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Marbre : POMAR renaît des cendres

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José Antonio Herrerias Munoz. DGA Pomar Togo
José Antonio Herrerias Munoz. DGA Pomar Togo
Broyage du Marbre sur la carrière de POMAR  à Pagala
Broyage du Marbre sur la carrière de POMAR à Pagala

Nombreux sont ces usines d’exploitation minière qui exercent dans un cercle fermé où aucune information n’est donnée sur les conditions de travail des employés sur les sites. La population environnante des sites d’exploitations est souvent laissée pour compte. Mais aujourd’hui la société minière d’exploitation de marbre à Pagala, POMAR –Togo rompt le silence et conduit la presse sur son site. La société de Pierres Ornementales et de Marbre (POMAR) amène les Hommes de médias au cœur de ses activités dans la carrière de marbre à Pagala…Une visite qui fait dire à ceux qui connaissent l’histoire de POMAR, qu’elle veut renaître des cendres…avec beaucoup de détermination.
La semaine dernière, ce sont les employés de POMAR qui ont remercié leurs responsables pour les meilleures conditions de travail sur le site d’exploitation des Marbres. C’est à travers une conférence de presse.
Hier, Lundi, c’étaient donc les responsables de la société minière de Pierres Ornementales et de Marbre (POMAR) qui ont organisé une visite de terrain avec les professionnels de médias sur son site d’exploitation à Pagala (localité situé à environ 260 km de Lomé dans la préfecture de Blitta).
L’objectif est tout d’abord de briser le mythe qui entoure les sociétés d’exploitation minières et de faire vivre aux hommes de médias les réalités d’exploitation sur le site de POMAR-Togo ceci après trois ans de démarrage de travaux.
Conditions d’exploitation du gisement et de travail, études des impacts environnementales, répercussions directes et indirectes sur la population, les premiers responsables de POMAR ont levé le voile sur le mystère minier.
La presse est tombée à Pagala sur un site où les blocs de marbre étaient dispersés pêle-mêle. Ce sont des centaines qui pèsent pour chacun près de 26 tonnes. Ils ont été découpés par un fil diamanté avant d’être abattu par de lourds engins qui constituent de lourds investissements de la société.
Les journalistes ont visité tour à tour plusieurs ateliers du travail de marbre sous la conduite du Directeur Général adjoint et d’exploitation le sieur José Antonio, la Responsable des ressources humaines, Mireille Dossou, le conseiller du Directeur Général le sieur Pierre Michaut et les responsables environnementaux.
La sciure, le découpage, le broyage en gros cristaux, en fins cristaux ou encore le concassage. Des traitements qui servent pour l’heure à accomplir des tâches premières pour des utilisations premières, notamment la fourniture d’une partie du marbre concassé à la société de cimenterie Cimtogo qui l’utilise pour la fabrication du ciment.
Ce travail, selon la responsables des ressources humaines, Mireille Dossou est exécuté par un personnel de 267 employés dont 165 sur le site : « Nous sommes préoccupés par l’implication des autochtones c’est pourquoi la majorité des ouvriers proviennent de Pagala et de ses alentours » nous a-t-elle confié
Pour elle, il existe des équipes de travail sur le site avec comme chefs d’équipes des togolais. Ceci pour permettre à tous de se développer.
La société n’a pas passé sous silence l’aspect environnemental avec une retenue d’eau pour amortir la dispersion de la poussière dans les eaux de consommation des populations, la plantation de plusieurs milliers d’arbres et l’existence d’une pépinière, des hectares de reboisement qui résistent au manque de suivi.
Sur place, les hommes de médias ont constaté l’existence d’une infirmerie équipée et d’un personnel soignant pour s’occuper des cas de maladie des ouvriers sur le chantier.
Des forages sont également mis à la disposition des populations pour selon le Directeur adjoint « d’approvisionner en eau potable et d’éviter les infections et bien sûr permettre à la population qui nous loge d’être en bonne santé.»
Plusieurs projets sociaux ont été exécutés par POMAR à l’endroit des populations de la localité de Blitta, notamment la construction d’un pont pour rallier les quartiers du village de Pagala, et la rénovation des écoles. Le centre de santé est en voie de rénovation.
Le marbre de Pagala n’est pas encore commercialisé sur le marché international mais est pour l’heure exposé dans plusieurs pays avec un accompagnement marketing qui permettra de valoriser cette pierre. Néanmoins, et déjà en chine, les premiers produits finis du marbre sont sous la main. Certains serviront déjà pour les escaliers du nouveau siège de la Télévision togolaise en construction.
L’objectif principal de la société POMAR est d’installer au Togo l’usine de traitement et de transformation du marbre. La société est confrontée d’après nos informations à des difficultés d’installation de cette usine qui devrait être localisée dans la zone portuaire. Une difficulté sur laquelle nous lèverons le voile.
Mais déjà sur le site, une installation technique est déjà en cours pour produire les premiers échantillons du marbre de Pagala qui devrait servir à toutes les utilisations : construction, décoration, sol, escaliers, etc.
Le Directeur général adjoint et directeur d’exploitation le sieur José Antonio a tenu à le réitérer à plusieurs reprises. Un objectif largement partagé par le conseiller du Directeur Général le sieur Pierre Michaut qui a aussi partagé avec les journalistes les objectifs du développement de POMAR pour le Togo et la localité de Pagala. Le conseiller de Hélios Rodriguez a développé les perspectives d’exploitation du marbre par la société POMAR.
Une sortie qui est venue à point nommé, le constat étant que la société POMAR ne communique pas assez sur ses activités, ce qui fait imaginer à l’opinion une opacité et un mythe dans l’exploitation du marbre. C’est vrai, depuis plus d’un an, la société traverse une crise qu’elle surmonte actuellement avec la remobilisation de toutes les ressources pour renaître des cendres.
Pour rappel, les premiers indices d’existence de marbre à Pagala ont été découverts lors de la période coloniale, à partir des études menées aux lendemains de l’indépendance. Et c’est en 1970 que la réserve sera exploitée avec la création de Société Togolaise de Marbrerie (SOTOMA), une gestion qui ne sera pas bénéfique d’où la fermeture de la carrière.
Et c’est POMAR qui récupérera le site en 2012 pour le remettre en valeur.
Carlos KETOHOU et Richard AZIAGUE

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