YAOUNDE, Cameroun, 15 décembre 2014/African Press Organization (APO)/ — Greenpeace, en partenariat avec le Centre pour l’Environnement et le Développement et l’Association Citoyenne de Défense des Intérêts Collectifs et RELUFA, organise un atelier de réflexion autour des modèles alternatifs d’exploitation des forêts et de développement local dans les zones forestières au Cameroun.
« Cette conférence a pour objectif de susciter un débat entre les différents acteurs sur les solutions alternatives à l’actuel modèle du développement basé essentiellement sur l’ exploitation industrielle des ressources naturelles et guidé par une logique de rentabilité à court terme ne profitant pas aux communautés. » Explique Irène Wabiwa Betoko, responsable de la campagne Forêt à Greenpeace Afrique.
En effet, durant les dernières années les forêts aux Cameroun attisent les convoitises de grandes entreprises internationales pour le développement de divers projets : exploitation minière, agro-alimentaire, exploitation forestière, etc. Une grande partie de ces transactions foncières est opaque et constitue un terrain fertile pour la corruption, la transgression des lois nationales et le non- respect des droits des communautés locales.
«Bien que ces projets puissent représenter une opportunité pour l’économie du Cameroun, ils peuvent également représenter un risque pour les moyens de subsistance des communautés locales et pour l’environnement ; notamment pour un pays comme le Cameroun dont des milliers de personnes dépendent de la forêt pour leur survie. » ajoute Irène.
Les projets qui devaient en théorie contribuer au développement économique du pays, améliorer les infrastructures et apporter un réel développement pour les communautés avoisinantes n’arrivent pas à tenir leurs promesses. Plusieurs cas d’illégalité, de violences envers les communautés et de conflits sociaux ont été reportés récemment.
Par ailleurs, des initiatives communautaires existent au sein du pays et constituent de véritables alternatives au modèle actuel. Malheureusement, elles ne bénéficient pas de l’appui du gouvernement ni des partenaires au développement.
Plusieurs exemples seront présentés lors de cet atelier et constitueront la base d’un débat et d’une réflexion autour de solutions durables respectueuses de l’environnement et des droits des communautés locales.
« Il est temps que les acteurs du développement considèrent le savoir-faire local et les pratiques communautaires comme faisant partie de la solution pour assurer la protection des forêts naturelles, le développement économique et le respect le droit des communautés à la terre et aux ressources.» conclue Irène.