Eperviers à la marque Macron après une véritable bataille entre les trois candidats soutenus par des réseaux différents : Sergio Sport la marque locale, ERREA soutenue par le Roy puis Macron par l’Etat togolais.
Aujourd’hui, tous ces maux constituent une bombe à retardement qui risque d’exploser avant, pendant et après la CAN et qui pourraient faire sombrer de nouveau le football national dans une crise.
Seule solution, crever l’abcès en éliminant les poches des profiteurs véreux pour une véritable sortie de crise et une survie du football togolais. L’appel à la responsabilité de chacun des acteurs impliqués dans cette crise est assez important vue la grande crise que ne cesse de connaitre le Togo du football et la FTF.
Richard A.
