Le procureur général égyptien Abdel-Maguid Mahmoud a déclaré vendredi qu’il resterait en poste pour défendre l’immunité contre les poursuites judiciaires prévue par la déclaration constitutionnelle et la législation. Lors d’une conférence de presse vendredi soir, M. Mahmoud, limogé jeudi par le président Morsi, a indiqué que sa décision de rester en poste visait à empêcher le pouvoir exécutif de faire ingérence dans les affaires judiciaires.
Il a réaffirmé n’avoir jamais présenté sa démission, déclarant qu’il resterait en poste conformément avec les lois sur le pouvoir judiciaire qui stipulent que « personne ne peut limoger le procureur général ou le démettre de ses fonctions à moins qu’il ne le demande ou n’ait atteint l’âge de la retraite ».
Il a commenté que les menaces de responsables des Frères musulmans n’impressionneront jamais les personnes qui soutiennent la légitimité et la souveraineté de la loi.
Par ailleurs, M. Mahmoud a affirmé que les déclarations choquantes à son égard mélangeaient les rôles respectifs du procureur général et des juges d’instruction chargés de la « bataille des chameaux ».
Dans un entretien téléphonique jeudi avec le ministre de la Justice Ahmad Mekki, M. Mahmoud a déclaré qu’il refusait de quitter son poste, conformément à l’immunité judiciaire dont bénéficient tous les juges.
Le président Morsi a publié jeudi un décret limogeant M. Mahmoud. Cette décision a été publiée au lendemain de la décision du Tribunal pénal d’acquitter toutes les personnes inculpées pour l’attaque de manifestants pacifiques sur la place Tahrir au Caire dans un incident connu sous le nom de « bataille des chameaux », lors des manifestations contre le gouvernement alors en place l’an dernier.
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