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Ebola : ACF ouvre une seconde base au Libéria, dans le comté de Bomi

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PARIS, France, 19 novembre 2014/African Press Organization (APO)/ — Action contre la Faim amplifie sa réponse d’urgence à l’épidémie d’Ebola en ouvrant une seconde base au Libéria, dans le comté de Bomi, où le taux d’attaque du virus dans certains districts dépasse celui de Monrovia, la capitale libérienne pourtant sévèrement touchée.

Depuis le début de l’épidémie du virus Ebola en mai, le comté de Bomi a enregistré 154 cas de fièvre Ebola1. Un nombre qui peut sembler faible mais qui pourtant en fait l’un des comtés les plus affectés si l’on considère le taux d’attaque du virus, le nombre de malades rapporté à la population. Dans le district de Senjeh où ACF intervient, le taux d’attaque est de 0,29% soit plus de deux fois celui de Monrovia, situé à deux heures de route.

Réduire l’impact d’Ebola.

Présente depuis 1991 au Libéria, ACF travaillait déjà dans les zones rurales du comté de Bomi, sur des programmes de sécurité alimentaire. « Les programmes actuellement mis en place ont pour but de réduire les effets secondaires d’Ebola, tel que la malnutrition, dans une zone rurale, très fragile économiquement, où il y a un réel besoin d’intervention » souligne Arnaud Phipps, directeur des programmes d’ACF au Libéria.

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« Des activités de promotion à l’hygiène sont mises en place, notamment l’organisation de sessions de sensibilisation sur les risques de transmission du virus auprès des communautés. » 5.240 kits de lavage de mains composés de seaux à robinet, de savon et de chlore sont en cours de distribution.

« Tracer » le virus.

Comme à Monrovia, ACF devrait rapidement mettre en place un programme de “contact tracing” dans le comté de Bomi. Une activité qui consiste à suivre l’ensemble des personnes ayant été en contact avec un individu atteint par le virus Ebola pendant une durée de 21 jours, soit la période d’incubation de la maladie. « Le contact tracing est une activité clé dans la lutte contre Ebola » indique Arnaud Phipps. « Elle permet d’isoler plus rapidement les malades afin d’éviter qu’ils n’en contaminent d’autres, et à terme, d’enrayer l’épidémie ». Dans le comté de Montserrado, où se trouve Monrovia, ACF a suivi quotidiennement jusqu’à 4.800 personnes ayant été en contact avec des malades d’Ebola2.

Renoncer à se soigner par peur d’être contaminé.

Depuis le mois de Juillet, le nombre d’admissions d’enfants souffrant de malnutrition aigüe dans les cinq structures ambulatoires de Bomi a dramatiquement baissé. Une diminution qui s’explique par le manque d’accès aux structures hospitalières et par la peur d’y être contaminé. Face à ce constat, ACF a ouvert un programme de lutte contre la malnutrition, avec une approche communautaire permettant de limiter les effets secondaires de l’épidémie. Si 75% du personnel médical de Bomi a repris le travail, une grande partie des équipes est dédiée aux patients atteints par Ebola, créant ainsi un vide médical pour les personnes souffrant d’autres maladies. Un appui psychosocial destiné aux familles victimes d’Ebola, souvent stigmatisées au sein même de leur communauté, fait également partie de l’intervention d’ACF dans le comté de Bomi.

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